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1492

   Saint Jean Chrysostome
« Le Christ nous a invités à sa table, dit-il, il nous a vêtus, quand nous étions nus, et nous ne l'accueillons pas quand il passe. Il nous a fait boire à sa coupe, et nous lui refusons un verre d'eau fraîche. »
« Tu vénères l'autel de l'Église, lorsque le corps du Christ y descend. Mais l'autre, qui est le corps du Christ, tu le négliges et tu restes indifférent quand il périt. »
« Cet autel, tu peux le voir dressé partout dans les ruelles et sur les places ; à chaque heure, tu dois y porter l'offrande ; car là est le lieu du sacrifice. Et comme le prêtre, debout à l'autel, appelle l'Esprit, de même toi aussi, tu appelles l'Esprit comme une huile répandue en abondance, par tes paroles et par tes actions. Toutes les fois que tu vois un pauvre avec foi, songe que tu as un autel, sous tes yeux. »

1464

     Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) Evêque de Meaux
 Pantégyrique de l'Apôtre saint Jean

"Ayons donc un coeur de Jésus-Christ, un coeur étendu, qui n'exclut personne de son amour. C'est de cet amour qu'il se formera une chaîne de charité qui s'étendra du Coeur de Jésus dans tous les autres, pour les lier et les unir inviolablement ; ne la rompons pas ; ne refusons à aucun de nos frères d'entrer dans cette sainte union de la charité en Jésus-Christ. Il y a place pour tout le monde. Aimons donc dans le Coeur de Jésus. "Dieu est charité, et qui persévère dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui." 

1413

   saint Augustin 

"la charité est l'âme de l'Ecriture tout entière. Ouvre la bible à n’importe quelle page, partout elle chante l’amour "
(cf. DDC I, 35, 39)

Voilà le grand critère pour lire les Ecriture car ce qui unit l'auteur et le lecteur, c'est une même charité. La charité est perçue comme principe de lumière pour l'intelligence : "Quiconque s'imagine avoir compris les Écritures sans que cela ne fasse croitre ce double amour de Dieu et du prochain, ne les a pas encore comprises. Mais quiconque tire de son étude une idée utile à l'édifice de la charité sans rendre pourtant la pensée authentique de l'auteur, ne fait pas d'erreur et ne commet pas le moindre mensonge " (st Augustin - Cf. DDC, I 36, 40)


1391

   Saint Vincent de Paul 

« Si l'Amour de Dieu est le Feu, le zèle en est la Flamme, la Charité, lorsqu'elle pénètre dans l'âme, en prend complètement possession de toute sa puissance. Elle ne se repose jamais. C'est un Feu qui se consume sans cesse... Ô misérable que je suis, qui ne sens point, ou du moins qui sens si peu de disposition et d'attrait à cet éminent degré de vertu, que ne dois-je point craindre ! Et que ne doivent craindre avec moi ceux qui sont en ce même état, qui ne sentent point en eux cette disposition, qui est, voyez-vous, un des plus éminents degrés intérieurs que l'on puisse avoir, oui, le plus éminent ! »

1390

   Saint Vincent de Paul 

À l'école de Saint Vincent
« Toute notre vie s'emploie à exercer des actes de Charité, ou à l'égard de Dieu, ou du prochain. Et pour l'un et pour l'autre, il faut aller si simplement, en sorte que, si ce sont des choses que nous ayons à faire, qui regardent Dieu et qui dépendent de nous, il faut fuir les finesses, car Dieu ne se plaît et ne communique ses grâces qu'aux âmes simples. Que si nous regardons notre prochain, comme nous devons l'assister corporellement et spirituellement, Bon Dieu ! Qu'il fait se donner de garde de paraître cauteleux, adroit, rusé, et surtout ne jamais dire une parole à double entente ! Ah ! Que cela doit être éloigné d'un missionnaire ! »

1355

   saint Jean Chrysostome (345-407)

(Homélie sur l'Épitre aux Romains)

"Le Christ erre mourant de faim. Donnez-Lui donc ce qui lui appartient, dans votre intérêt. Même à ce prix, vous ne donnez rien ! Ils seraient plus insensibles que la pierre ceux qui, malgré l'attrait de toutes ces bonnes raisons, garderaient au coeur cette cruauté diabolique. Il ne s'est pas contenté de la mort de la croix, mais Il accepta d'être pauvre, étranger, errant, nu, prisonnier, malade pour vous interpeller. 
Si vous ne me donnez pas de réponse, dit-Il, pour tout ce que j'ai enduré pour vous, ayez pitié de ma pauvreté. Si même ma pauvreté ne vous fait pas pitié, laissez-vous au moins toucher par ma maladie, fléchir par mon emprisonnement. Si tout cela ne vous ramène pas à des sentiments humains, pensez au peu que je vous demande : un morceau de pain, un toit, une parole de consolation." 

1349

   Fénelon (1651-1715)

(Méditations tirées de l’Ecriture sainte)

« Soyez attentifs à vous aimer les uns les autres d’un amour fraternel » (1P 1, 22). Saint Pierre veut, par ces paroles, que notre charité soit toujours attentive pour ne pas blesser le prochain. Sans cette attention, la charité, qui est si fragile en cette vie, se perd bientôt. Un mot dit avec hauteur ou avec chagrin, un air sec ou dédaigneux, peut altérer les esprits faibles. Il faut ménager des créatures si chères à Dieu, des membres du précieux de Jesus-Christ.
Si vous manquez de cette attention, vous manquez aussi de charité, car on ne peut aimer sans s’appliquer à ce que l’on aime. Cette attention de charité doit remplir tout l’esprit et le cœur.
(Le Carême en Questions - Edition 2019)

1348

   sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d’une âme)

« il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses ; ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables. Ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus ; et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation, car il est dit dans « l’Imitation » : il vaut mieux laisser chacun dans son sentiment que de s’arrêter à contester. » 

1346

   René Rapin (1620-1687 

(L'Esprit du christianisme)

"Donner l'aumône par une pitié naturelle, être dévoué et bienfaisant par des sentiments humains, aimer ses amis, ses proches, sa famille, parce que la bienséance l'ordonne, bien vivre avec tout le monde, ce n'est qu'une charité de païen.
Les païens aiment ceux qui les aiment, ils considèrent, ils ménagent ceux qui les ménagent. C'est, si vous voulez, honnêteté, c'est bienséance, c'est inclination, c'est complaisance, c'est prudence, c'est politique, mais ce n'est point du tout charité.
La charité chrétienne ne sait ce que c'est que toutes ces distinctions et toutes ces préférences injustes des uns aux autres que fait la prudence de la chair, parce que le chrétien considère également Jésus Christ dans tous les frères, qu'il ne regarde jamais d'un oeil purement humain : la foi lui apprend que cet ignorant qu'il instruit, ce misérable qu'il soulage, ce pauvre à qui il donne du pain, c'est Jésus-Christ qui se trouve dans la personne du nécessiteux, comme le prince se trouve dans la personne de son ambassadeur. 

1342

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“Les pauvres nous évangélisent, en nous aidant à découvrir chaque jour la beauté de l’Evangile. Ne passons pas à côté de cette occasion de grâce. En ce jour, considérons-nous comme leurs débiteurs. Se tendre la main les uns et les autres, c’est vivre une rencontre de salut qui soutient la foi, rend effective la charité, donne l’espérance pour avancer sur le chemin où le Seigneur vient à notre rencontre”.

1329

 saint Ignace de Loyola (1491-1556)

 (Lettre du 17/11/1555)

'Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, (...) pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité…
Que Jésus Christ soit seulement en nos âmes !' 

1322

  Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 (Nous autres gens des rues)

"Rien n'est plus insolite à notre monde qu'un être bon. Dans ce même monde, tout ce qui a remplacé la bonté - la solidarité, la générosité, le dévouement- est accompagné dans les vies individuelles d'une indifférence aveugle pour les multitudes d'êtres humains : dans la vie économique, d'un cynisme implacable ; dans la vie politique, de cruauté ; dans la vie internationale, d'un mépris gigantesque pour la faim des autres, la mort des autres, l'oppression physique ou morale des autres.
Le coeur des hommes de notre temps s'asphyxie lentement, sournoisement, d'un absence universelle : celle de la bonté.

La bonté, c'est vraiment la traduction du mystère de la Charité. C'est pourquoi elle n'est authentique, pleine, robuste, sans boursouflure et sans lacune, que si elle est la conséquence de la Charité en nous, que si elle vient de Dieu, que si elle est un reflet de Dieu."

1266

saint Césaire d'Arles (470-543)

(Sermon 38)

"Sachez, frères très chers, qu'il y a deux sortes d'aumônes : l'une du coeur, l'autre d'argent. L'aumône du coeur consiste à remettre le tort que l'on t'a fait. Car parfois, tu cherches à donner quelque chose à un indigent et tu n'as pas de quoi ; mais tu as tout ce qu'il faut pour pardonner au pécheur, et autant que tu le veux.

De l'or, de l'argent, des vêtements, du blé, du vin et de l'huile, il peut arriver que tu n'aies pas de quoi en donner aux pauvres ; mais pour ce que tu veux pour toi-même et de pardonner à tes ennemis, jamais tu ne pourras t'en excuser : car si dans ta cave ou dans ton grenier tu n'as rien que tu puisses donner, tu peux sortir du trésor de ton coeur quelque chose à offrir.

Remarquez bien mes frères : l'aumône de la charité vaut par elle-même et en l'absence de biens terrestres, tandis que l'aumône matérielle ne vaut rien du tout si elle n'est pas offerte de bon coeur. Et puisque, comme vous le voyez vous-mêmes, frères très chers, en l'absence de biens terrestres, la charité et l'amour de nos ennemis suffisent largement et abondamment pour la rémission de tous les péchés, il ne vous restera aucune excuse à ce sujet au jour du Jugement, et personne ne pourra dire qu'il n'a pas eu de quoi racheter ses péchés."

1265

saint Augustin (354-430)

(Traité de la foi, de l'espérance et de la charité)

"De toutes les aumônes, la plus sublime est celle qui consiste à pardonner sincèrement les offenses. Ce n'est pas un trait de grandeur d'âme que d'être bienveillant, généreux même, envers un homme qui ne nous a jamais nui : le comble de la bienfaisance et de la magnanimité, c'est d'aimer notre ennemi, de n'opposer à sa haine et à ses offenses que la charité et les bons offices, en obéissant à ce commandement du Seigneur : "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui nous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent."

1264

Etienne Binet (1569-1639)

(Pratique solide de l'amour de Dieu)

"Tant que l'amour de Dieu n'aura pas l'empire sur votre coeur et que vous ne voudrez pas abaisser votre animosité pour pardonner à votre ennemi, soyez assuré que vos vertus ne seront pas des vertus ; ou si elles le sont, ce seront des vertus païennes et barbares, ce seront des vertus mortes et sans l'âme de la Charité."

1259

 saint Bernard (1090-1153)

(Sermon 18 sur le Cantique des cantiques)

"Le Médecin s'approche du blessé, l'Esprit-Saint s'approche de l'âme : que doit-il d'abord faire ? Enlever la tumeur qui a pu se développer sur la plaie et empêcher sa guérison. Que la tumeur d'une coutume invétérée soit donc enlevée par le fer tranchant de la contrition ! Mais la douleur est vive : que l'onguent de la dévotion l'adoucisse, laquelle n'est autre que la joie mise dans l'espérance du pardon, provenant de la maîtrise de soi et de la victoire sur le péché. Ensuite, on applique le remède de la pénitence, le cataplasme des jeûnes, des veilles, des prières et autres exercices pénitentiels. Dans sa peine, l'âme doit se nourrir des bonnes oeuvres pour ne pas défaillir ; apprends de quelle nourriture il s'agit : "Ma nourriture, c'est de faire la volonté de mon Père" (Jn 4, 34). La nourriture excite la soif : il faut qu'elle boive. Ajoutons donc à la nourriture des bonnes oeuvres le breuvage de l'oraison, qui se mélange aux bonnes actions dans l'estomac de la conscience, et les rend agréables à Dieu." 

1214

Charles Louis Gay (1815-1892)

(Sermon pour la fête de saint Joseph)

Saint Joseph, homme du partage, homme de la charité fraternelle :

"Joseph travaillait beaucoup et gagnait peu. Il est absolument impossible de se le représenter comme un homme habile en affaires, ou comme se faisant valoir et surfaisant le prix de ses ouvrages ; encore moins comme un créancier rigoureux pressant ses débiteurs, les menaçant, les poursuivant, quand, insolvables ou non, ils ne s'acquittaient point envers lui. Que de fois il dut être victime et de sa conscience et de sa confiance et de sa compatissante bénignité ! Que de rabais exorbitants et injustes il dut subir sans se plaindre, et que souvent il abandonna tout à fait ses créances !
Au reste, quand il gagnait, ce n'était point pour amasser. Nul ne fut moins que lui ambitieux de fortune. Trop prudent pour ne jamais faire d'épargne, surtout après qu'il dut pourvoir au nécessaire de Jésus et de Marie, il était trop pauvre d'esprit, trop généreux, trop miséricordieux, pour ne pas donner aux autres pauvres ce qui, par hasard, se rencontrait chez lui de superflu." 

1203

Saint Léon le Grand 390-461)

Sermon sur le jeûne du dixième mois

"Dieu, dans son Amour, nous a reformés à son image, et afin de retrouver en nous les traits de sa bonté, il nous donne ce qu'il faut pour que nous puissions nous-mêmes faire ce qu'Il fait. Il allume pour cela les lumières de nos esprits et nous enflamme du feu de la charité, afin que nous l'aimions, Lui, et aussi tout ce qu'Il aime. 
Trois pratiques, surtout, nous concernent ici : la prière, le jeûne et le partage. Elles sont possibles en tout temps, mais de tradition apostolique, cette période qui y est consacrée demande que l'on s'y applique davantage.
Par la prière, on se rend Dieu propice, par le jeûne, on réfrène les mauvais désirs de la chair, par les aumônes, on efface les péchés : par cette triple observance, l'image de Dieu en nous se trouve renouvelée, pour peu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, que nous soyons continuellement attentifs à nous rendre purs et que nous nous appliquions sans faiblir à aider notre prochain."

1202

Saint Basile de Césarée (vers 330-379) 

Homélie VI sur saint Luc

"Les biens de cette terre, d'où te sont-ils venus ? Si tu dis 'du hasard', tu es un athée, car tu ne reconnais pas le Créateur, et tu ne sais pas gré à Celui qui t'a pourvu. Si tu confesses qu'ils viennent de Dieu, dis-nous la raison pour laquelle tu les as reçus, et pas ton voisin. Est-ce que Dieu serait injuste, Lui qui nous partage inégalement les biens nécessaires à la vie ? pourquoi es-tu riche et celui-là pauvre ? 
A l'affamé appartient  ce pain que tu mets en réserve ; à l'homme nu, le manteau que tu gardes dans tes coffres ; au va-nu-pieds, la chaussure qui pourrit chez toi ; au besogneux, l'argent que tu conserves enfoui. Ainsi tu commets autant d'injustices qu'il y a de gens à qui tu pourrais donner. "

1103

saint François de Sales 
« Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le veux tant aimer ! Il a plu à Dieu de faire ainsi mon cœur ! Oh ! Quand est-ce que nous serons tout détrempés en douceur et en charité ! »

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)