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1879

     Jean-Pierre de Caussade (1675-1751) prêtre jésuite
(Lettre 19
"Sachez que souffrir faiblement et petitement, c'est-à-dire sans sentir beaucoup de courage et comme si on était accablé de son mal et à deux doigts de s'en lasser, de s'en plaindre et de se livrer aux révoltes de la nature, sachez, dis-je, que c'est une très grande grâce, parce qu'on souffre alors avec humilité et petitesse de coeur, au lieu que, si on se sentait un certain courage, une certaine force, une résignation bien sensible, le coeur s'en enflerait : on deviendrait sans s'en apercevoir plein de confiance en soi-même, intérieurement superbe et présomptueux, au lieu qu'autrement, on se trouve faible et petit devant Dieu, humilié et tout confus de souffrir si faiblement."

1868

     Saint François d'Assise
(Règle IX, 1-2)
Que tous les frères s’appliquent à suivre l’humilité et la pauvreté de notre Seigneur Jésus-Christ et qu’ils se rappellent que, du monde entier, nous ne devons rien avoir d’autre que ce que dit l’Apôtre : si nous avons de quoi manger et nous couvrir, soyons-en contents. Et ils doivent se réjouir quand ils vivent parmi des personnes viles et méprisées, parmi des pauvres et des infirmes …» 

1814

     Jean-Nicolas Grou (1731-1803)
(L'Intérieur de Marie)
"Dieu a choisi cette ville, cette boutique, ce misérable réduit, pour en faire le théâtre de ses Merveilles. C'est un artisan, confiné dans un coin de la Judée, qui sera réputé le père de son Fils unique, et c'est la femme de cet artisan qui en sera la mère. Que deviendront donc ces idées magnifiques que les prophètes nous donnent du Messie et de son règne ? Pensées humaines, que vous êtes basses en comparaison des pensées de Dieu ! La grandeur de ce Messie est tout autre chose que ce que vous imaginez. Il sera grand aux yeux de Dieu (Lc 1, 15) ; et pour être tel, il faut que ses parents ne soient rien selon le monde, et qu'ils soient encore plus humbles dans le coeur, qu'ils ne le paraissent au -dehors." 

1806

     Jean-Baptiste saint Jure (1588-1657)
    « La Vie de monsieur de Renty) »
"Il faut aller plutôt à l'enfance de notre Seigneur qu'à sa croix et à ses autres Mystères, parce qu'Il s'est anéanti Lui-même, comme dit le grand Apôtre, de son propre mouvement, et a choisi la crèche et non la croix ; mais Il a été conduit à la croix par obéissance, pour nous apprendre de choisir nous-même l'anéantissement et puis nous laisser mener comme des enfants dociles en Égypte, au désert, à la croix et à la gloire." 

1805

     Pierre de Bérulle (1575-1629)
    « Lettre à la reine mère) »
" Lorsqu'Il doit paraître en qualité de Messie sur la terre, sa vie et sa conversation est non avec les grands, mais avec les petits. Il veut que les petits viennent à Lui ; Il commande sévèrement à ses apôtres de les laisser approcher de Lui ; Il chérit, entretient et embrase tendrement ces petits que les apôtres mêmes, qui étaient petits eux-même, tenaient indignes de l'approcher. Et Il choisit les petits, les simples, les humbles de la terre pour annoncer le Royaume des Cieux, pour confondre les grands, les savants, les puissants du monde, et pour établir son empire en l'univers. Ainsi met-Il , et l'ornement de sa grâce, et le fondement de son état, dedans la petitesse." 

1804

     Saint Léon le Grand (390-461)
    « 7ème sermon sur l'Épiphanie »
"Un jour que ses disciples, au dire de l'Évangéliste, se demandaient entre eux qui serait le plus grand dans le Royaume des cieux, Jésus appela un petit enfant, le mit au milieu d'eux et dit : "En vérité je vous le déclare, si vous ne retournez pas à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant, celui-là sera le plus grand dans le Royaume des cieux." (Mt 18, 1-4) Le Christ aime l'enfance, vers elle, Il oriente les homme plus âgés. Il y ramène les vieillards, Il la donne en exemple à tous ceux qu'Il élève au Royaume éternel." 

1794

     Thérèse-Emmanuel de la Mère de Dieu (1817-1888)
    (Note Manuscrite)
Bethléem, c'est toi. Tu me prépareras ce lieu pauvre et humble que je bénirai et où je naîtrai. Tu es un Bethléem vivant qui doit aspirer à me recevoir, m'attirer par ses désirs ,'appeler, m'aimer ; tu es le gîte où je veux être posé. Je viens à ce qui est pauvre, misérable, vil, et j'en deviens la grandeur. Je serai la tienne si tu te laisses posséder entièrement dans ta misère et ta pauvreté, par moi, la richesse des cieux. En ce petit Bethléem de ton coeur, tout mon mystère doit se passer, s'accomplir, dans la réalité divine de ma naissance." 

1773

     pape François 
(Homélie du 2 décembre 2014 - Le Mystère de l'Incarnation)
"On ne connaît la grandeur du mystère de Dieu qu'à travers celui de Jésus, et le mystère de Jésus parle précisément de s'abaisser, de s'annihiler, de s'humilier, un mystère qui apporte le salut aux pauvres, à ceux qui sont détruits par tant de maladies, qui ont péché dans des situations difficiles. En dehors de ce cadre, on ne peut pas comprendre le mystère de Jésus, on ne peut pas comprendre l'onction du Saint-Esprit qui le fait se réjouir (cf Lc 10, 21-24) dans la louange du Père, et qui le conduit à évangéliser les pauvres, les exclus. Nous demandons au Seigneur de nous rapprocher toujours plus de son mystère, et de le faire sur la route qu'Il veut que nous suivions : la voie de l'humilité, la voie de la douceur, la voie de la pauvreté, celle sur laquelle nous nous sentons pécheurs. C'est ainsi qu'il vient nous sauver, nous libérer."

1747

     Saint François de Sales (1567-1622)
        (Introduction à la vie dévolte)
"Le péché n'est honteux que quand nous le faisons, mais étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. La contrition et confession sont si belles et de si bonne odeur, qu'elles effacent la laideur et dissipent la puanteur du péché. Simon le lépreux disait que Marie-Madeleine était pécheresse ; mais Notre Seigneur dit que non, et ne parle plus que des parfums qu'elle répandit et de la grandeur de sa charité. Si nous sommes bien humbles, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l'accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d'allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente." 

1745

     Vital Lehodey (1857-1948)
(Autobiographie)
« J’avais cherché la sainteté de prime abord dans les austérités, et certes elles ont leur prix et nous devons nous y porter avec amour ; plus tard, je crus la trouver dans les voies de l’oraison, dans l’union la plus intime de l’esprit et du cœur avec Dieu, et c’était un réel progrès ; mais maintenant je m’efforce de l’obtenir par la sainte petitesse avec l’obéissance filiale et le confiant abandon. C’est assurément beaucoup mieux. Y a-t-il quelque chose de plus élevé ? Jusqu’ici, je ne crois pas ».

1729

    Sébastien Zamet - Evêque de Langres (1588-1655)
( Avis spirituels)
"L'humilité qui nous fait connaître notre propre misère et juger imparfaites et viles toutes les bonnes œuvres que nous faisons, et la pieuse confiance que nous avons en Dieu, par laquelle nous espérons miséricorde, fondées sur les mérites de la vie et de la mort de Jésus-Christ, son Fils, surpassent toutes les actions pénibles que nous pouvons faire pour la satisfaction de nos péchés."

1709

     pape François 
( Homélie, Sainte Marthe, 2 décembre 2014)
"La racine de Jessé "

" Jésus ne viens pas en capitaine, en général de l'armée, en gouverneur puissant. Il vient comme une pousse : "Ce jour-là se dressera la racine de Jessé." (Is 11, 1-10) Il est une pousse, Il est humble, Il est clément, et Il est venu pour les humbles, pour les cléments, apporter le Salut aux malades, aux pauvres, aux opprimés, comme Il le dit Lui-même, dans le quatrième chapitre de Luc, alors qu'Il se trouve à la synagogue de Nazareth. Jésus est venu pour les exclus : Il s'est marginalisé, Il a considéré qu'être égal à Dieu est une valeur non négociable. Somme toute, Il s'est humilié Lui-même, Il s'est soumis. Il s'est exclu pour nous offrir le mystère du Père et le sien."


1707

     pape François 
( Homélie, Sainte Marthe, 16 décembre 2014)
"Faire confiance à Dieu "

Quand nous serons à même de dire au Seigneur : " Seigneur, voici mes péchés. Pas ceux de celui-ci ou de celui-là; Ce sont les miens. Prends-les, Toi, comme cela, je serai sauvé", alors nous verrons quel beau peuple, un peuple humble et pauvre a confiance dans le nom du Seigneur."

1704

     pape François 
( Angélus, 7 décembre 2014)
"Vides et bosses "

" Je pense à tous ceux qui sont opprimés par la souffrance, l'injustice et les abus. A tous ceux qui sont esclaves du pouvoir, de l'argent, des succès, de la mondanité. Les pauvres ! Leur consolation est factice. Ils ne reçoivent pas la vraie consolation du Seigneur ! Nous sommes tous appelés à consoler nos frères, en témoignant que seul Dieu peut éliminer les causes des drames existentiels et spirituels. Il peut le faire ! Il est puissant !
Le prophète Isaïe s'adresse à notre coeur pour nous dire que Dieu oublie nos péchés et nous console. Si nous nous tournons vers Lui le coeur humble et repenti. Il abattra les murs du mal, Il comblera les vides causés par nos négligences, Il lissera les bosses de l'orgueil et de la vanité et Il ouvrira la voie de notre rencontre avec Lui. " 

1673 

     Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), 
       (Histoire d'une âme)

" Je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire... , La prière c'est un élan du coeur, un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie... "

1672

     Jean-Joseph Surin (1600-1665)
         (lettre du 26 mai 1662)
" Il faut approcher de Dieu familièrement, et user de la sainte liberté que nous donne la qualité d'enfants de Dieu. Il est notre Créateur, Il est notre Père, nous pouvons donc, sans choquer la bienséance, aller à Lui avec la même franchise et la même simplicité que les enfants vont à leur père et à leur mère." 

1669

     Bx Louis de Blois (1506-1565)
(Institution Spirituelle)

" Quel que soit son progrès, que jamais le chrétien n'abandonne le désir de progresser. De toute façon, durant ce temps d'exil, jamais il ne parviendra si haut ou si profondément en Dieu, qu'il ne puisse à tout moment pénétrer plus haut ou plus profondément en Lui. Qu'il se comporte toujours comme s'il commençait, qu'il soit toujours aussi humble et aussi modeste." 

1667

     Vénérable Madeleine Delbrel (1904-1964)
       
« Voir que l’ivraie pousse en moi avec le blé est une grande grâce que l’Esprit de Vérité me donne. Mais l’arracher n’est pas en mon pouvoir. Ce qui me revient est de l’accepter, de m’en humilier et de m’en confesser.
Alors, la Miséricorde divine transformera cette ivraie en engrais fertilisant pour la moisson. Tout devient grâce pour celui qui se livre au Seigneur. »

1657

     sainte Téresa de Calcutta 
"C’est Noël chaque fois que vous souriez à votre frères et lui tendez la main, chaque fois que vous vous taisez pour écouter quelqu’un, chaque fois que vous tournez le dos aux préjugés qui relèguent les opprimés aux confins de leur isolement, chaque fois que vous espérez avec les prisonniers, ceux qui sont chargés du poids de la pauvreté physique, morale ou spirituelle, chaque fois que vous reconnaissez avec humilité vos limites et votre faiblesse.
C’est Noël chaque fois que vous permettez à Dieu d’aimer les autres à travers vous.
Prions Dieu qu’à Noël nous puissions accueillir Jésus non dans la froide mangeoire de notre cœur, mais dans un cœur plein d’amour et d’humilité, animé par la chaleur de l’amour que nous avons les uns pour les autres."

1655

     Maria Simma (1915-2004)

"La confession est très mal comprise. La plupart n’ont pas de difficulté à discerner le mal du bien, mais cela devient beaucoup plus intéressant et bien plus exigeant lorsqu’il s’agit de différencier entre ce qui est bien et ce qui est mieux. La confession ne nous est pas donnée pour avouer que nous avons dévalisé une banque, car les voleurs de banque sont en réalité peu nombreux. Elle est surtout là pour nous permettre de chercher des façons de devenir toujours meilleurs aux yeux de Dieu: au cours du mois dernier, comment aurais-je pu agir plus saintement? Voilà ce que nous devons nous demander, et je défie n’importe qui d’affirmer qu’au cours du mois qui vient de s’écouler il a tout fait comme Jésus l’aurait fait. L’humilité nous vaut les plus grandes des grâces. Jésus accorde les plus grandes choses aux humbles de cœur. La confession nous rappelle continuellement la petitesse que Jésus désire pour nous afin qu’Il puisse nous faire des dons énormes."


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)