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1349

   Fénelon (1651-1715)

(Méditations tirées de l’Ecriture sainte)

« Soyez attentifs à vous aimer les uns les autres d’un amour fraternel » (1P 1, 22). Saint Pierre veut, par ces paroles, que notre charité soit toujours attentive pour ne pas blesser le prochain. Sans cette attention, la charité, qui est si fragile en cette vie, se perd bientôt. Un mot dit avec hauteur ou avec chagrin, un air sec ou dédaigneux, peut altérer les esprits faibles. Il faut ménager des créatures si chères à Dieu, des membres du précieux de Jesus-Christ.
Si vous manquez de cette attention, vous manquez aussi de charité, car on ne peut aimer sans s’appliquer à ce que l’on aime. Cette attention de charité doit remplir tout l’esprit et le cœur.
(Le Carême en Questions - Edition 2019)

1348

   sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d’une âme)

« il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses ; ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables. Ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus ; et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation, car il est dit dans « l’Imitation » : il vaut mieux laisser chacun dans son sentiment que de s’arrêter à contester. » 

1347

   saint Augustin (354-430)

(Traité de la foi, de l’espérance et de la charité)

« De toutes les aumônes, la plus sublime est celle qui consiste à pardonner les offenses. Ce n’est pas un trait de grandeur d’âme que d’être bienveillant, généreux même, envers un homme qui ne nous a jamais nui : le comble de la bienfaisance et de la magnanimité, c’est d’aimer notre ennemi, de n’opposer à sa haine et à ses offenses que la charité et les bons offices, en obéissant à ce commandement du Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent.»

1346

   René Rapin (1620-1687 

(L'Esprit du christianisme)

"Donner l'aumône par une pitié naturelle, être dévoué et bienfaisant par des sentiments humains, aimer ses amis, ses proches, sa famille, parce que la bienséance l'ordonne, bien vivre avec tout le monde, ce n'est qu'une charité de païen.
Les païens aiment ceux qui les aiment, ils considèrent, ils ménagent ceux qui les ménagent. C'est, si vous voulez, honnêteté, c'est bienséance, c'est inclination, c'est complaisance, c'est prudence, c'est politique, mais ce n'est point du tout charité.
La charité chrétienne ne sait ce que c'est que toutes ces distinctions et toutes ces préférences injustes des uns aux autres que fait la prudence de la chair, parce que le chrétien considère également Jésus Christ dans tous les frères, qu'il ne regarde jamais d'un oeil purement humain : la foi lui apprend que cet ignorant qu'il instruit, ce misérable qu'il soulage, ce pauvre à qui il donne du pain, c'est Jésus-Christ qui se trouve dans la personne du nécessiteux, comme le prince se trouve dans la personne de son ambassadeur. 

1338

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

A mon tour, le pape m’invite à répondre aux besoins des pauvres, dans une rencontre et engagement authentiques :
“On ne répond pas aux besoins des pauvres par procuration, mais en écoutant leur cri et en s’engageant personnellement. La sollicitude des croyants ne peut pas se résumer à une assistance, mais appelle cette « attention aimante » qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien.”

1333

   pape François 

(Centre œcuménique CEO (Genève)Jeudi 21 juin 2018)

"Marcher demande l'humilité de retourner sur ses propres pas, quand c'est nécessaire, et le souci des compagnons de voyage, car ce n'est qu'ensemble qu'on marche bien. Marcher en somme, exige une conversion de soi continue. C'est pourquoi beaucoup y renoncent, en préférant la quiétude de la maison, où ils s'occupent commodément de leurs propres affaires sans s'exposer aux risques du voyage."

1330

  Saint Augustin

(Commentaire sur le Psaume 85)

"Jésus, Dieu avec Dieu, homme avec les hommes.

Dieu ne pouvait pas faire de plus grand don aux hommes que d'établir le Verbe, par qui Il a tout créé, comme leur tête, et de les relier à Lui comme des membres, pour qu'Il soit Fils de Dieu et fils d'homme, un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes.
C'est au point que lorsque nous parlons à Dieu dans la prière, nous ne séparons pas son Fils de Lui ; lorsque le corps du Fils est en prière, il ne se sépare pas de sa tête. Notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est seul le Sauveur de son corps, Lui qui prie pour nous, et qui prie en nous, et qui est prié par nous.

Il prie pour nous comme notre prêtre ; Il prie en nous comme notre tête ; Il est prié par nous comme notre Dieu.

Reconnaissons donc notre voix en lui, et sa voix en nous."


1328

  Anonyme

L'amour du prochain, être tolérant, supporter les imperfections des autres comme on supporte les siennes, ça demande de s’oublier... de se tourner complètement vers l’autre pour le regarder, le voir vraiment, pour l’entendre, pour l’observer sans idée préconçue et sans arriver à aucune conclusion.

Cela demande de s’exposer à ce qui est inconnu, ce qui est autre, avec une ouverture de cœur et d’esprit qui permet d’accueillir, d’accepter, et même, d’aimer.

Vivre cet esprit de tolérance, c’est s’effacer pour mieux découvrir ce qui nous entoure déjà ; c’est se libérer de la prison du « moi » pour se rendre compte que dans l’accueil sincère de l’autre, il existe non seulement un
« tu » mais aussi un « nous », qui, en faisant tomber toute barrière, ouvre la porte à la fraternité qui dissout la solitude et nous remplit de joie...

1327

  William Arthur Ward- Artiste, écrivain (1921 - 1994)

"Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d'elles, trébucher dessus, les escalader, ou les utiliser pour construire". 
Nous avons donc le choix de saisir les opportunités qui se présentent à nous pour formuler des plaintes et du mécontentement, voir pour nous séparer des autres, ou au contraire construire des ponts

1326

  sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)

 (Entretien X)

"En quoi consiste le doux support que nous devons avoir les uns pour les autres ? 
il consiste à supporter doucement le prochain en tout ce qu'il pourrait dire ou faire qui ne serait pas bien, et qui nous déplairait et nous serait à contrecoeur, sans nous étonner de ses manquements et imperfections. Nous ne pouvons nous empêcher de les voir, et il ne faut pas penser que ce qui est mal ne le soit pas ; mais lorsque nous le voyons et rencontrons, allons à Dieu et rentrons en nous-mêmes, et nous trouverons beaucoup de défauts et de choses à corriger et censurer, de quoi il nous faut profondément humilier." 

1325

  Thomas a Kempis (1379-1471)

 ( Imitation de Jésus-Christ)

"Applique-toi à être patient en tolérant les défauts des autres et toutes leurs infirmités, parce qu'il y a aussi bien des choses en toi que les autres ont à tolérer.
Si tu ne peux te rendre tel que tu voudrais, comment pourrais-tu faire que les autres soient à ton gré ?
Il nous plairait que les autres soient parfaits, et pourtant nous ne corrigeons pas nos propres défauts.
Nous voulons qu'on reprenne les autres sévèrement, et nous ne voulons pas être repris nous-mêmes, ou que l'on nous refuse ce que nous demandons.
Nous voulons que les autres soient limités en leur liberté, et nous-mêmes ne supportons en rien d'être contraints :
Cela montre bien que nous considérons rarement le prochain comme nous-mêmes. Mais si tous étaient parfaits, qu'aurions-nous encore à souffrir pour Dieu de la part des autres ?
Or Dieu l'a ainsi ordonné afin que nous apprenions à porter le fardeau les uns les autres, car personne n'est sans défaut, personne n'est sans fardeau, personne ne se suffit à lui-même, personne n'est assez sage, mais il nous faut mutuellement nous porter, nous consoler, nous aider et nous avertir.
C'est dans l'adversité qu'on voit le mieux ce que chacun a de vertus, car les occasions ne rendent pas l'homme fragile, mais elles montrent ce qu'il est. " 

1323

  Joseph Wresinski (1917-1988)

prêtre diocésain français, fondateur du Mouvement des droits de l'homme ATD Quart Monde

 (Refuser la misère)

"Ce n'est pas d'avoir faim ou de ne pas savoir lire, ce n'est même pas d'être sans travail qui est le pire malheur de l'homme.
Le pire des malheurs, c'est de se savoir compté pour nul, au point où même vos souffrances sont ignorées.
Le pire est le mépris de vos concitoyens, car c'est le mépris qui tient à l'écart de tout droit, qui fait que le monde dédaigne ce que vous vivez. Il vous empêche d'être reconnu digne et capable de responsabilité. Le plus grand malheur de la pauvreté extrême est d'être comme un mort vivant, tout au long de son existence."

1321

  Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 (Nous autres gens des rues)

"Comment traitons-nous le Christ dans les hommes : n'avons-nous pour eux cet infini respect qui vient de l'adoration pour eux, cet infini respect qui vient de l'adoration du Christ ; l'obéissant au Christ que nous avons cherché à être devient-il leur serviteur, humble jusqu'aux dernières conséquences ?
Parlons-nous au Christ quand nous parlons aux hommes, parlons-nous du Christ quand nous parlons des hommes ?
Souvenons-nous de certains jugements, de certaines intonations, de certaines expressions.
Si nous ne demandons pas avec quel blé sont faites les hosties pourquoi donnons-nous tant d'importance à la pâte humaine qui habite le Christ ? aux qualités humaines, aux valeurs, aux dons : intelligence, attraits naturels, civilisation ?
N'y a t'il pas des hommes que nous aimons plus comme on aime un chien fidèle que comme on doit aimer le Christ ? n'y a t'il pas des hommes que nous mettons hors du jeu à cause de leurs opinions, de leur classe ou de leur nationalité, de leur race ?
Pour le chrétien, il n'y a pas moyen d'aimer Dieu sans aimer l'humanité ; il n'y a pas moyen d'aimer l'humanité sans aimer tous les hommes ; il n'y a pas moyen d'aimer tous les hommes sans aimer les hommes qu'Il connaît, d'un amour concret, d'un amour actif.
C'est cette loi à elle seule qui est la loi du bien et du mal.
C'est elle qui trie pour l'humanité entre le bon et le mauvais.
C'est la Loi vitale de l'humanité immortelle.
La connaître, c'est avoir la science fondamentale de notre devenir. " 

1319

  Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 (Méditation sur la Passion)

"Il n'y a que vous, ô mon Dieu, qui soyez capable d'aimer ainsi ; on ne trouve rien de pareil parmi les hommes : on aime son plaisir, son intérêt, on aime ce qui est aimable, ou du moins ce qu'on croit aimable ; et vous, vous aimez des personnes odieuses, des personnes dont vous connaissez les vices.
Ô mon divin Sauveur, quand vous ne seriez pas aussi aimable que vous l'êtes, un amour aussi grand que le vôtre mériterait tout le mien : d'où vient donc que je vous aime si peu, quoique vous soyez si parfait, si accompli, quoique vous soyez si grand, si éclairé, si sage, si bon, si bienfaisant, si fidèle, si libéral envers vos amis, envers même vos ennemis ? "

1315

  Saint François de Sales (1567-1622)

 (Introduction à la vie dévote)

"Ne faites pas seulement ces accusations superflues que beaucoup font par routine : "je n'ai pas aimé Dieu tant que je devais ; je n'ai pas chéri le prochain comme je devais ; je n'ai pas reçu les Sacrements avec la révérence que je devais", et telles accusations semblables ; d'autant que tous les saints du Paradis et tous les hommes de la terre pourraient dire les mêmes choses s'ils se confessaient. Regardez donc quel sujet particulier vous avez de faire ces accusations là, et lorsque vous l'aurez découvert, accusez-vous du manquement que vous aurez commis, tout simplement et naïvement.
Par exemple, vous vous accuser de n'avoir pas chéri le prochain comme vous deviez ; c'est peut-être parce qu'ayant vu quelque pauvre fort nécessiteux, lequel vous pouviez aisément secourir et consoler, vous n'en avez eu nul soin. Et bien, accusez-vous de cette particularité et dites : "Ayant vu un pauvre nécessiteux, je ne l'ai pas secouru comme je pouvais, par négligence, ou par dureté de coeur, ou par mépris", selon que vous connaîtrez l'occasion de cette faute. De même, ne vous accuseez pas de n'avoir pas prié Dieu avec la dévotion que vous auriez dû ; mais si vous avez eu des distractions volontaires, ou que vous ayez négligé de prendre le lieu, le temps et la contenance requise pour avoir l'attention en la prière, accusez-vous-en tout simplement, selon que vous trouverez y avoir manqué, sans alléguer cette généralité, qui ne fait ni froid ni chaud en la confession. "

1306

  Pape François 

(27 octobre 2013, messe du pèlerinage des familles.)

"Retenons-nous la Foi pour nous, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil et l’ouverture aux autres ?"

1295

  Pape François 

( 2 septembre 2013, messe à la Maison Sainte-Marthe..)

"Celui qui, dans une communauté, cancane contre un frère finit par vouloir le tuer",

1285

  Pape François 

(5 juin 2013, Audience Générale..)

"Lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre, à celui qui a faim !", 

1266

saint Césaire d'Arles (470-543)

(Sermon 38)

"Sachez, frères très chers, qu'il y a deux sortes d'aumônes : l'une du coeur, l'autre d'argent. L'aumône du coeur consiste à remettre le tort que l'on t'a fait. Car parfois, tu cherches à donner quelque chose à un indigent et tu n'as pas de quoi ; mais tu as tout ce qu'il faut pour pardonner au pécheur, et autant que tu le veux.

De l'or, de l'argent, des vêtements, du blé, du vin et de l'huile, il peut arriver que tu n'aies pas de quoi en donner aux pauvres ; mais pour ce que tu veux pour toi-même et de pardonner à tes ennemis, jamais tu ne pourras t'en excuser : car si dans ta cave ou dans ton grenier tu n'as rien que tu puisses donner, tu peux sortir du trésor de ton coeur quelque chose à offrir.

Remarquez bien mes frères : l'aumône de la charité vaut par elle-même et en l'absence de biens terrestres, tandis que l'aumône matérielle ne vaut rien du tout si elle n'est pas offerte de bon coeur. Et puisque, comme vous le voyez vous-mêmes, frères très chers, en l'absence de biens terrestres, la charité et l'amour de nos ennemis suffisent largement et abondamment pour la rémission de tous les péchés, il ne vous restera aucune excuse à ce sujet au jour du Jugement, et personne ne pourra dire qu'il n'a pas eu de quoi racheter ses péchés."

1257

  Tertullien (160-220)

(De la Pénitence)

"Lorsque tu tends les mains vers les genoux de tes frères, c'est le Christ que tu touches, c'est le Christ que tu implores. Et quand, de leur côté, tes frères versent des larmes sur toi, c'est le Christ qui souffre, c'est le Christ qui supplie son Père."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)