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1696

     Institutions Taulériennes * - XIVe siècle
"Les hommes dont la volonté est parfaitement unie à celle de Dieu sont ses vrais amis, mais ils demeurent cachés. Leur sainteté passe inaperçue. En effet, ils la portent comme de l'or caché sous terre, et cela fait qu'ils ne seront d'aucune façon connus de ceux dont le coeur est appesanti par les réalités terrestres ; tout leur trésor est caché à l'intérieur, au fond de leur âme, si bien que celui qui vit pour l'extérieur les connaît bien peu. Leur mode de vie et leur comportement n'ont rien de particulier ; et c'est pourquoi les adeptes de pratiques singulières ignorent ces hommes ordinaires. De là vient qu'étant en réalité les plus nobles, ils sont réputés les plus méprisables : ce que l'on ignore, comment pourrait-on l'aimer ? Mais c'est ce qu'ils font qui dépasse tout ce qu'ils peuvent dire ; voilà pourquoi se trompent bien souvent ceux qui veulent les juger ou les mesurer à leurs paroles. Une grande sagesse est nécessaire pour bien les connaître, et cette sagesse ne s'apprend pas dans les collèges parisiens, mais à l'école de la Passion du Christ !"
* "les Institutions Taulériennes" sont une compilation de textes de nombreux auteurs rhéno-flamands tels qu’Eckhart ou Ruusbroec. choisis par saint Pierre Canisius, qui les publia en 1543. À travers ses éditions latines faites par la chartreuse de Cologne, l’influence de ce recueil fut décisive pour le XVIe siècle espagnol, notamment pour Thérèse d’Avila, et le XVIIe siècle français.


1582

      Christian Bobin 
(L'épuise 

"Je crois que c'est ça, un artiste. Je crois que c'est quelqu'un qui a son corps ici et son âme là-bas ; et qui cherche à remplir l'espace entre les deux en y jetant de la peinture, de l'encre ou même du silence.
Dans ce sens, artistes nous le sommes tous, exerçant le même art de vivre avec plus ou moins de talent, je précise : avec plus ou moins d'amour ."


1544

     Marthe Robin
(le 1er novembre 1932)

" J'aime mon Dieu, j'aime l'Eglise ma mère, j'aime la resplendissante et toujours béatifiante Trinité, j'aime la très Sainte Vierge, elle que depuis si longtemps j'appelle ma Maman bien-aimée... J'aime tous les saints et toutes les âmes en Dieu, et je voudrais toutes les sauver."

1522

  un religieux, anonyme
Un religieux, vers la fin de sa vie, alors qu’il était atteint d’un zona facial, maladie qui est assez douloureuse, répondait : 
"à quoi pourrait servir la vie si l’on ne pouvait croître en amour". 
Par cela, il disait la façon dont il assumait sa souffrance en la dépassant par l’offrande de lui-même. C’est alors que l’âme grandit.

1312

  François Libermann (1802-1852)

 (Lettre du 13 février 1846)

"Lorsque le désir et la volonté qui nous animent sont raides, durs, pénibles, portent au trouble, à l'inquiétude, mettent l'âme dans un certain malaise, ces morticifations ne renferment aucun mérite, et ne sauraient produire que du mal à l'âme. Pour qu'elles soient bonnes et produisent du bien pour notre #sanctification, il faut qu'elles soient suaves, qu'elles apportent la douceur et le courage dans l'âme, et qu'elles nous élèvent et nous attachent à Dieu avec plus de fermeté."

1240

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d'une âme)

"Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants. 
Au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables ; je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections, mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. 
J'ai recherché dans les livres saints et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : "Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi." Alors je suis venue, et voici ce que j'ai trouvé : "Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! " 
Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! 
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire ! 
Il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. 

1238

Miguel de Molinos (1628-1896) 

(Guide spirituel)

"Tu dois savoir que ton âme est le centre, la demeure et le Royaume de Dieu. Lorsque tu te verras plus fortement combattu, retire-toi dans cette région de paix, où tu trouveras la force ; quand tu te verras plus faible, recuille-toi en ce refuge de l'oraison, unique arme pour vaincre l'ennemi et apaiser la tribulation. Tu ne dois pas te retirer d'elle dans la tourmente, jusqu'à ce que tu éprouves, comme un autre Noé, la tranquilité, la sécurité et la sérénité, et jusqu'à ce que ta volonté se trouve résignée, zélée, pacifiée et courageuse."

1233

  saint Pio de Pietrelcina

« Que Marie fleurisse et parfume ton âme de Vertus toujours nouvelles, et qu’elle pose sa main maternelle sur ta tête ! » 

1218

Charles Gay (1815-1892) - 

Sermon du 3 août 1851

"En Jésus-Christ ressuscité, la nature humaine est déjà toute refaite, la mort est abattue, la vie a triomphé, l'âme a rejoint le corps, le corps a rejoint l'âme, et cela pour l'éternité. C'est assez : le principe est posé avec toutes ses conséquences. Le Chef vit ; les membres vivront. N'ont-ils pas commencé à vivre ?
Nous sommes déjà ressuscités en Jésus-Christ ;
nos âmes le sont, nos corps vont l'être.

Tressaille donc d'espoir et d'allégresse, ô ma chair, membre de Jésus-Christ, corps de Dieu ! Dieu t'aime comme soi-même. Tout en toi, jusqu'à tes cheveux, est sacré ; et , de ces cheveux de ta tête, il ne s'en perdra pas même un seul.
Rien ne périt pour Dieu ; rien ne se dérobe à son oeil infini ; rien ne sort de sa main ; et, nos restes fussent-ils dispersés au quatre coins du monde, les quatres coins du monde obéiront à Dieu quand viendra l'heure, et rendront fidèlement leurs débris. Nous nous retrouverons donc dans notre vérité, dans l'absolue identité de notre être spirituel et corporel, chacun demeurant absolument lui-même." 

1217

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) - 

Derniers entretiens

"Ce n'est pas "la mort" qui viendra me chercher, c'est le bon Dieu ! La mort, ce n'est pas un fantôme, un spectre horrible, comme on la représente sur les images. Il est dit dans le catéchisme que "la mort", c'est la séparation de l'âme et du corps", ce n'est que cela ! 

1144

    Saint Jean de la Croix
      (Vive Flamme 3, 28)
Si l’âme cherche son Dieu, son Bien- Aimé la cherche avec infiniment plus d’ardeur. C’est Dieu qui, dans cette recherche, est le principal agent. C’est Lui qui doit la guider… La grande préoccupation (de l’âme) doit être de ne pas entraver l’action de l’Esprit Saint… » 

1132

saint Pio de Pietrelcina (Padre Pio) 

Le lieu du combat entre Dieu et Satan, c’est l’âme humaine, à chaque instant de la vie. 
Il est donc nécessaire que l’âme laisse libre accès au Seigneur pour qu’Il la fortifie de tout côté et par toutes sortes d’armes. 
Ainsi sa lumière peut venir l’illuminer pour mieux combattre les ténèbres de l’erreur ; 
revêtue du Christ, de sa vérité et de sa justice, 
protégée par le bouclier de la foi 
et par la parole de Dieu, 
elle vaincra ses ennemis, aussi puissants soient-ils. 
Mais pour être revêtu du Christ, encore faut-il mourir à soi-même. 

989


saint Jean-Paul IISalficici Doloris n°29
« L’éloquence de la parabole du bon Samaritain et de l’Evangile entier se résume avant tout à ceci : l’homme doit se sentir comme appelé à titre vraiment personnel à être le témoin de l’amour dans la souffrance. Les institutions sont très importantes et indispensables ; cependant aucune institution ne peut par elle-même remplacer le coeur humain, la compassion humaine, l’amour humain, l’initiative humaine, lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de la souffrance d’autrui. Ceci vaut pour les souffrances physiques, mais plus encore pour les nombreuses souffrances morales, et par-dessus tout lorsqu’il s’agit de la souffrance de l’âme. »

851

de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897 à l'âge de 24 ans)


L’image contient peut-être : 1 personne, textePour être davantage missionnaire, Thérèse se sent appelée au Carmel à la suite de Sainte Thérèse d’Avila, sa « Mère », par le don de sa vie et la prière qui franchit toutes les frontières. comme la Madre espagnole :



«elle voudrait donner mille vies pour sauver une seule âme ».
En entrant au Carmel, elle déclare :
« Je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. »
« Aimer Jésus et le faire aimer » devient de plus en plus le but de toute sa vie.
Les « désirs infinis » qui la font souffrir à l’oraison la poussent à vouloir : « parcourir la terre » (…) annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées…  «Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles… » (Ms B, 3 r°)
Ce désir va s’intensifier jusque sur son lit d’agonie dans l’espérance d’être encore plus missionnaire après sa mort :
« Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Eglise et pour les âmes. Je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu’Il m’exaucera. » (LT 254).
« Je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes » (JEV, 85)
« Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre jusqu’à la fin du monde. » (JEV, 85).

849

saint Nicolas de Flüe 

"Si tout l’argent et l’or, et les roches les plus nobles amassées dans un tiroir étaient inondés de la lumière du jour, ils n’auraient l’éclat incomparable d’une âme couronnée de lys, que Dieu imprègne quand Il se contemple en elle."


769

Bernard de Clairvaux,

Sur le Cantique des Cantiques, dans: Œuvres mystiques (Seuil, 1951)

L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être, ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer !  Quelle grande chose que l’amour, si du moins il remonte à Dieu, son principe, s’il retourne à son origine, s’il reflue vers sa source, pour y puiser toujours son jaillissement. De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments, de ses affections, seul l’amour permet à la créature de répondre à son Créateur, non pas certes d’égal à égal, mais tout de même dans une réciprocité́ de ressemblance. Car dans Son amour, Dieu ne veut rien d’autre que d’être aimé. Il n’aime que pour qu’on L’aime. Car Il le sait: ceux qui L’aiment trouvent précisément dans cet amour la plénitude de la joie. Oui, quelle grande chose que l’amour!


824

saint François de Sales

« Bienheureux les coeurs pliables, car ils ne rompront jamais! » (Entretiens, I)

Les durcissements ou la dureté avec laquelle il arrive que des chrétiens affrontent certaines contradictions et contrariétés, évènements, souffrances, oppositions ou encore épreuves, sont finalement bien plus révélateurs de fragilité et de faiblesse que de vertu et d’intelligence, tandis que la souplesse et la capacité d’adaptation aux circonstances révèlent au contraire une attitude qui découle réellement de l’action du Saint-Esprit dans une âme (cf. Gal 5, 22).

738

Marthe Robin 

Journal, 5 avril 1930 (samedi)
"Dans le ciel, les anges et les saints vivent dans un intime commerce d’amitié avec Dieu [...]
Sur la terre, l’âme participe à cette vie du ciel quand elle fait oraison. Il n’y a, en quelque sorte, que Dieu et elle dans le monde ; l’âme oublie, pendant quelques instants du moins, tous les êtres créés et Dieu lui suffit amplement... C’est son apprentissage de la vie éternelle. »



737

Marthe Robin 
25 décembre 1931 (vendredi)

« La croix... toujours la croix, la royale croix si martyrisante et si chère sur laquelle mon âme s'agenouille, tout mon être s'abandonne en un continuel Vendredi saint.
Mais au-dessus de la croix, c'est le ciel, le firmament irradié de lumière, animé de mille feux. »

708

Marthe Robin 

(« Journal », 26 janvier 1931)

« Je sens continuellement le regard de mon Dieu posé sur mon âme, paix inexprimable, profonde et durable : c'est celle de Dieu. Être seule avec Dieu seul sous le rayonnement de son divin regard, de son amour. Que c'est bon ! »

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)