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Benoît XVI (Spe Salvi n° 38- 2007)
« La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n’est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine. Cependant, la société ne peut accepter les souffrants et les soutenir dans leur souffrance, si chacun n’est pas lui-même capable de cela et, d’autre part, chacun ne peut accepter la souffrance de l’autre si lui-même personnellement ne réussit pas à trouver un sens à la souffrance, un chemin de purification et de maturation, un chemin d’espérance. Accepter l’autre qui souffre signifie, en effet, assumer en quelque manière sa souffrance, de façon qu’elle devienne aussi la mienne. Mais parce que maintenant elle est devenue souffrance partagée, dans laquelle il y a la présence d’un autre, cette souffrance est pénétrée par la lumière de l’amour. La parole latine consolatio, consolation, l’exprime de manière très belle, suggérant un être-avec dans la solitude, qui alors n’est plus solitude. » 

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Benoît XVI (Spe Salvi n° 39- 2007)
Il n’en reste pas moins que « Souffrir avec l’autre, pour les autres ; souffrir par amour de la vérité et de la justice ; souffrir à cause de l’amour et pour devenir une personne qui aime vraiment – ce sont des éléments fondamentaux d’humanité ; leur abandon détruirait l’homme lui-même. » 

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Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"- 22 février 1930 (samedi)

Tous nos désirs, toutes nos prières, tous nos sacrifices, nos souffrances et nos intentions devraient avoir jour et nuit pour but unique, d’obtenir que le feu de l’amour s’allume dans tous les cœurs et que la douceur de sa grâce les fortifie et les console dans le bonheur comme dans le malheur.
Jésus a soif de donner son amour. Il a soif de le donner à tous.

Son Cœur adorable s’ouvre devant nous avec plus de compassion, plus de miséricordieuse tendresse que jamais. J’en ai la certitude, ayant entendu ces divines paroles il y a peu de jours dans l’oraison : « Ma fille, va, dis aux hommes combien je suis bon, pour ceux qui m’aiment et prodigue de mes bienfaits. Dis-leur à tous, mais surtout aux pécheurs, que je les aime, et que dans mon amour je n’ai véritablement pour eux que de la tendresse... Ils m’ont tant coûté.
Dis-leur aussi que je suis disposé à pardonner à tous ceux qui viennent à moi avec les dispositions requises : c’est-à-dire avec respect et humilité, quelle que soit l’énormité de leurs fautes, quel que soit le nombre de leurs péchés et le temps qu’ils ont vécu dans le péché ; pourvu qu’ils soient bien préparés à recevoir le pardon et bien disposés à recevoir l’absolution. » (.../...)
Je voudrais pouvoir dire à tous ceux qui, ayant le cœur droit, cherchent partout un introuvable bonheur, que le secret pour être toujours heureux, oui malgré toutes les souffrances et les adversités, se trouve caché dans l’Evangile, qu’il suffit de le chercher, que c’est là que leur sera révélé le grand commandement de l’amour, en même temps que la manière de le pratiquer, puisque c’est par la méditation du Texte sacré qu’ils apprendront à connaître et à aimer Celui dont la connaissance et l’amour suffisent – et bien au delà – à satisfaire les plus brillants génies et à rassasier les cœurs les plus affamés de bonheur
.

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Mgr José Tolentino Calaça de Mendonça

"Nous nous demandons souvent ce qu’est la miséricorde. Et la miséricorde n’entre pas dans une définition.
Elle doit s’incarner pour que nous puissions la toucher.
La miséricorde est compassion, la miséricorde est bonté, la miséricorde est pardon, la miséricorde est de se mettre à la place de l’autre, la miséricorde est de porter l’autre sur ses épaules, la miséricorde est la réconciliation profonde. Elle est tout cela. Mais elle l’est également selon un certain style, qui est le style du père de la parabole de Jésus. Il n’y a pas de miséricorde sans don, sans donation. Ce fils prodigue portait beaucoup de blessures, évidentes et cachées, et il avait besoin d’être guéri à l’aide du baume de la miséricorde.
La miséricorde n’est pas d’accorder à l’autre ce qu’il mérite. Dans un effet d’inversion éthique, la miséricorde est, nous pouvons bien le dire, d’offrir à l’autre précisément ce que l’autre ne mérite pas, mais donner par le haut, donner au-delà, aller plus loin. "

Homélie du 20 juillet 2018
Lc 15(11-32)
@QuestionsdeFoi

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Ste Teresa de Calcutta
Dans "Biographie" (vatican.va)
Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus.
Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres.
Source : www.vatican.va

440

St Jérôme
Lettre à un malade, §1
Je suis persuadé que vous n'avez pas besoin de la consolation des autres, puisque la force de votre esprit soutient la faiblesse d'un corps abattu et exténué. Cependant l'on cherche et l'on désire naturellement des secours dans l'adversité, des remèdes dans la maladie, des consolations dans l'inquiétude et une planche dans le naufrage. La consolation que reçoit un frère de son frère est sans doute un des plus puissants remèdes, et la satisfaction que l'on retire des paroles et de la douceur de l'entretien apporte du soulagement aux personnes accablées. Quoiqu'elle n'agisse sur aucune des parties du corps, néanmoins elle rétablit intérieurement un homme par une vertu secrète ; elle rend la santé comme un médecin, et aide les forces naturelles à résister à la violence de la douleur. C'est pourquoi il est écrit : Un frère sera élevé pour avoir assisté son frère.

439

St Ambroise
Homélie sur l'évangile de St Luc, 7 (le fils prodigue)
Voici que le Père s’avance à ta rencontre ; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse ; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande : il te rend ta dignité ; tu crains un châtiment : il te donne un baiser ; tu as peur d’un mot de reproche : il prépare un festin à ton intention.

436

Bible - Nouveau Testament
Luc 7, 40-48
Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " Et lui : " Maître, parlez, " dit-il. " Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage? " Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête d'huile; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. " Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "

426

Bible - Ancien Testament
Psaume 85, 1-5
Prête l'oreille, Yahweh, exauce-moi ;
car je suis malheureux et indigent.
Garde mon âme, car je suis pieux ;
sauve ton serviteur, ô mon Dieu ;
il met sa confiance en toi.
Aie pitié de moi, Seigneur,
car je crie vers toi tout le jour.
Réjouis l'âme de ton serviteur,
car vers toi, Seigneur, j'élève mon âme.
Car tu es bon, Seigneur, et clément,
et plein de compassion pour tous ceux qui t'invoquent.

413

Bible - Nouveau Testament
Romains 12, 9-21
Que votre charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres, vous prévenant d'honneur les uns les autres ; pour ce qui est du zèle, ne soyez pas nonchalants. Soyez fervents d'esprit ; c'est le Seigneur que vous servez.
Soyez pleins de la joie que donne l'espérance, patients dans l'affliction, assidus à la prière, prêts à subvenir aux nécessités des saints, empressés à donner l'hospitalité.
Bénissez ceux qui vous persécutent : bénissez et ne maudissez pas.
Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie ; pleurez avec ceux qui pleurent.
Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux ; ne rendez à personne le mal pour le mal ; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes.
S'il est possible, autant qu'il dépend de vous, soyez en paix avec tous.
Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère de Dieu ; car il est écrit : " A moi la vengeance; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. "
Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.
Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.

314

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 33, 6
A mon avis, la coupable avait ressenti une terreur moins vive à entendre ses accusateurs qu’à écouter ces paroles du Sauveur : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Dès que ceux-ci eurent reporté sur eux-mêmes leur attention, ils se reconnurent fautifs et en donnèrent la preuve en s’éloignant : ils laissèrent donc cette femme, souillée d’un grand crime, en présence de celui qui était sans péché. Elle lui avait entendu dire : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Aussi s’attendait-elle à une punition de la part de celui en qui l’on n’avait jamais découvert aucun péché. Pour lui, après avoir écarté ses ennemis par le langage de la justice, il leva vers elle des regards pleins de douceur et lui adressa cette question : « Personne ne t’a condamnée ? — Personne, Seigneur », répondit-elle. — Et il ajouta : « Je ne te condamnerai pas non plus ». Parce que tu n’as pas trouvé de péché en moi, tu as craint sans doute de me voir prononcer ta condamnation : eh bien, « je ne te condamnerai pas non plus ». Eh quoi, Seigneur, approuveriez-vous le péché ? Non certes, il ne l’approuve pas ; car, écoute ce qui suit : « Va, et ne pèche plus à l’avenir ». Le Sauveur a donc prononcé une condamnation ; mais ce qu’il a condamné, c’est le péché, et non le pécheur.

300

Bible - Ancien Testament
Deutéronome 4, 29-31
De là vous chercherez Yahweh, ton Dieu, et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Au milieu de ta détresse, quand toutes ces choses seront venues sur toi, dans les derniers jours, tu retourneras à Yahweh, ton Dieu, et tu écouteras sa voix ; car c'est un Dieu compatissant que Yahweh, ton Dieu : il ne t'abandonnera pas et ne te détruira pas ; il n'oubliera pas son alliance avec tes pères, qu'il leur a jurée.

255

St Bernard
Sermons sur le Cantique des Cantiques, 61, 5
La miséricorde du Seigneur est donc la matière de mes mérites. J'en aurai toujours tant qu'il daignera avoir de la compassion pour moi. Et ils seront abondants si les miséricordes sont abondantes. Je me sens coupable de plusieurs péchés, il est vrai, mais la grâce a surabondé où le péché abondait auparavant (Rom. 5, 20). Si les miséricordes du Seigneur sont éternelles pour moi, je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur. (Ps 102, 27 et Ps 138, 1). Sera-ce ma propre justice que je célébrerai ? Non, Seigneur, je me souviendrai de votre seule justice. Car la vôtre est aussi la mienne, parce que vous êtes devenu vous-même ma propre justice. Dois-je craindre qu'une seule ne suffise pas pour deux ? Ce n'est pas ce manteau dont parle le Prophète, qui est si court que deux ne s'en peuvent couvrir (Ps 16). Votre justice est la justice éternelle (Ps. 28, 20). Qu'y a-t-il de plus long que l'Éternité ? Votre justice donc qui est éternelle et si étendue nous couvrira tous deux amplement. En moi elle couvrira la multitude de mes péchés, mais couvrira-t-elle en vous, Seigneur, des trésors de clémence, des richesses de bonté ? Ce sont ces richesses qui sont cachées pour moi dans le trou de la pierre. Que la douceur qu'elles enferment est grande et excessive ! Elles sont cachées à la vérité, mais c'est pour ceux qui périssent ; car pourquoi donner le saint aux chiens, ou les perles aux pourceaux ? Mais Dieu nous les a révélées par son Saint-Esprit. Il nous a fait entrer dans son sanctuaire par les portes de ses plaies. Quelle source de douceur n'y trouve-t-on point, qu'elle plénitude de grâces, quelle abondance de vertus.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)