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396

Bible - Ancien Testament
1 Rois 3, 7-12
"Maintenant, Seigneur, mon Dieu, vous avez fait régner votre serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu'un tout jeune homme, ne sachant pas comment me conduire. Votre serviteur est au milieu de votre peuple que vous avez choisi, peuple immense, qui ne peut être évalué ni compté, tant il est nombreux. Accordez donc à votre serviteur un cœur attentif pour juger votre peuple, pour discerner le bien et le mal. Car qui pourrait juger votre peuple, ce peuple si nombreux ?"
Le Seigneur eut pour agréable que Salomon lui eût fait cette demande, et Dieu lui dit :
"Parce que tu as fait cette demande, et que tu n'as pas demandé pour toi de longs jours, et que tu n'as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n'as pas demandé pour toi la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi de l'intelligence pour exercer la justice, voici que je fais selon ta parole : voici que je te donne un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y ait eu personne avant toi qui te soit semblable, et qu'il ne s'élèvera personne après toi qui te soit semblable."

319

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, I-II, q.93, a.3, ad 2 et q.95, a.2, c
La loi humaine a raison de loi en tant qu’elle est conforme à la raison droite ; à ce titre il est manifeste qu’elle découle de la loi éternelle. Mais dans la mesure où elle s’écarte de la raison, elle est déclarée une loi inique, et dès lors n’a plus raison de loi, elle est plutôt une violence.
St Augustin déclare : Il ne semble pas qu’elle soit une loi, celle qui ne serait pas juste. C’est pourquoi une loi n’a de valeur que dans la mesure où elle comporte de la justice. Or, dans les affaires humaines, une chose est dite juste du fait qu’elle est droite, conformément à la règle de la raison. Mais la règle première de la raison est la loi de nature, comme il ressort des articles précédents. Aussi toute loi portée par les hommes n’a raison de loi que dans la mesure où elle dérive de la loi de nature. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n’est plus alors une loi, mais une corruption de la loi.

314

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 33, 6
A mon avis, la coupable avait ressenti une terreur moins vive à entendre ses accusateurs qu’à écouter ces paroles du Sauveur : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Dès que ceux-ci eurent reporté sur eux-mêmes leur attention, ils se reconnurent fautifs et en donnèrent la preuve en s’éloignant : ils laissèrent donc cette femme, souillée d’un grand crime, en présence de celui qui était sans péché. Elle lui avait entendu dire : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Aussi s’attendait-elle à une punition de la part de celui en qui l’on n’avait jamais découvert aucun péché. Pour lui, après avoir écarté ses ennemis par le langage de la justice, il leva vers elle des regards pleins de douceur et lui adressa cette question : « Personne ne t’a condamnée ? — Personne, Seigneur », répondit-elle. — Et il ajouta : « Je ne te condamnerai pas non plus ». Parce que tu n’as pas trouvé de péché en moi, tu as craint sans doute de me voir prononcer ta condamnation : eh bien, « je ne te condamnerai pas non plus ». Eh quoi, Seigneur, approuveriez-vous le péché ? Non certes, il ne l’approuve pas ; car, écoute ce qui suit : « Va, et ne pèche plus à l’avenir ». Le Sauveur a donc prononcé une condamnation ; mais ce qu’il a condamné, c’est le péché, et non le pécheur.

311

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.33, a.1, c
La correction du fautif est un remède que l’on doit employer contre le péché du prochain. Or un péché peut être envisagé sous deux aspects : comme un acte nuisible à celui qui le commet ; et comme un préjudice porté aux autres, qu’il lèse ou scandalise, et même au bien commun dont le bon ordre s’en trouve troublé. Il y a, en conséquence, deux sortes de corrections du fautif. La première remédie au péché en tant qu’il est un mal pour le pécheur, et c’est précisément la correction fraternelle, qui a pour but d’améliorer le fautif Or, enlever un mal à quelqu’un est un acte de même valeur que lui procurer un bien. (...) C’est ainsi que la correction fraternelle est un acte de la charité, plus que le soin des malades ou le soulagement des pauvres. La seconde espèce de correction remédie au péché en tant qu’il porte préjudice aux autres, et surtout au bien commun. Une telle correction est un acte de la justice, qui a pour objet de régler équitablement les rapports entre les hommes.

302

Bible - Ancien Testament
Exode 23, 1-8

Tu ne sèmeras pas de rumeur sans fondement ; tu ne donneras pas la main à un méchant en lui servant de témoin à charge.
Tu ne suivras pas une majorité pour faire le mal, et tu ne déposeras pas dans un procès en te mettant du côté d'une majorité partiale pour faire fléchir la justice.
Tu ne favoriseras pas non plus un faible dans son procès.
Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne égaré, tu ne manqueras pas de le lui ramener.
Si tu vois l'âne de celui qui te hait succombant sous sa charge, tu te garderas de l'abandonner ; joins tes efforts aux siens pour le décharger.
Tu ne feras pas fléchir le droit du pauvre dans son procès.
Tu t'éloigneras d'une cause mensongère, et tu ne feras pas mourir l'innocent et le juste ; car je n'absoudrai pas un coupable.
Tu n'accepteras pas de cadeau ; car les cadeaux aveuglent les clairvoyants et ruinent les causes justes.

255

St Bernard
Sermons sur le Cantique des Cantiques, 61, 5
La miséricorde du Seigneur est donc la matière de mes mérites. J'en aurai toujours tant qu'il daignera avoir de la compassion pour moi. Et ils seront abondants si les miséricordes sont abondantes. Je me sens coupable de plusieurs péchés, il est vrai, mais la grâce a surabondé où le péché abondait auparavant (Rom. 5, 20). Si les miséricordes du Seigneur sont éternelles pour moi, je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur. (Ps 102, 27 et Ps 138, 1). Sera-ce ma propre justice que je célébrerai ? Non, Seigneur, je me souviendrai de votre seule justice. Car la vôtre est aussi la mienne, parce que vous êtes devenu vous-même ma propre justice. Dois-je craindre qu'une seule ne suffise pas pour deux ? Ce n'est pas ce manteau dont parle le Prophète, qui est si court que deux ne s'en peuvent couvrir (Ps 16). Votre justice est la justice éternelle (Ps. 28, 20). Qu'y a-t-il de plus long que l'Éternité ? Votre justice donc qui est éternelle et si étendue nous couvrira tous deux amplement. En moi elle couvrira la multitude de mes péchés, mais couvrira-t-elle en vous, Seigneur, des trésors de clémence, des richesses de bonté ? Ce sont ces richesses qui sont cachées pour moi dans le trou de la pierre. Que la douceur qu'elles enferment est grande et excessive ! Elles sont cachées à la vérité, mais c'est pour ceux qui périssent ; car pourquoi donner le saint aux chiens, ou les perles aux pourceaux ? Mais Dieu nous les a révélées par son Saint-Esprit. Il nous a fait entrer dans son sanctuaire par les portes de ses plaies. Quelle source de douceur n'y trouve-t-on point, qu'elle plénitude de grâces, quelle abondance de vertus.

528

Des confessions de Saint augustin
« Un seul médiateur entre Dieu et les hommes »

Le véritable médiateur, tu l'as envoyé et montré aux hommes dans le mystère de ta miséricorde, pour qu'à son exemple ils apprennent l'humilité. Ce médiateur entre Dieu et les hommes, c'est un homme, le Christ Jésus. Il s'est placé entre les pécheurs mortels et Dieu, juste et immortel. Il est mortel parmi les hommes, il est juste parce qu'il est Dieu. La vie et la paix sont le salaire de la justice. Or, par la justice qui l'unit à Dieu, il est venu pour anéantir la mort chez les impies devenus justes, cette mort qu'il a voulu avoir en commun avec eux. ~ Comme tu nous as aimés, Père très bon, toi qui n'as pas refusé ton Fils unique, mais qui l'as livré pour les impies que nous étions. Comme tu nous as aimés, nous pour qui sans considérer comme une proie à saisir d'être égal à toi, il s'est fait obéissant jusqu'à la mort de la croix ! Seul libre entre les morts, ayant le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre. Il est pour nous, à tes yeux, victorieux et victime, et victorieux parce que victime ; pour nous, à tes yeux, sacrificateur et sacrifice, et sacrificateur parce que sacrifice ; d'esclaves que nous étions, il a fait de nous tes enfants, en naissant de toi et en se faisant notre esclave.
Il est bien juste que je mette en lui la ferme espérance que tu guériras toutes mes maladies par celui qui siège à ta droite et qui t'interpelle pour nous. Autrement, je serais dans le désespoir. Elles sont nombreuses et graves, mes maladies, nombreuses et graves ! Mais ton remède est plus puissant. Nous aurions pu croire que ton Verbe était trop loin de toute union avec l'homme et désespérer de nous, s'il ne s'était pas fait chair et n'avait pas habité parmi nous. Terrifié par mes péchés et par le poids de ma misère, j'avais songé à fuir dans la solitude, j'en avais formé le projet. Mais tu me l'as interdit en me rassurant par ces paroles : Le Christ est mort pour tous afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Tu vois, Seigneur, je jette en Toi mes soucis, afin de vivre, et je contemplerai les merveilles de T
a loi. Tu connais mon incapacité, ma faiblesse. Enseigne-moi, guéris-moi. Ton Fils unique, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science m'a racheté par son sang. Que les orgueilleux cessent de me calomnier, parce que je songe au prix de ma rançon, je Le mange, je Le bois, je Le distribue; pauvre moi-même, je désire en être rassasié parmi les pauvres : ils mangeront, ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui Le cherchent.


247

St Irénée de Lyon
Contre les Hérésies, livre IV,XX, 4-5
Il n'y a qu'un seul Dieu, qui, par le Verbe et la Sagesse, a fait et organisé toutes choses. C'est lui le Créateur, et c'est lui qui a assigné ce monde au genre humain. Selon sa grandeur, il est inconnu de tous les êtres faits par lui : car personne n'a scruté son élévation, ni parmi les anciens ni parmi les contemporains.
Cependant, selon son amour, il est connu en tout temps grâce à Celui par qui il a créé toutes choses : celui-ci n'est autre que son Verbe, notre Seigneur Jésus-Christ, qui, dans les derniers temps, s'est fait homme parmi les hommes afin de rattacher la fin au commencement, c'est-à-dire l'homme à Dieu.
Voilà pourquoi les prophètes, après avoir reçu de ce même Verbe le charisme prophétique, ont prêché à l'avance sa venue selon la chair, par laquelle le mélange et la communion de Dieu et de l'homme ont été réalisés selon le bon plaisir du Père. Dès le commencement, en effet, le Verbe a annoncé que Dieu serait vu des hommes, qu'il vivrait et converserait avec eux sur la terre et qu'il se rendrait présent à l'ouvrage par lui modelé, pour le sauver et se laisser saisir par lui, pour nous délivrer des mains de tous ceux qui nous haïssent, c'est-à-dire de tout esprit de transgression, et pour faire en sorte que nous le servions avec sainteté et justice tous les jours de notre vie, afin que, enlacé à l'Esprit de Dieu, l'homme accède à la gloire du Père.

238

Lettre à Diognète, IX, 2-5
Lorsque notre perversité fut à son comble et qu'il fut devenu pleinement manifeste que la récompense qu'on en pouvait attendre était le supplice et la mort, alors arriva le temps que Dieu avait marqué pour y manifester désormais sa bonté et sa puissance : quelle surabondance de la bonté pour les hommes et de l'amour divins ! Il ne nous a pas haïs, il ne nous a pas repoussés, ni tenu rancune, mais au contraire il a longtemps patienté, il nous a supportés. Nous prenant en pitié, il a assumé lui-même nos propres péchés ; il a livré lui-même son propre Fils en rançon pour nous, livrant le saint pour les criminels, l'innocent pour les méchants, le juste pour les injustes, l'incorruptible pour les corrompus, l'immortel pour les mortels. Quoi d'autre aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa justice ? En qui pouvions-nous être justifiés, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu ? Ô doux échange, opération impénétrable, ô bienfaits inattendus : le crime du grand nombre est enseveli dans la justice d'un seul et la justice d'un seul justifie un grand nombre de criminels.

235

Benoît XVI
Message 8 déc 2006, n. 1 (pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2007)
Au début de la nouvelle année, je voudrais adresser aux Gouvernants des Nations, ainsi qu'à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, mes vœux de paix. Je les adresse en particulier à ceux qui sont dans la douleur et dans la souffrance, à ceux qui vivent menacés par la violence et par la force des armes ou encore à ceux qui, bafoués dans leur dignité, attendent leur réintégration humaine et sociale. Je les adresse aussi aux enfants, qui, par leur innocence, enrichissent l'humanité de bonté et d'espérance et qui, par leurs souffrances, nous incitent tous à être des artisans de justice et de paix. Pensant précisément aux enfants, spécialement à ceux dont l'avenir est compromis par l'exploitation et par la méchanceté d'adultes sans scrupules, j'ai voulu, à l'occasion de la Journée mondiale de la Paix, que l'attention commune se focalise sur le thème: Personne humaine, cœur de la paix. Je suis en effet convaincu qu'en respectant la personne on promeut la paix et qu'en bâtissant la paix on jette les bases d'un authentique humanisme intégral. C'est ainsi que se prépare un avenir serein pour les nouvelles générations.

215

Anonyme
Homélie du IIème siècle (attribuée à St Clément de Rome)
Ayons la foi, mes frères et mes sœurs : le combat que nous menons est l'épreuve que nous impose le Dieu vivant, et nous luttons dans la vie présente pour être couronnés dans celle qui vient. Parmi les justes, aucun n'a recueilli un fruit précoce : il faut savoir attendre. Si Dieu donnait immédiatement aux hommes justes leur récompense, ce serait bientôt un marché que nous pratiquerions, et non le culte de Dieu. Nous aurions l'apparence de la justice en recherchant non pas la religion, mais notre profit. Et c'est pourquoi le jugement divin frappe l'esprit qui n'est pas vraiment juste et l'accable d'entraves.

205

Ste Faustine Kowalska
Le petit journal, § 20
Je vis mon ange gardien qui m’ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance. Elle me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu. J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire. Elles l’appellent « Etoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l’exige. » Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.

166

St Jérôme
Comment. sur St Matthieu, II, p. 63-65
Ainsi vous traitera mon Père céleste si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur (cf Mt 18, 23-35).
Dans cette parabole du roi, le maître, et du serviteur qui lui devait dix mille talents et par ses supplications avait obtenu le pardon de son maître, le Seigneur a enseigné à Pierre à pardonner lui aussi à ses compagnons d’esclavage moins coupables. (...) Cela (les fautes graves) lui est pardonné, à sa prière, pourvu qu’il pardonne de son côté à ceux qui ont commis des fautes légères ; mais si pour une offense nous sommes implacables, si, pour un mot trop amer, nous entretenons des discordes perpétuelles, ne nous semble-t-il pas qu’il faut avec justice nous mettre en prison et que l’exemple de notre conduite aboutit à nous faire refuser le pardon pour nos fautes plus graves ? (...)
Sentence redoutable s’il est vrai que le jugement de Dieu varie et change selon les dispositions de notre esprit. Si nous ne pardonnons pas à nos frères leurs petites offenses, Dieu ne nous pardonnera pas les grandes. Comme chacun peut dire : "Je n’ai rien contre lui, il le sait lui, c’est Dieu qui le juge. Peu m’importent ses intentions à mon égard (*), moi je lui ai pardonné", le Seigneur confirme sa sentence, fait tomber le masque d’une paix hypocrite par ces mots : "si vous ne pardonnez pas chacun à votre frère du fond du cœur".
(*) En se désintéressant de son frère et de ce qu’il va faire,
ce chrétien montre qu’il n’a pas pardonné du fond du cœur.

019

Ste Catherine de Sienne
Le Dialogue, chap. 136
Je suis le bon et parfait Médecin, qui connaît ce qui est nécessaire à votre faiblesse et ce qui est utile à votre salut ; je vous rendrai une santé parfaite et je vous la conserverai. Ma providence ne fera jamais défaut à celui qui voudra la recevoir et qui placera toute son espérance en moi. Celui qui espère en moi, qui frappe et qui appelle véritablement, non seulement avec la parole mais avec l'élan et la lumière d'une sainte foi, celui-là me goûte dans ma providence, mais non celui qui frappe et m'appelle en disant seulement : Seigneur, Seigneur.
Celui qui me cherche ainsi et me demande sans autre mérite, je ne le connaîtrai pas dans ma miséricorde, mais dans ma justice. Tu sais que l'homme ne peut espérer en deux choses opposées ; la Vérité incarnée a dit dans l'Evangile : "Nul ne peut servir deux maîtres, car, s'il en sert un, il méprisera l'autre" (S. Luc. XVI,13). On ne peut servir sans espérance : le serviteur qui sert son maître le fait dans l'espoir de lui plaire ou dans l'attente de quelque récompense, de quelque avantage. Il ne servira jamais l'ennemi de son maître, parce qu'il ne peut en retirer quelque profit, et parce qu'il perdrait même ce qu'il a droit d'attendre de celui dont il est le serviteur. Apprends, ma fille bien-aimée, qu'il en arrive ainsi pour l'âme.

009

St Ambroise
Homélie sur le Psaume 36
Parlons donc du Seigneur Jésus, parce que lui-même est la Sagesse, est la Parole et le Verbe de Dieu. (...) Parlons toujours de lui. Quand nous parlons de la vertu, c’est lui ; quand nous parlons de la justice, c’est lui ; quand nous parlons de la paix, c’est lui ; quand nous parlons de la vérité, de la vie, de la rédemption, c’est lui.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)