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371

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 22, 2
Votre Père sait que vous avez besoin de toutes ces choses (Mt 6, 32). Il ne dit pas, Dieu sait ; mais votre Père sait, afin que ce mot de "Père" leur infuse une confiance plus ferme et plus assurée. Car s'il est Père, leur dit-il, et quel Père !, il ne pourra pas sans doute laisser tomber ses enfants quand il les verra nécessiteux, puisque les pères d’ici-bas n’ont pas cette dureté à l’égard de leurs enfants.

343

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Jean, 8, 1
Comment tant d'hommes peuvent-ils demeurer enveloppés dans les ténèbres ? Pourquoi les hommes ne croient-ils pas en Jésus-Christ et ne lui rendent-ils pas le culte sacré qui lui est dû ? Comment donc peut-on dire qu'il illumine tout homme ? Oui, il illumine tout homme selon les dispositions et la volonté de chacun. Mais si les hommes choisissent de fermer les yeux de leur âme à cette lumière, s'ils refusent ses rayons, alors celui qui demeure dans les ténèbres y reste non à cause de la nature de la lumière, mais à cause de la méchanceté du cœur qui se prive de ce don de la grâce.

342

St Jean Chrysostome
Sur la vaine gloire et l'éducation des enfants, 20
Si la bonne doctrine s'imprime dans l'âme quand celle-ci est encore tendre, une fois consolidée plus rien ne sera capable de l'en arracher.

339

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 15, 7
Si les autres deviennent insipides vous pouvez leur rendre la saveur ; mais si cela vous arrivait à vous-mêmes, votre perte entraînerait aussi les autres. C'est ainsi que plus vous occupez des charges élevées, plus vous avez besoin de ferveur et de zèle.

338

St Jean Chrysostome
Homélie sur la femme cananéénne, 10
Si l'on me dit j'ai prié une fois, deux, trois, dix, vingt fois et je n'ai rien reçu, je réponds : ne cesses pas, frère, jusqu'à ce que tu reçoives ; la fin de la demande est le don reçu. Ne cesse que lorsque tu reçois ; ou mieux, ne cesse même pas alors, mais persévère encore. Si tu ne reçois pas, prie pour recevoir ; lorsque tu as reçu, rends grâces pour avoir reçu.

324

St Jean Chrysostome
De Cruce et latrone I, 1, 4
Avant, la croix signifiait le mépris, mais aujourd'hui elle est une chose vénérable, avant elle était symbole de condamnation, aujourd'hui elle est espérance de salut. Elle est devenue véritablement source de biens infinis ; elle nous a libérés de l'erreur, elle a dispersé nos ténèbres, elle nous a réconciliés avec Dieu, d'ennemis de Dieu elle nous fait devenir sa famille, d'étrangers elle a fait de nous ses voisins : cette croix est la destruction de l'inimitié, la source de la paix, l'écrin de notre trésor.

313

St Jean Chrysostome
Homélies sur les Actes des Apôtres, 34, 5
Nous sommes fâchés, si l'on nous injurie en nous appelant : chien ; mais quand nous nous injurions ainsi nous-mêmes, non par nos paroles, mais par nos actions, en prenant moins de soin de notre âme que de nos chiens, cela ne nous choque point. En vérité, c'est à n'y rien comprendre. Combien voit-on de gens qui font en sorte que leurs chiens ne mangent pas plus qu'il ne faut, afin que leur appétit non satisfait, les rende plus légers et plus ardents à la chasse, tandis qu'ils ne s'imposent à eux-mêmes aucune règle contre les excès du plaisir ; ils semblent ainsi apprendre la sagesse aux animaux dont ils empruntent la brutalité.

297

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 65, 4
Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, amis pour servir et donner sa vie pour la rédemption de plusieurs. Ainsi, je ne me suis pas contenté de souffrir la honte et l’ignominie, mais j’ai donné ma vie même pour la rédemption de plusieurs. Car qui sont ceux pour qui je suis mort, sinon les païens et les idolâtres ? Quand vous vous humiliez vous autres, c’est pour vous-mêmes. Mais quand je me suis humilié, ce n’était point pour moi, mais pour vous.
Ne craignez donc pas, mes frères, que votre humilité vous déshonore. Vous ne sauriez jamais, quoi que vous fassiez, vous humilier autant que votre Maître. Et néanmoins son humiliation est devenue son plus grand honneur et le comble de sa gloire. Avant qu’il se fût fait homme, il n’était connu que des anges. Mais depuis qu’il s’est revêtu de notre corps, et qu’il est mort sur une croix, non-seulement il n’a pas perdu cette première gloire, mais il y a encore ajouté celle de se faire connaître et adorer de toute la terre.
Après cela, n’appréhendez point de vous abaisser en vous humiliant. C’est ainsi au contraire que vous vous relèverez davantage, parce que l’humilité est une source d’honneur et la porte du royaume. Craignons plutôt qu’en prenant une voie tout opposée pour nous élever, nous ne nous combattions nous-mêmes dans cette injuste prétention. Car on ne devient pas grand en désirant de l’être. Mais celui qui veut être le plus grand de tous, deviendra au contraire le dernier de tous.

295

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 72, 2
Ils ne sont forts et courageux que pour faire ce qui leur est défendu, car ils font toutes leurs actions afin d’être vus des hommes. Jésus-Christ leur reproche par ces paroles leur ambition et leur orgueil qui les a perdus. Il avait repris en eux jusqu’à cette heure, des actions ou de cruauté, ou de paresse : mais maintenant ce qu’il y condamne principalement, c’est cette passion furieuse pour la vaine gloire dont ils étaient possédés. C’est elle qui les a éloignés de Dieu, et qui leur a fait désirer de plaire aux hommes plutôt qu’à lui.
Car chacun cherche à plaire aux juges qu’il a choisis. Si un athlète combat devant des hommes de cœur, il tâche de combattre vaillamment, afin de leur plaire. Que s’il combat devant des lâches, il devient lâche lui-même. Un comédien, qui joue devant des personnes qui aiment à rire, fait tout ce qu’il peut pour les faire rire. Que si ces spectateurs sont graves et modérés, il affecte lui-même de la gravité afin de leur plaire.
Mais remarquez encore combien Jésus-Christ accuse avec force dans les pharisiens la passion qu’ils avaient d’être loués. Car il ne dit pas qu’ils font dans ce dessein quelques-unes de leurs actions ; mais en général : Qu’ils font tout ce qu’ils font dans cette vue. Après qu’il leur a reproché ce désir si passionné pour la vaine gloire, il leur montre aussitôt leur folie, puisqu’ils ne faisaient rien de grand qui méritât quelque louange, et qu’ils s’enflaient des choses les plus viles et les plus méprisables, étant non seulement ambitieux, mais l’étant encore d’une ambition basse et honteuse.

276

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 29,3
Lors donc que vous voyez quelque ennemi de la vérité, faites tous vos efforts pour le guérir ; ménagez-le, tâchez de l’attirer au bien, exhortez-le à la vertu, montrez-lui l’exemple d’une vie pure, parlez-lui d’une manière édifiante ; témoignez-lui dans tous ses besoins une charité parfaite. Tentez toutes sortes de voies pour le ramener à la santé. Enfin imitez en cela les plus habiles médecins du corps : ils ont divers remèdes pour guérir leurs malades. S'ils pausent une plaie, lorsque ce qu’ils y ont mis d’abord ne réussit pas, ils y appliquent un nouveau remède, et passent ainsi de l’un à l’autre. Ils sont même quelquefois contraints de lier les malades, d’employer le fer et le feu, et de guérir la douleur par la douleur, et une plaie par d’autres plaies.

274

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 29,3
Il faut donc traiter avec une grande douceur les maladies de nos frères, parce que celui qui ne se retire du vice que par une crainte purement humaine, y retombera bientôt. Ce fut pour cette raison que Jésus-Christ défendit d’arracher l’ivraie de son champ, voulant par cette patience donner lieu à la pénitence des hommes. On a vu quelquefois par ce moyen des pécheurs touchés d’un profond regret, et de corrompus devenir très vertueux. Saint Paul, le publicain, le bon larron, ont été de ce nombre. Ce n’était d’abord que de l’ivraie, et ils furent changés ensuite en excellent grain. Les semences de la terre ne sont pas susceptibles de ce changement ; mais les dispositions des hommes peuvent être ainsi changées. Car la volonté n’est pas liée ni assujétie aux lois inviolables de la nature ; et Dieu l’a honorée du don de la liberté.

273

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 29,3
Dieu même, qui est si fort offensé par les blasphèmes de ses créatures, et qui pourrait les anéantir d’un coup de foudre, fait néanmoins lever son soleil sur ces ingrats, et tomber sa pluie sur eux, et il les comblé de mille biens. Imitons, mes frères, ce grand modèle envers ceux qui nous offensent. Exhortons-les, avertissons-les, excitons-les, témoignons-leur une extrême douceur, sans nous laisser jamais emporter. Pourquoi les blasphèmes lancés contre Dieu vous jettent-ils dans l’impatience? Il est hors d’atteinte à tous ces outrages. L’impiété ne nuit qu’à l’impie ; les traits qu’il lance ne blessent que lui. Pleurez-le donc, répandez des larmes sur son malheur, puisqu’il mérite qu’on le pleure, et qu’il n’y a pas de remède plus souverain pour guérir ces sortes de plaies que la douceur et la patience, car la douceur est plus efficace que toute la violence dont on userait.

263

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 56, 5
Enfin qu’y a-t-il de si pénible dans ce que Dieu nous commande ? Ou qu’y a-t-il au contraire qui ne soit aisé ? Ecoutez le prophète Isaïe, et reconnaissez avec quelle facilité vous pouvez obéir à la loi de Dieu : "Quand", dit-il, "vous humilieriez vos têtes, et que vous seriez sur le sac et sur la cendre, vous n’offririez pas encore une hostie qui fût agréable à Dieu. Mais rompez tous les liens de l’iniquité, et déchirez les obligations exigées par votre avarice et par votre violence". (Isaïe, LVIII, 5.) Admirez la sagesse du Prophète. Il semble ne parler d’abord des choses rudes et pénibles que pour les exclure, et il nous porte ensuite à nous sauver, par la pratique de ce qui est le plus aisé. Il nous fait voir que Dieu ne recherche pas principalement de nous les travaux du corps et l’affliction de la chair ; mais qu’il veut avant tout que nous obéissions à ses lois et que nous exécutions ses commandements.

250

St Jean Chrysostome
Eloge de saint Paul, 2ème homélie

Saint Paul est de tous les hommes celui qui a le mieux montré quelle est la grandeur de l'homme, quelle est la dignité de notre nature, à quelle vertu nous pouvons atteindre...
Quelle en est la preuve ? Saint Paul lui-même, qui, étant homme, courait plus volontiers aux peines qu'aux plaisirs. La seule chose qu'il redoutait et qu'il évitait, c'était d'offenser Dieu ; comme la seule chose qu'il désirait était de plaire à Dieu. Aucun des biens présents, je dis même aucun des biens futurs, ne lui semblait désirable ; car ne me parlez pas des villes, des nations, des princes, des armées, des armes, des richesses, des principautés et des puissances : tout cela n'était pas même à ses yeux une vile poussière ; mais considérez le bonheur qui nous est promis dans le ciel, et alors vous verrez tout l'excès de son amour pour Jésus. La dignité des anges et des archanges, toute la splendeur céleste n'étaient rien pour lui, en comparaison de la douceur de cet amour : l'amour de Jésus était pour lui plus que tout le reste. Avec cet amour, il se regardait comme le plus heureux de tous les êtres ; il n'aurait pas voulu, sans cet amour, habiter au milieu des trônes et des dominations il aurait mieux aimé, avec la charité de Jésus, être le dernier de la nature, se voir condamné aux plus grandes peines, que sans elle d'en être le premier, et d'obtenir les plus magnifiques récompenses. Etre privé de cette charité était pour lui le seul supplice, le seul tourment, le seul enfer, le comble de tous les maux : posséder cette même charité était pour lui la seule jouissance ; c'était la vie, le monde, les anges, les choses présentes et futures, c'était le royaume, c'étaient les promesses, c'était le comble de tous les biens.

220

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Jean, 19, 1
André étant demeuré avec Jésus, et ayant appris beaucoup de lui, n'a pas gardé ce trésor pour lui ; mais il se hâta de courir auprès de son frère, voulant le faire participer à ses richesses (...). Considérez ce qu'André dit à son frère : "Nous avons trouvé le Messie, c'est-à-dire le Christ". Par là, vous le voyez, il révèle ce qu'il venait d'apprendre en si peu de temps : il fait paraître la vertu et la sagesse du maître qui leur avait donné cette connaissance et les avait persuadés, ainsi que le zèle et la diligence de ceux qui au commencement se sont attachés à connaître Jésus-Christ. En effet, ce que dit et ce que fait André, marque une âme qui désire de tout son cœur l'avènement du Messie, qui espère qu'il viendra du ciel, qui tressaille de joie quand elle apprend qu'il est venu, et se hâte d'annoncer aux autres une si grande nouvelle. C'est montrer une amitié vraiment fraternelle, une affection profonde et un naturel plein de sincérité, que de communiquer ainsi les richesses spirituelles.

184

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 25, 3
Dieu n’a nul besoin de nous; mais nous avons infiniment besoin de lui. L’action de grâces que nous lui rendons n’ajoute rien à ce qu’il est, mais nous sert à l’aimer davantage, et à avoir plus de confiance auprès de lui. Car si le souvenir des biens que nous avons reçus des hommes, nous porte à les aimer avec plus d’ardeur, il est hors de doute que si nous repassons souvent dans notre esprit les grâces dont Dieu nous a comblés, nous nous sentirons plus prompts et plus ardents à lui obéir.
Aussi saint Paul nous donne cet avis si important : "Soyez reconnaissants" (Colos. III, 15.) En se souvenant des bienfaits de Dieu on se les assure, et la continuelle action de grâces est la garde fidèle de toutes les grâces. C’est pourquoi nos mystères si terribles et si salutaires tout ensemble, qui se célèbrent dans toutes les assemblées de l’Eglise, s’appellent "Eucharistie" : c’est-à-dire, action de grâces, parce qu’ils sont le monument d’une infinité de dons que Dieu nous a faits, et du plus grand de tous ces dons, et que nous y trouvons toujours de nouveaux sujets de renouveler nos sentiments de gratitude et de reconnaissance.

164

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 16, 5
Cela nous fait voir que si la loi ancienne cesse de sauver les hommes, ce n’est pas qu’elle soit mauvaise, mais c’est que maintenant le temps est venu d’une vertu plus parfaite. (...) Puis donc que les récompenses promises y sont plus grandes que dans l’ancienne, et que la grâce du Saint-Esprit y est plus abondante, c’est avec juste raison qu’on nous demande plus de vertu.
Car on ne nous promet plus une terre coulante de lait et de miel, ni une longue vieillesse, ni un grand nombre d’enfants, ni beaucoup de blé ou de vin, ou de grands troupeaux de brebis et de bœufs ; mais le ciel même, et les biens dont on y jouit ; l’honneur d’être les enfants adoptifs de Dieu, les frères du Fils unique du Père, les héritiers de sa gloire, de son royaume ; et d’une infinité d’autres biens.

151

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 44, 3
Jésus-Christ dit à dessein cette parabole à ses disciples, pour les fortifier par avance et pour les avertir que si dans la suite des temps ils voyaient beaucoup de ceux à qui ils auraient prêché l’Evangile, se perdre, ils ne devaient pas pour cela se décourager, puisque la même chose était arrivée à Jésus-Christ, qui, sachant le peu de succès que devait avoir la divine semence, n’avait pas néanmoins laissé de semer.
Mais comment peut-on concevoir, me dites-vous, qu’on sème sur des épines, sur des pierres et dans des chemins ? Je vous réponds que cela serait ridicule à l’égard d’une semence matérielle qu’on jette sur la terre ; mais à l’égard de nos âmes et de la parole de Dieu, c’est une chose qui ne peut être que très louable. On blâmerait très justement un laboureur s’il perdait ainsi sa semence, parce que les pierres ne peuvent devenir de la terre et que les chemins ne peuvent cesser d’être des chemins, ni les épines d’être des épines. Mais il n’en est pas ainsi de nos âmes Les pierres les plus dures peuvent se changer en une terre très fertile. Les chemins les plus battus peuvent n’être plus foulés aux pieds, ni exposés à tous les passants, mais devenir un champ bien préparé et bien cultivé. Les épines peuvent disparaître pour faire place à la semence, afin que le grain croisse et pousse en haut, sans qu’il trouvé rien qui l’empêche de monter.
Si ces changements étaient impossibles, le semeur divin et adorable n’aurait jamais rien semé dans le monde. Et s’ils ne sont pas arrivés dans toutes les âmes, ce n’est pas la faute du laboureur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se changer. Il a accompli avec un soin entier ce qui dépendait de lui. Si les hommes, au lieu de correspondre à son ouvrage, l’ont au contraire détruit en eux-mêmes, il n’est pas responsable de leur perfidie, après qu’il a témoigné tant de bonté et tant d’affection envers les hommes.

150

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 44, 3
Une autre partie de la semence tomba dans une bonne terre, et elle fructifia; quelques grains rendant cent pour un, d’autres soixante, et d’autres trente. Que celui-là l’entende qui a des oreilles pour entendre.
Il n’y a que cette quatrième partie de toute la semence qui se sauve, et encore même avec beaucoup d’inégalité et de différence. Jésus-Christ voulait dire par là qu’il offrait indifféremment à tous les instructions de sa parole. Car comme un laboureur ne choisit point en semant, et ne fait aucun discernement d’une terre d’avec une autre, mais répand sa semence également partout, Jésus-Christ de même, en prêchant, ne faisait point de distinction entre le riche et le pauvre, entre le savant et l’ignorant, entre l’âme ardente et celle qui était lâche et paresseuse. Il semait de même sur tous les cœurs, et il faisait de son côté tout ce qu’il devait faire, quoiqu’il n’ignorât pas quel devait être le succès de son travail.

123

St Jean Chrysostome
Homélies sur les épîtres à Timothée, 10, 3
Le Christ nous a laissés en ce monde pour que nous soyons comme des lampes ; pour que nous devenions les maîtres des autres hommes ; pour que nous agissions comme un levain ; pour que nous vivions comme des anges parmi les hommes, comme des adultes parmi les enfants, comme des êtres spirituels au milieu de personnes purement rationnelles ; pour que nous soyons une semence ; pour que nous portions du fruit. Si notre vie avait un tel éclat, nous n’aurions pas besoin d’ouvrir la bouche. Les mots seraient de trop, si nous pouvions montrer nos œuvres. Il n’y aurait pas un seul païen, si nous étions vraiment chrétiens.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)