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1881

     Saint Augustin (354-430)
(Lettre 130)
Dieu nous aime plus que nous ne nous aimons nous-mêmes. Si bien que :
"S'il arrive le contraire de ce que nous avons souhaité, nous devons le supporter patiemment, rendre grâce à Dieu en toutes choses, et reconnaître que la volonté de Dieu a été meilleure pour nous que ne l'eût été notre propre volonté.

1865

     Guillaume de Saint Thierry (1085-1148) moine cistercien
     (Lettre aux frères du Mont Dieu, 258-259)
« Voici toute la perfection des saints : la ressemblance divine. Or, refuser d’être parfait, c’est faillir. C’est pourquoi il faut sans cesse, en vue de cette perfection, entretenir la volonté, cultiver l’amour ; empêcher la volonté de se disperser sur des réalités étrangères ; veiller sur l’amour, de peur qu’il ne se flétrisse. C’est pour cela seul que nous avons été créés et que nous vivons : pour être semblables à Dieu car c’est à l’image de Dieu que nous avons été créés (cf. Gn 1,26). »

1860

     Blaise Pascal (1623-1662)
     (Prière pour le bon usage des maladies)
"Seigneur, faites de mes douleurs une occasion de mon salut et de ma conversion. Que je ne souhaite désormais de santé et de vie qu'afin de l'employer et la finir pour Vous, avec Vous, et en Vous. je ne vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort ; mais que vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut, et pour l'utilité de l'Église et de vos Saints, dont j'espère par votre grâce faire partie. Vous seul savez ce qui m'est convenable : vous êtes le souverain maître, faites ce que vous voudrez. Donnez-moi, ôtez-moi, mais conformez ma volonté à la vôtre ; et que, dans une soumission humble et parfaite et dans une sainte confiance, je me dispose à recevoir les ordres de votre providence éternelle, et que j'adore également tout ce qui me vient de Vous."

1859

     Fènelon (1651-1715)
     (Lettre XXV)
"Toutes les fois que vous voudrez prévoir l'avenir et chercher des sûretés avec Dieu, Il vous confondra dans vos mesures, et tout ce que vous voudrez retenir vous échappera. Abandonnez donc tout sans réserve. La paix de Dieu ne subsiste parfaitement que dans l'anéantissement de toute volonté et de tout intérêt propre."

1827

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'Amour de Dieu)
" Malgré la vigueur toute-puissante de la main miséricordieuse de Dieu, la volonté humaine demeure parfaitement libre, franche, et exempte de toute sorte de contrainte et de nécessité. La grâce est si gracieuse, et saisit si gracieusement nos cœurs pour les attirer, qu'elle ne gâte rien en la liberté de notre volonté : elle touche puissamment, mais pourtant si délicatement les ressorts de notre esprit, que notre libre arbitre n'en reçoit aucune violation." 

1820

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Lettre du 16 janvier 1603)
"Ayant une générale et universelle résolution de servir Dieu de la meilleure façon que vous le pourrez, ne vous amusant pas à examiner et éplucher subtilement quelle est la meilleure façon. Vous savez que Dieu veut qu'on le serve en l'aimant par-dessus tout, et notre prochain comme nous-mêmes : cela suffit, il faut le faire à la bonne foi, sans finesse ni subtilité, comme on le peut en ce monde, où la perfection ne réside pas ; à l'humaine selon le temps, en attendant un jour de le faire à l'angélique et selon l'éternité. L'empressement, l'agitation du dessein n'y sert à rien : le désir en est bon, mais qu'il soit sans agitation."

1818

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Vrais entretiens spirituels)
"Vous me demandez comment vous pourrez faire pour bien affermir vos résolutions et faire qu'elle réussissent effectivement. Il n'y a point de meilleur moyen pour cela que de les mettre en pratique ! Mais vous dites que vous demeurez toujours si faible, qu'encore que vous fassiez souvent des fortes résolutions de ne pas tomber en l'imperfection dont vous désirez de vous corriger, l'occasion se présentant, vous ne laissez pas de donner du nez en terre." 

1696

     Institutions Taulériennes * - XIVe siècle
"Les hommes dont la volonté est parfaitement unie à celle de Dieu sont ses vrais amis, mais ils demeurent cachés. Leur sainteté passe inaperçue. En effet, ils la portent comme de l'or caché sous terre, et cela fait qu'ils ne seront d'aucune façon connus de ceux dont le coeur est appesanti par les réalités terrestres ; tout leur trésor est caché à l'intérieur, au fond de leur âme, si bien que celui qui vit pour l'extérieur les connaît bien peu. Leur mode de vie et leur comportement n'ont rien de particulier ; et c'est pourquoi les adeptes de pratiques singulières ignorent ces hommes ordinaires. De là vient qu'étant en réalité les plus nobles, ils sont réputés les plus méprisables : ce que l'on ignore, comment pourrait-on l'aimer ? Mais c'est ce qu'ils font qui dépasse tout ce qu'ils peuvent dire ; voilà pourquoi se trompent bien souvent ceux qui veulent les juger ou les mesurer à leurs paroles. Une grande sagesse est nécessaire pour bien les connaître, et cette sagesse ne s'apprend pas dans les collèges parisiens, mais à l'école de la Passion du Christ !"
* "les Institutions Taulériennes" sont une compilation de textes de nombreux auteurs rhéno-flamands tels qu’Eckhart ou Ruusbroec. choisis par saint Pierre Canisius, qui les publia en 1543. À travers ses éditions latines faites par la chartreuse de Cologne, l’influence de ce recueil fut décisive pour le XVIe siècle espagnol, notamment pour Thérèse d’Avila, et le XVIIe siècle français.


1567

   Dom Helder Câmara (1909-1999)
    (L'Evangile avec Dom Hélder Câmara, Ed Desclée de Brouwer, 2009, page 81)

" Comme nous sommes loin de savoir vivre le Notre Père ! Ainsi, quand nous disons vouloir la volonté de Dieu. C'est plutôt facile d'accepter la volonté de Dieu quand elle coïncide avec la nôtre. Nous savons bien demander au Seigneur, mais que le Seigneur veille bien à être d'accord avec notre désir, notre volonté ! Et qu'il se garde bien de penser ou de vouloir d'une manière différente ! 
La prière que j'aime à dire ? "Seigneur, que ta grâce m'aide à vouloir ce que Tu veux, à préférer ce que Tu préfères..." Parce que, vraiment, que savons-nous ? 
Nous devons tout faire comme si tout dépendait de nous, mais en nous livrant entre les mains du Seigneur, en sachant que notre force est dans l'offrande de notre faiblesse."

1418

    Maurice Blondel 

"Le sens de la douleur, c'est de nous révéler ce qui échappe à la connaissance et à la volonté égoïste, c'est d'être la voie de l'amour effectif parce qu'elle nous déprend de nous et de nos tendances humaines pour nous donner à nos frères et nous donner à tous. "

1401

   Bx Columba Marmion (1958-1923)

  (L'union à Dieu dans le Christ d'après les lettres de direction de Dom Marmion -Dom R. Thibaut, Eds DDB, p. 13, rev.)

La source de la paix intérieure

"Je désire beaucoup que vous puissiez acquérir le calme et la paix. Le meilleur moyen d'acquérir ce calme est une résignation absolue à la sainte Volonté de Dieu : c'est là la région de la paix... Tâchez de ne rien désirer, de n'attacher votre cœur à rien sans l'avoir auparavant présenté à Dieu et placé dans le Sacré Cœur de Jésus, afin de le vouloir en Lui et avec Lui.

Une des principales raisons pour lesquelles nous perdons la paix de l'âme est que nous désirons quelque chose, que nous attachons notre cœur à quelque objet, sans savoir si Dieu le veut ou non ; et alors, quand un obstacle s'oppose à nos désirs, nous nous troublons, nous sortons de la conformité à la sainte Volonté, et nous perdons la paix."



1318

  Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

 (Manuel des âmes intérieures)

"Pour concevoir ce que c'est que la vraie vertu, c'est dans Jésus-Christ qu'il faut la considérer : il est notre unique modèle, Il nous a été donné comme tel, Il s'est fait homme pour nous rendre la sainteté sensible et palpable. Toute sainteté qui n'est pas formée et moulée sur la sienne est fausse. 
Jésus-Christ ne s'est jamais cherché lui-même, jamais Il n'a eu en vue ses propres intérêts, ni temporels ni spirituels : Il ne s'est jamais abstenu d'aucune bonne oeuvre dans la crainte de leur déplaire. 
Jésus-Christ a eu une tendre compassion pour les pécheurs sincèrement humiliés et repentants de leurs fautes : le publicain, Madeleine, la femme adultère, la Samaritaine, sont traités par Lui avec une bonté qui nous étonne. 
Jésus Christ a supporté avec une douceur inaltérable les défauts et la grossièreté de ses apôtres. A considérer les choses selon nos idées, combien ne devait-il pas souffrir d'avoir à vivre avec des hommes si imparfaits et si ignorants des choses de Dieu ? 
Jésus-Christ a souffert de la part de ses ennemis tous les genres de persécutions. Il ne leur a opposé que son innocence et la vérité ; Il a laissé agir leurs passions, Il s'est tu quand Il les a vus obstinés dans leur malice ; Il n'a pas cherché à se justifier, ce qui lui était si aisé ; Il s'est laissé condamner ; Il leur a pardonné, Il a prié, Il a versé son sang pour eux." 

1312

  François Libermann (1802-1852)

 (Lettre du 13 février 1846)

"Lorsque le désir et la volonté qui nous animent sont raides, durs, pénibles, portent au trouble, à l'inquiétude, mettent l'âme dans un certain malaise, ces morticifations ne renferment aucun mérite, et ne sauraient produire que du mal à l'âme. Pour qu'elles soient bonnes et produisent du bien pour notre #sanctification, il faut qu'elles soient suaves, qu'elles apportent la douceur et le courage dans l'âme, et qu'elles nous élèvent et nous attachent à Dieu avec plus de fermeté."

1262

Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"La justice de Dieu est bien terrible, dit-on, et l'on doit toujours la craindre. Cela est vrai ; mais pour qui est-elle terrible ? Est-ce pour les enfants qui adorent Dieu, qui l'aiment, qui le servent comme leur Père, qui sont déterminés à ne lui rien refuser, à ne lui déplaire en rien ?

Non. Si ces enfants aiment Dieu, Dieu les aime encore plus ; Il voit que leurs fautes ne sont point des fautes de malice, mais d'imperfection et de fragilité : au premier regard d'amour et de regret qu'ils jettent sur lui, il les leur pardonne, et s'il a à les en punir, il les en punit dans ce monde d'une manière avantageuse à leur salut.

Est-ce pour les pécheurs qui reviennent sincèrement à Dieu que sa justice est terrible ?

Non. Ils éprouvent les effets de sa grande miséricorde ; et souvent ils sont traités avec tant de bonté, que les justes mêmes en conçoivent de la jalousie : témoin l'enfant prodigue, témoin Madeleine.

La justice divine n'est terrible que pour ceux qui n'ont pas recours à sa miséricorde, soit par présomption, soit par désespoir ; pour ceux qui aiment le péché, qui n'en veulent pas sortir ; pour eux dont la volonté n'est pas droite, et qui voudraient, s'il se peut, tromper Dieu.

Mais jusqu'ou doit aller la confiance en Dieu ?

Aussi loin que sa puissance et sa Bonté, aussi loin que notre faiblesse et notre misère ; c'est à dire qu'elle ne doit point avoir de bornes."

1244

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"L'Amour de Dieu et l'amour-propre sont comme les deux poids d'une balance, dont l'un ne peut baisser sans que l'autre s'élève. Ainsi, l'unique moyen de perfection, la grande pratique qui embrasse toutes les autres, est de travailler à mourir à soi-même en toutes choses, de se combattre, et, comme nous ne sommes ni assez clairvoyants, ni assez désintéressés, ni assez habiles dans le choix des moyens, pour entreprendre et pour conduire avec succès une guerre de cette importance, dont notre propre coeur est le champ de bataille, nous n'avons qu'un parti à prendre, qui est de nous donner franchement à Dieu, de nous reposer sur Lui du soin de cette guerre, et de Le seconder de tout notre pouvoir."

1243

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"Mon grand ennemi, celui par lequel nos autres ennemis, le démon et le monde, peuvent tout contre moi, c'est moi-même, c'est ce vieil homme, ce funeste rejeton d'Adam pécheur ; c'est cet amour-propre né avec moi, développé en moi avant l'usage de ma raison, fortifié par mes passions, par les ténèbres de mon entendement, par la faiblesse de ma volonté, par l'abus que j'ai fait de ma liberté, par mes péchés, et mes mauvaises habitudes.
Comment combattre, coment vaincre ce terrible ennemi ?
Comment m'y prendre et par où commencer ?
Hélas ! il renaîtra des coups mêmes que je lui porterai ; il s'applaudira de mes victoires, et se les attribuera comme reflet de ses propres forces. Il se contemplera et s'admirera dans les vertus que j'aurai acquises, dans les défauts que j'aurai corrigés : il s'énivrera des louanges que les autres donneront à ma piété, il s'énorgueillira même des actes d'humilité que j'aurai faits.
Comment terrasser un ennemi qui dans sa propre déaite trouve le sujet de son triomphe ?" 

1241

pape François 

(Gaudete et Exsultate 11)

pape François, dans son exhortation apostolique Exsultate et Gaudete rappelle : "« Chacun dans sa route » dit le Concile. Il ne faut donc pas se décourager quand on contemple des modèles de sainteté qui semblent inaccessibles. Il y a des témoins qui sont utiles pour nous encourager et pour nous motiver, mais non pour que nous les copiions, car cela pourrait même nous éloigner de la route unique et spécifique que le Seigneur veut pour nous. Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur a déposé de vraiment personnel en lui" (cf. 1 Co 12, 7) 

1238

Miguel de Molinos (1628-1896) 

(Guide spirituel)

"Tu dois savoir que ton âme est le centre, la demeure et le Royaume de Dieu. Lorsque tu te verras plus fortement combattu, retire-toi dans cette région de paix, où tu trouveras la force ; quand tu te verras plus faible, recuille-toi en ce refuge de l'oraison, unique arme pour vaincre l'ennemi et apaiser la tribulation. Tu ne dois pas te retirer d'elle dans la tourmente, jusqu'à ce que tu éprouves, comme un autre Noé, la tranquilité, la sécurité et la sérénité, et jusqu'à ce que ta volonté se trouve résignée, zélée, pacifiée et courageuse."

1235

 Ambroise de Lombez (1708-1778) 

(Traité de la paix intérieure)

" Persuadons-nous bien que Dieu ne permettra jamais que nous soyons tentés au dessus de nos forces, et qu'ainsi les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voudrons."

1228

Saint François de Sales (1567-1622)

Introduction à la vie dévote

" Ne nous troublons point de nos imperfections, car notre perfection consiste à les combattre, et nous ne saurions les combattre sans les voir, ni les vaincre sans les rencontrer. notre victoire ne consiste pas à ne point les sentir, mais à ne point leur consentir ; mais ce n'est pas leur consentir que d'en être incommodé. Il faut bien que pour l'exercice de notre humilité, nous soyons quelquefois blessés en cette bataille spirituelle ; néanmoins nous ne sommes jamais vaincus sinon lorsque nous avons perdu ou la vie, ou le courage. C'est une heureuse condition pour nous en cette guerre, que nous soyons toujours vainqueurs, pourvu que nous voulions combattre.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)