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1786

     pape François
       (Audience Générale du 18 décembre 2019)
"La Crèche nous rappelle quelque chose d’essentiel : que Dieu n’est pas resté invisible dans le ciel, mais qu’il est venu sur terre, il s’est fait homme, petit enfant. Faire la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu. Dieu a toujours été proche de son peuple, mais quand il s’est incarné et qu’il est né, il a été très proche, extrêmement proche. Faire la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu, c’est redécouvrir que Dieu est réel, concret, vivant et palpitant. Dieu n’est pas un monsieur lointain ni un juge détaché, mais il est l’Amour humble, descendu jusqu’à nous. (...)
La crèche nous offre un autre enseignement de vie. Dans les rythmes parfois frénétiques d’aujourd’hui, elle est une invitation à la contemplation. Elle nous rappelle l’importance de nous arrêter. Parce que c’est seulement quand nous savons nous recueillir que nous pouvons accueillir ce qui compte dans la vie. Seulement si nous laissons hors de chez nous le vacarme du monde que nous nous ouvrons à l’écoute de Dieu, qui parle dans le silence. La crèche est actuelle, elle est l’actualité de toutes les familles. Hier, on m’a offert une petite représentation d’une crèche particulière, toute petite, qui s’appelait : « Laissons maman se reposer ». Il y avait la Vierge Marie endormie et Joseph là, avec l’Enfant Jésus qu’il aidait à s’endormir. Combien d’entre vous doivent partager la nuit entre le mari et la femme pour l’enfant qui pleure, pleure, pleure. « Laissez maman se reposer » : c’est la tendresse d’une famille, d’un couple.

La crèche est plus actuelle que jamais, alors que l’on fabrique tous les jours dans le monde tant d’armes et d’images violentes, qui entrent dans les yeux et le coeur. La crèche, au contraire, est une représentation artisanale de la paix. C’est pour cela qu’elle est un Évangile vivant. " 

Crèche "Laissons maman se reposer"

1780

     pape François 
(Angélus du 14 décembre 2014)
La maison de la joie
Le coeur de l'homme désire la joie. Nous désirons tous la joie : chaque famille, chaque peuple aspire au bonheur. Mais quelle est cette joie que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner ! C'est celle qui vient de la proximité de Dieu, de sa Présence dans notre vie. Depuis que Jésus est entré dans l'histoire, en naissant à Bethléem, l'humanité a reçu le germe du royaume de Dieu, comme un terrain reçoit la semence, la promesse d'une récolte à venir. Il n'est plus nécessaire de chercher toujours. Il ne s'agit pas d'une joie seulement espérée ou reportée au paradis : ici, sur terre, nous sommes tristes, mais au paradis nous serons joyeux. Non ! Ce n'est pas cette joie-là. Cette joie est bien réelle et l'on peut en faire l'expérience dès à présent, parce que Jésus Lui-même est notre joie, et avec Jésus la joie est là. Comme le dit votre écriteau : "Avec Jésus, la joie est là," Encore une fois :"Avec Jésus, la joie est là." Et sans Jésus, y-a-t'il de la joie ? Non  ! Il est Vivant, Il est le Ressuscité, et Il agit en nous et parmi nous par la Parole et les Sacrements. Nous tous, baptisés, enfants de l'Église, nous sommes appelés à accueillir une fois encore la présence de Dieu parmi nous et à aider les autres à la découvrir, ou à la redécouvrir pour ceux qui l'auraient perdue. C'est une très belle mission, semblable à celle de Jean-Baptiste : orienter tout un chacun vers le Christ -pas vers soi-même !- parce que c'est vers Lui que tend le coeur de tout homme qui recherche la joie et le bonheur."

1760

     Jean-François de Reims (+1660) - prêtre
       (La vraie Perfection)
La vraie perfection de cette vie dans l’exercice de la présence de Dieu : "Pratique qui instruit familièrement l’âme dévote, comme elle doit s’entretenir en la Divine Présence dans toutes ses actions ; et qui la fait monter par degrés à une perfection non moins solide que facile ; avec l’éclaircissement des principales difficultés qui arrivent ordinairement en la vie spirituelle."

1701

     pape François 
( Homélie 25 juillet 2013)
"Le bon plat de la vie"

" Quand tu prépares un bon plat, si tu vois qu'il manque de sel, alors tu"mets" du sel. S'il manque d'huile, tu "mets" de l'huile... "mettre", c'est à dire déposer, verser. Il en va de même dans votre vie ; si vous voulez l'emplir de sens et de plénitude, comme vous le désirez et le méritez, je dis à tous et à chacun d'entre vous :

  • "Mets la foi", et ta vie aura une saveur nouvelle. Tu auras une boussole pour t'indiquer la direction. 
  • "Mets l'espérance", et chaque jour de ta vie sera illuminé. Ton horizon cessera d'être sombre et deviendra lumineux. 
  • "Mets l'amour", et ton existence sera commune maison construite sur le roc. Tu avanceras dans la joie, car tu rencontreras de nombreux amis pour t'accompagner. 
Mets la foi,
Mets l'espérance,
Mets l'amour !
  • " Mets le Christ" dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui tu pourras toujours avoir confiance. 
  • "Mets le Christ", et tu verras croître les ailes de l'espérance pour parcourir le chemin de l'avenir dans la joie. 
  • "Mets le Christ", et ta vie sera emplie de son amour. Ce sera une vie féconde. Car nous désirons tous avoir une vie féconde, une vie qui transmette la vie aux autres !
  • "Mets le Christ" dans ta vie. En ces jours, Il t'attend : écoute-Le avec attention et sa présence enthousiasmera ton coeur. 
  • "Mets le Christ" : Il t'accueille dans le Sacrement du Pardon, et sa Miséricorde soigne toutes les blessures du péché. N'aie pas peur de demander pardon à Dieu, car dans son grand amour il ne se lasse jamais de pardonner, comme un père aimant. Dieu est pure miséricorde ! 
  • "Mets le Christ" : Il t'attend dans l'Eucharistie, Sacrement de sa Présence, de son Sacrifice d'amour ; Il t'attend aussi dans l'humanité de tant de jeunes qui t'enrichiront de leur amitié, qui t'encourageront de leur témoignage de foi, qui t'enseignement le langage de l'amour, de la bonté et du service. 
Toi aussi tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Évangile, afin d'apporter un peu de lumière dans notre monde. Laisse-toi trouver par Jésus, laisse-toi aimer par Jésus. Il est un ami qui ne déçoit pas. "

1624

     Maurice Zundel, prêtre - (1897-1975)
(« Quel homme et quel Dieu » - pages 176-177)

« Quand notre « je-moi » se transforme en don, il devient transparent à son tour et capable de communiquer la Présence cachée en nous, qui est la Vie de notre vie.
Ainsi Dieu naît en quelque manière dans l’humanité chaque fois que l’un de nous se libère vraiment de soi.
C’est cela précisément qui nous fait « origine », j’entends, cette communication à travers nous de l’Origine en personne, qui ne peut devenir un événement de notre histoire qu’à travers cette approche dépouillée et virginale, au plus intime de nous, qui correspond à son infini dépouillement.
Combien de fois, en face d’êtres butés dans leurs prises de position passionnelles, n’éprouvons-nous pas ce sentiment qu’ils laissent Dieu mourir en eux et « qu’ils éteignent l’Esprit », en nous inspirant la crainte d’en faire autant ?
C’est de ce centre divin, intérieur à nous-mêmes, que gravite la morale proprement chrétienne.
Elle assume, bien sûr, tout le Décalogue, mais sous l’aspect positif des exigences imprescriptibles de libération qu’elle porte en elle et qu’elle accomplit en réalisant la suprême exigence de désappropriation totale doit susciter en nous un être nouveau.
Le « Dilige et quod vis fac »augustinien en est la plus parfaite expression :
« Aime et fais ce que tu veux »

1623

     Maurice Zundel, prêtre - (1897-1975)
(La liberté de la foi, page 30)
« La Vérité n’est jamais là où l’on crie -et presque jamais là où l’on parle. 
Pour commencer ses retraites, Zundel aimait à raconter cette petite histoire tirée d’un roman intitulé ´The Precious Bane’ (le précieux bannissement) :
Le petite Prue, c’est son nom, vit une existence difficile. Marginalisée par son bec-de-lièvre, elle est exploitée par son frère qui la fait travailler dur à la ferme. Elle trouve refuge dans le silence du grenier. Elle y fait l’expérience de la Lumière, de la paix et d’une Présence qui lui est donnée comme un précieux cadeau. Par ce récit, Zundel veut marquer l’importance décisive du silence. Il veut souligner aussi que ce moment de grâce est accessible à chaque homme et à chaque femme, pourvu qu’on s’en donne l’espace...
Le Silence permet d’écouter Dieu. Car Dieu est la « musica callada », la musique silencieuse, selon le mot de saint Jean de la Croix.
Le silence offre, du Cœur au cœur, la lumière, la paix, la joie, en un mot, la relation que Dieu veut établir avec « moi ». Il est une invitation à découvrir cet immense secret d’Amour caché au fond de toute conscience humaine.
(Prier 15 jours avec Maurice Zundel - de Marc Donzé- page 22/23)


1485

   Saint Bernard (1090-1153) 
(Sermon 33 sur le Cantique des cantiques)
"Toute la vie de Jésus-Christ sur la terre était donc une aurore, jusqu'à ce que, se couchant et se levant de nouveau, Il ait fait s'évanouir l'aurore par la lumière plus vive de sa Présence qui produisit l'effet du soleil ; le matin une fois arrivée, la nuit s'est trouvée engloutie dans sa Victoire.
Il apporta avec sa Résurrection, une lumière plus belle et plus transparente que la lumière habituelle, car nous ne le connaissons plus maintenant selon la chair, quoique nous l'ayons connu ainsi d'abord. En effet, Il a dispersé les infirmités de la chair comme un simple nuage, et Il s'est revêtu d'une robe de gloire : c'est alors que ce soleil s'est élevé, et que, répandant insensiblement ses rayons sur la terre, Il a commencé peu à peu à paraître plus lumineux et à faire sentir plus vivement sa chaleur. "

1419

    Jean Lafrance (1931-1991)* 

Texte extrait du livre "Quand vous priez, dites Père".

"Tu dois demander l’Esprit Saint au Père des lumières de qui vient tout don parfait (Jc 1, 17) et tu dois le demander à l’Église dans l’Eucharistie. Il vient d’en-haut pour illuminer ton cœur, te faire connaître le Père, te révéler le Fils et surtout t’introduire dans leur dialogue d’amitié. Ne cesse pas de lui dire : « Viens », car il est un hôte discret et délicat, et si tu méconnais sa Présence, Il ne s’imposera pas, mais te laissera à tes propres pensées.

Guette le moment de sa venue, mais tu le surprendras difficilement. C’est un peu comme l’instant où tu tombes dans le sommeil, il échappe à ta conscience. Ainsi l’Esprit « souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit » (Jn 3, 8).
Il y a quand même des signes précurseurs de sa venue : soudain tu surprends ton cœur en « flagrant délit de prière » (Dom André Louf), alors qu’avant tu peinais durement pour prier. Tu comprends alors que la prière est un don. (...) J’ai même l’impression que ce dialogue se passe de mots : on se regarde, on désire s’étreindre et s’unir de toute l’ardeur de son cœur."


*le père Jean ressentit dès le début de son ministère l’appel à une vie consacrée à la prière. Après un long temps dans une abbaye, il partagea ses découvertes spirituelles en France et à l’étranger en prêchant des retraites et en publiant des livres. Ce mot du Curé d’Ars l'a particulièrement accompagné : “L’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu.”

1385

  père Charles Delhez s.j
   (extrait de "Sous le ciel étoilé"

Un jour, de savants personnages s'interrogeaient sur le lieu où Dieu habite. L'un d'entre eux dit : dans la nature, bien sûr. Le vieux sage du groupe sourit, hochant la tête d'un signe négatif. Le juif qui était là répondit alors : dans le Temple, sans aucun doute. Ce que s'empressa de corriger le musulman : dans les mosquées, évidemment. Le chrétien se sentit obligé de dire : je crois que c'est dans les églises. Mais le vieux sage n'était toujours pas d'accord. Finalement il dit : Dieu est partout où tu le laisses entrer.
Mais un sage peut toujours rencontrer plus sage que lui. Ainsi, notre ami croisa un jeune homme qui allait se promener dans les bois. Que vas-tu y faire ? demanda-t-il. « Rencontrer Dieu », répondit le jeune. « Mais Dieu est partout », fit évidemment remarquer le vieux sage. Et le jeune de répondre : « Oui, Dieu est partout, mais moi, je ne suis pas partout le même. C'est dans la forêt que je lui ouvre le plus facilement ma porte. »

1341

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“C’est l’Esprit qui suscite des gestes qui expriment la réponse et la proximité de Dieu. Lorsqu’il nous est donné de nous faire proche des pauvres, sachons reconnaître que c’est Lui, le premier, qui a ouvert nos yeux et notre coeur à la conversion. Les pauvres n’ont pas besoin de compétiteurs, mais d’un amour qui sache demeurer discret et oublier le bien accompli. Les véritables acteurs sont le Seigneur et les pauvres. Celui qui se met au service est l’instrument entre les mains de Dieu pour faire reconnaître sa Présence et son Salut.”

1282

  Pape François 

(16 mai 2013 Messe à la Maison Sainte-Marthe.)

. "Je voudrais vous faire un petit reproche, mais fraternellement, entre nous. Vous avez tous crié sur la place 'François, François, le pape François !'. Mais Jésus où était-il ? Moi, j’aurais voulu que vous criiez: 'Jésus, Jésus est le Seigneur, et il est au milieu de nous !"

1273

  sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)

« Je tâchais autant que possible de vivre en gardant en moi la présence de Jésus-Christ, notre Bien et Seigneur, et c’était là mon mode d’oraison. »

1272

  sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)

Les textes que nous lirons d’elle sont pris dans ses œuvres traduites par Marcelle Auclair, aux éditions DDB. Dans V4,7 nous lisons :
« Au départ, cet oncle dont j’ai dit qu’il habitait sur notre route, me donna un livre…Ce livre vise à enseigner l’oraison de recueillement… Comme le Seigneur m’avait déjà accordé le don des larmes et que j’aimais la lecture, je me mis à rechercher les moments de solitude , à me confesser fréquemment, et à m’engager dans cette voie, avec ce livre pour maître. 
Car je n’ai pas trouvé de maître, je précise de maître qui me comprenne, bien que j’en aie cherché pendant vingt ans à partir de ce moment ; cela me fit grand tord et je revins souvent en arrière ; je fus même en danger de me perdre entièrement alors qu’un maître aurait pu m’aider à éviter les occasions que j’eus d’offenser Dieu… 
Le Seigneur commença à tant me choyer dans cette voie qu’il me fit la grâce de m’accorder l’oraison de quiétude, et je parvins même quelquefois à l’union, sans savoir en quoi consistaient l’une et l’autre, sans connaître leur grand prix… Il est vrai que cette oraison d’union durait fort peu, à peine, me semble-t-il le temps d’un Ave Maria ; mais ses effets en moi étaient si grands bien que je n’eusse pas vingt ans à cette époque, je croyais tenir le monde sous mes pieds… Je tâchais autant que possible de vivre en gardant en moi la présence de Jésus-Christ, notre Bien et Seigneur, et c’était là mon mode d’oraison. »

1236

 Charles Gay (1815-1892) 

(124ème Élévation)

"Ce qui importe ici, c'est moins de lutter contre satan, que d'adhérer de toutes ses forces à Celui qu'il attaque en nous et qui sait toujours comme le vaincre. C'est demeurer invariablement en Jésus, c'est de vivre et d'être continuellement en Jésus qui ous fait communier à sa force et triompher de "l'adversaire" : de sorte que le grand secret pour combattre le Mal, c'est d'être fidèlement, amoureusement et pleinement unie au bien." 

1209  

Bx Columba Marmion (1858-1923)

(Le Christ, Vie de l'âme)


Quand nous sommes fidèles à consacrer chaque jour un temps plus ou moins long, suivant nos aptitudes et nos devoirs d'état, à nous entretenir avec notre Père céleste, à recueillir ces inspirations et à écouter ces "rappels" de l'Esprit, alors les paroles du Christ, les "Verba Verbi (les paroles de Celui qui est Parole) comme les nomme saint Augustin, vont se multipliant, inondant l'âme de Lumière divine, et ouvrant en elle, pour qu'elle puisse toujours s'y abreuver, des sources de Vie. Ainsi se réalise la promesse du Christ Jésus : "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ; celui qui croit en moi, de son sein couleront des sources d'Eau Vive". Et, ajoute saint Jean, "Il disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en Lui." (Jn 7, 37-38)
"L'âme, en retour, traduit constamment ses sentiments en actes de foi, de repentir, de confiance, d'amour, de complaisance, d'abandon à la volonté du Père céleste ; elle se meut comme dans une atmosphère qui l'entretient de plus en plus dans l'union avec Dieu ; l'oraison devient comme sa respiration, sa vie ; l'âme est remplie de l'esprit d'oraison. L'oraison devient alors un état, et l'âme peut trouver son Dieu quand elle veut, même au milieu de toutes ses occupations.
Les moments que, dans la journée, l'âme consacre exclusivement à l'exercice formel de l'oraison ne sont que l'intensification de cet état, dans lequel elle reste habituellement, mais doucement, unie à Dieu, pour lui parler intérieurement et écouter elle-même la Voix d'en haut.
Cet état est plus que la simple Présence de Dieu ; c'est un entretien intérieur, plein d'amour dans lequel l'âme parle à Dieu, parfois des lèvres, le plus souvent du coeur, et lui reste intimement unie, en dépit de la variété des travaux et des occupations de la journée; Il y a bien des âmes simples et droites, qui, fidèles à l'attrait du Saint-Esprit, arrivent à cet état si désirables." 

1205

saint François de Sales (1567-1622) - Introduction à la vie dévote

"Le premier moyen pour se mettre en présence de Dieu consiste en une vive et attentive prise de conscience de ce que Dieu est en tout et partout, et qu'Il n'y a aucun lieu ni aucune chose en ce monde où Il ne soit d'une très aimable Présence. Certes, nous savons bien qu'Il est Présent à toutes choses, mais tant que nous n'y pensons pas, c'est tout comme si nous ne le savions point. C'est pourquoi, au moment de prier, il faut toujours inviter notre âme à y penser et à y réfléchir.
Le second moyen de se mettre en présence de Dieu, c'est de penser que non seulement Il est là où vous vous trouvez, mais qu'Il est très particulièrement en votre coeur et au fond de votre esprit, que c'est Lui qui le fait vivre et qui l'anime par sa divine Présence, s'y trouvant comme le coeur de votre coeur et l'esprit de votre esprit.
le troisième moyen, c'est de considérer notre Sauveur,, lequel en son humanité regarde depuis le ciel toutes les personnes qui sont au monde, mais particulièrement les chrétiens qui sont ses enfants, et plus spécialement encore ceux qui sont en prière.
La quatrième façon consiste à se servir simplement de notre imagination, en nous représentant le Sauveur en son humanité sacrée comme s'il était près de nous.
Vous userez donc de l'un de ces quatre moyens pour mettre votre âme en la présence de Dieu au début de votre oraison ; et il ne faut pas les vouloir employer tous ensemble, non seulement un à la fois, et cela brièvement et simplement." 


Citationschretiennes.com

1204

sainte Jeanne de Chantal (1572-1641) - de la prière

"Lorsque le temps de nous mettre devant Dieu pour lui parler seul à seul est arrivé, ce qu'on appelle proprement prière, la seule présence de notre esprit devant le Sien et du Sien devant le nôtre forme la prière, soit que nous y ayons de bonnes pensées et de bons sentiments, ou que nous n'en ayons point. Il faut seulement qu'avec toute la simplicité, sans faire aucun violent effort d'esprit, nous nous tenions devant Lui avec des mouvements d'amour et une attention de toute notre âme."

1196

saint Ambroise (340-397)

Fuyons hors d’ici. Tu peux fuir en esprit, même si tu es retenu physiquement. Tu peux à la fois demeurer ici et être en présence du Seigneur, si ton âme s’attache à Lui, si, par la pensée, tu marches derrière Lui, si tu suis ses chemins par la foi, non par la vue, si tu te réfugies en Lui ; car Il est refuge et force, Lui à qui David disait : Vers toi je me suis réfugié et je n’ai pas été déçu.

1187

saint François de Sales (1567-1622)

Lettre de mars 1605

"Vous ne faites rien, me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est ce que vous voudriez faire, sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ?
c'est la plus belle harangue que nous fassent les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités.
Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Et bien, ce n'est pas peu que cela ! Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la Présence de Dieu ; Il animera cette statue quand Il lui plaira."

1186

saint François de Sales (1567-1622) 

Vrais Entretiens spirituels

"Quand nous disons que nous ne pouvons trouver Dieu, et qu'il nous semble qu'Il est si loin de nous, nous voulons dire que nous ne pouvons avoir du sentiment de sa Présence. J'ai remarqué que plusieurs ne font point de différence entre Dieu et le sentiment de Dieu, entre la foi et le sentiment de la foi, ce qui est un trés grand défaut."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)