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424

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 27, 3
Mais n’est-ce pas une étrange ingratitude, direz-vous, de n’assister pas à la sépulture de son propre père ? J’avoue que s’il l’eût fait par indifférence, c’eût été de l’ingratitude, mais s’il ne le faisait que pour ne pas interrompre une affaire plus importante, ç’aurait été au contraire une extrême folie de s’en aller malgré tout pour faire les funérailles mêmes de son père. Jésus-Christ ne fait pas cette défense pour nous apprendre à mépriser nos parents, mais pour nous faire voir que nous n’avons rien de plus important que l’affaire de notre salut ; que c’est à cela que nous devons nous attacher de tout notre cœur, sans différer d’un moment à nous y appliquer, quelque pressants que soient les motifs qui s’y opposent...

385

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 76, 4
L'or que tu penses prêter, donne-le moi, car je te paierai plus d'intérêt et avec plus de sécurité. Le corps que tu penses enrôler dans la milice d'un autre, enrôle-le dans la mienne, car ma solde et ma rétribution dépassent celles de tout le monde... Son amour est grand. Si tu désires lui prêter, il est disposé à recevoir. Si tu veux semer, il vend la semence ; si tu veux construire, il te dit : édifie sur mes terrains. Pourquoi cours-tu derrière les choses des hommes, qui sont de pauvres mendiants et ne peuvent rien ? Cours après Dieu qui, pour de petites choses, t'en donne de grandes.

383

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 47, 4
L'âme du pauvre, du volontairement pauvre, resplendit comme l'or, brille comme une perle, fleurit comme une rose. Voulez-vous contempler la beauté de cette âme ? Voulez-vous connaître la richesse de la pauvreté ? (...) Le pauvre n'a aucun trésor, mais il a le ciel. (...) Il se moque de la royauté de l'or et de toutes les autres choses de ce genre, comme si c'étaient des jouets de petits enfants. (...) Quel besoin en a celui qui possède le Christ ?

378

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 38, 3-4
Aucun de ceux qui sont tombés amoureux de la pauvreté, ne voudrait devenir riche. (...) Ces pauvres évangéliques dont je parle... sont toujours dans la joie, toujours dans la paix, et ils se réjouissent plus de leur pauvreté que les rois de leur diadème.

376

St Augustin
Confessions, 10, 1, 1
Que je vous connaisse, intime connaisseur de l’homme ! que je vous connaisse comme vous me connaissez ! ( 1 Cor. 13, 12). Force de mon âme, pénétrez-la, transformez-la, pour qu’elle soit vôtre et par vous possédée sans tache et sans ride ! (Ephés. 5, 27). C’est là tout mon espoir, toute ma parole ! Ma joie est dans cet espoir lorsqu’elle n’est pas insensée. Quant au reste des choses de cette vie, moins elles valent de larmes, plus on leur en donne ; plus elles sont déplorables, moins on les pleure ! Mais, vous l’avez dit, vous aimez la vérité, Seigneur (Ps 50, 8) ; et celui qui l’accomplit vient à la lumière (Jean 3, 21) : qu’elle soit donc dans mon cœur qui se confesse à vous, qu’elle soit dans cet écrit qui me confesse à tous !

371

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 22, 2
Votre Père sait que vous avez besoin de toutes ces choses (Mt 6, 32). Il ne dit pas, Dieu sait ; mais votre Père sait, afin que ce mot de "Père" leur infuse une confiance plus ferme et plus assurée. Car s'il est Père, leur dit-il, et quel Père !, il ne pourra pas sans doute laisser tomber ses enfants quand il les verra nécessiteux, puisque les pères d’ici-bas n’ont pas cette dureté à l’égard de leurs enfants.

330

Bible - Nouveau Testament
Colossiens 3, 1-4
Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d'en haut, où le Christ demeure assis à la droite de Dieu ; affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles de la terre : car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez, vous aussi, avec lui dans la gloire.

317

Ste Thérèse d'Avila
Vie, chap. 6
Quel empire est comparable à celui d'une âme qui, de ce faîte sublime où Dieu l'élève, voit au-dessous d'elle toutes les choses du monde, sans être captivée par aucune ? Qu'elle est confuse de ses attaches d'autrefois ! Comme elle s'étonne de son aveuglement ! Quelle compassion elle porte à ceux qu'elle voit dans les mêmes ténèbres, surtout si ce sont des personnes d'oraison, et envers qui Dieu se montre déjà prodigue de ses faveurs ! Elle voudrait élever sa voix pour leur faire connaître combien ils s'égarent ; quelquefois même elle ne peut s'en défendre, et alors mille persécutions pleuvent sur sa tête. On l'accuse de peu d'humilité ; elle prétend, dit-on, instruire ceux de qui elle devrait apprendre. Si c'est une femme, on lui fait encore plus vite son procès. Et on a raison de la condamner, parce qu'on ignore le transport qui la presse. Souvent, incapable d'y résister, elle ne peut s'empêcher de détromper ceux qu'elle aime. Elle voudrait les voir libres de la prison de cette vie, où elle a été enchaînée elle-même ; car, elle le voit clairement, c'est bien d'une prison qu'elle a été tirée.
Elle gémit d'avoir été jadis sensible au point d'honneur, et de l'illusion qui lui faisait regarder comme honneur ce que le monde appelle de ce nom. Elle n'y voit plus qu'un immense mensonge, dont nous sommes tous victimes. Elle comprend que l'honneur digne de ce nom n'est point mensonger, mais très véritable, qu'il estime ce qui mérite de l'être qu'il considère comme un néant ce qui est un néant, car tout ce qui prend fin et n'est pas agréable à Dieu est néant, et moins encore que le néant. Elle se rit d'elle-même en songeant qu'il y a eu un temps dans sa vie où elle a fait quelque cas de l'argent, et où elle en a eu quelque désir. A la vérité, je n'ai jamais eu à me confesser d'un tel désir ; c'était une assez grande faute pour moi d'avoir accordé quelque estime aux richesses. Si l'on pouvait avec elles acheter le bonheur dont je jouis, je les priserais extrêmement ; mais je vois au contraire que pour obtenir ce bonheur, il faut renoncer à tout.

272

St Augustin
Sermon 85, 6
J'ai parlé aux riches ; maintenant, pauvres, écoutez. Vous, donnez ; et vous, gardez-vous de ravir. Vous, donnez de vos biens ; et vous, mettez un frein à vos passions. Ecoutez donc, pauvres, le même Apôtre : « C'est un grand gain. » Le gain est un profit. « C'est un grand gain, dit-il, que la piété avec ce qui suffit. » Le monde vous est commun avec les riches ; vous n'avez pas la même maison, mais vous avez le même ciel, une même lumière. Cherchez ce qui suffit, cherchez-le, rien davantage. Car le reste est une charge et non un soulagement ; un fardeau, non pas un honneur.
« C'est un grand gain que la piété avec ce qui suffit. » La piété avant tout. La piété est le culte de Dieu. « La piété avec ce qui suffit ; car nous « n'avons rien apporté dans ce monde. » Y as-tu apporté quelque chose ? Et vous, riches, qu'y avez-vous apporté ? Vous y avez tout trouvé, et comme les pauvres, vous êtes nés dans la nudité. Vous étiez, comme eux, bien faibles de corps, et comme les leurs vos vagissements témoignaient de vos souffrances. « Car nous n'avons rien apporté dans ce monde. »

162

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.83, a.6, ad 1-4
Les biens temporels ne doivent pas faire l'objet principal de nos recherches, mais venir au second plan. Ainsi St Augustin déclare : "Lorsque le Seigneur dit : 'Il faut premièrement chercher le royaume de Dieu', il veut dire que les biens temporels ne doivent être recherchés qu'après, non selon le temps, mais selon leur dignité : celui-là comme notre bien, ceux-ci comme notre nécessaire."
On n'interdit pas tout souci des biens temporels, mais le souci superflu et désordonné, nous l'avons déjà dit.
Lorsque notre âme vise les biens temporels pour se reposer, elle s'y abaisse. Mais quand elle les vise en vue d'obtenir la béatitude, loin de se trouver rabaissée par eux, elle les relève.
Du moment que nous demandons les biens temporels, non comme l'objet principal de nos désirs mais pour obtenir des biens plus élevés, nous demandons à Dieu de nous les accorder dans la mesure où il sont utiles à notre salut.

144

Benoît XVI
Audience générale, 30 août 2006
En poursuivant la série de portraits des douze Apôtres, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous nous arrêtons aujourd'hui sur Matthieu. (...)
Son nom juif signifie "don de Dieu". Le premier Évangile canonique, qui porte son nom, nous le présente dans la liste des Douze avec une qualification bien précise : "le publicain" (Mt 10, 3). De cette façon, il est identifié avec l'homme assis à son bureau de publicain, que Jésus appelle à sa suite : "Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit : "Suis-moi". L'homme se leva et le suivit" (Mt 9, 9). Marc (cf. 2, 13-17) et Luc (cf. 5, 27-30) racontent eux aussi l'appel de l'homme assis à son bureau de publicain, mais ils l'appellent "Levi". Pour imaginer la scène décrite dans Mt 9, 9, il suffit de se rappeler le magnifique tableau du Caravage, conservé ici, à Rome, dans l'église Saint-Louis-des-Français. (...)
... Matthieu répond immédiatement à l'appel de Jésus : "il se leva et le suivit". La concision de la phrase met clairement en évidence la rapidité de Matthieu à répondre à l'appel. Cela signifiait pour lui l'abandon de toute chose, en particulier de ce qui lui garantissait une source de revenus sûrs, même si souvent injuste et peu honorable. De toute évidence, Matthieu comprit qu'être proche de Jésus ne lui permettait pas de poursuivre des activités désapprouvées par Dieu. On peut facilement appliquer cela au présent : aujourd'hui aussi, il n'est pas admissible de rester attachés à des choses incompatibles avec la "sequela" de Jésus, comme c'est le cas des richesses malhonnêtes. A un moment, Il dit sans détour : "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi" (Mt 19, 21). C'est précisément ce que fit Matthieu : il se leva et le suivit ! Dans cette action de "se lever", il est légitime de lire le détachement d'une situation de péché et, en même temps, l'adhésion consciente à une nouvelle existence, honnête, dans la communion avec Jésus.

090

Catéchisme de l'Église Catholique
n. 2729
La difficulté habituelle de notre prière est la distraction. Elle peut porter sur les mots et leur sens, dans la prière vocale ; elle peut porter, plus profondément, sur Celui que nous prions, dans la prière vocale (liturgique ou personnelle), dans la méditation et dans l’oraison. Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur : une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour lui, en lui offrant résolument notre cœur pour qu’il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir (cf. Mt 6, 21. 24).
Source : www.vatican.va  

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)