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363

Concile Vatican II
Lumen gentium, n° 4
L'Esprit habite dans l'Eglise et dans les cœurs des fidèles comme en un temple (cf. I Cor. 3, 16 ; 6, 19) ; en eux il prie et rend témoignage de leur adoption filiale (cf. Gal. 4, 6 ; Rom. 8, 15-16 et 26). Cette Eglise qu'il amène à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13), qu'il réunit dans la communion et le ministère, il l'édifie encore et la dirige par des dons variés, tant hiérarchiques que charismatiques, et par ses œuvres il l'embellit (cf. Eph. 4, 11-12 ; I Cor. 12, 4 ; Gal. 5, 22). Il la rajeunit par la force de l'Evangile, il la rénove perpétuellement et la conduit enfin à l'union parfaite avec son Epoux. Car l'Esprit et l'Epouse disent au Seigneur Jésus "Viens !" (cf. Apoc. 22, 17). Ainsi l'Eglise universelle apparaît-elle comme "un peuple rassemblé dans l'unité du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint."

L'Esprit habite dans l'Eglise et dans les coeurs des fidèles comme en un temple


362

Bible - Nouveau Testament
Romains 8, 26-28
De même aussi l'Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas ce que nous devons, selon nos besoins, demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même prie pour nous par des gémissements ineffables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quels sont les désirs de l'Esprit ; il sait qu'il prie selon Dieu pour des saints.
Nous savons d'ailleurs que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son éternel dessein.

356

St Augustin
Sermon 261, pour le jour de l'Ascension, n° 1
Il n'y a pour ressusciter que ce qui meurt ; le Seigneur est donc ressuscité pour nous inspirer confiance, pour nous empêcher de désespérer à la mort et de nous croire alors au terme de toute notre vie. Nous étions inquiets sur le sort même de l'âme, et le Sauveur, en ressuscitant, nous a rassurés sur le sort de la chair elle-même. Ainsi il est monté. Qui est
monté ? Celui qui est descendu. Il est descendu pour te guérir ; il est monté pour t'élever. Tu tombes si tu t'élèves toi-même ; tu restes élevé si c'est lui qui t'élève : d'où il suit qu'élevé près du Seigneur, le cœur est dans un asile, et qu'élevé autrement, il est en proie à l'orgueil. Disons donc au Seigneur quand il ressuscite : « Vous êtes, Seigneur, mon espérance » ; et quand il monte au ciel : « Vous avez établi bien haut notre refuge » (Ps. XC, 9). Et comment serions-nous orgueilleux en tenant notre cœur élevé jusqu'à lui, puisqu'il s'est fait humble en notre faveur pour nous empêcher de demeurer orgueilleux ?

354

St Augustin
Sermon 261, pour le jour de l'Ascension, n° 1
La résurrection du Seigneur est notre espérance ; son ascension, notre gloire. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de l'Ascension; si donc nous célébrons cette fête du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, montons avec lui et tenons en haut notre cœur. Or, en montant, gardons-nous de nous élever et de présumer de nos mérites comme s'ils nous étaient propres. Notre cœur doit être en haut, mais attaché au Seigneur, sans quoi il y serait livré à l'orgueil, au lieu qu'en demeurant sous l'aile de Dieu il est dans un sûr asile ; car en le voyant monter nous disons au Seigneur : Vous êtes pour nous un asile (Ps 89, 1).

349

St Louis-Marie Grignion de Montfort
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, 5
Marie est l'excellent chef-d'oeuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession.
Marie est la Mère admirable du Fils, qu'il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant du nom de femme, mulier, comme une étrangère, quoique dans son cœur il l'estimât et l'aimât plus que tous les anges et les hommes.
Marie est la fontaine scellée et l'Epouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre.
Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte-Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.

345

père Raniero Cantalamessa
Première prédication de Carême, 9 mars 2007

L’hypocrisie est le péché que Dieu dénonce avec le plus de force tout au long de la Bible, et la raison de cela est claire. En faisant acte d’hypocrisie l’homme déclasse Dieu, le relègue au second plan, et place devant les créatures, le public. « Il ne s’agit pas de ce que voient les hommes, car ils ne voient que les yeux, mais Yavhé voit le cœur » (1 S 16, 7) : cultiver l’apparence plus que le cœur, signifie donner plus d’importance à l’homme qu’à Dieu.
L’hypocrisie est donc essentiellement un manque de foi ; mais c’est aussi un manque de charité envers le prochain, dans ce sens qu’elle tend à réduire les personnes à des admirateurs. Elle ne leur reconnaît pas une dignité propre mais les voit uniquement en fonction de leur image.
Le jugement de Jésus sur l’hypocrisie est sans appel : Receperunt mercedem suam : ils ont déjà reçu leur récompense ! Une récompense qui est de plus illusoire, également sur le plan humain, puisque la gloire, on le sait, échappe à tous ceux qui la recherchent, et poursuit ceux qui la fuient.

343

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Jean, 8, 1
Comment tant d'hommes peuvent-ils demeurer enveloppés dans les ténèbres ? Pourquoi les hommes ne croient-ils pas en Jésus-Christ et ne lui rendent-ils pas le culte sacré qui lui est dû ? Comment donc peut-on dire qu'il illumine tout homme ? Oui, il illumine tout homme selon les dispositions et la volonté de chacun. Mais si les hommes choisissent de fermer les yeux de leur âme à cette lumière, s'ils refusent ses rayons, alors celui qui demeure dans les ténèbres y reste non à cause de la nature de la lumière, mais à cause de la méchanceté du cœur qui se prive de ce don de la grâce.

336

Ste Thérèse de l'Enfant Jésus
Manuscrits autobiographiques
Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : "J'ai soif !" Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive... Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes.

328

St Louis-Marie Grignion de Montfort
L'amour de la Sagesse éternelle, 5
Combien la Sagesse éternelle est de soi-même douce, facile et engageante, quoiqu'elle soit si brillante, si excellente et si sublime ! Elle appelle les hommes pour leur apprendre les moyens d'être heureux ; elle les cherche ; elle leur sourit ; elle les comble de mille bienfaits ; elle les prévient en mille manières différentes, jusqu'à s'asseoir à la porte de leur maison, pour les attendre et leur donner des marques de son amitié.
Peut-on avoir un cœur, et le refuser à cette douce conquérante ?

326

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 52, 11
Après avoir dit : « Maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors », Jésus ajoute : « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). Que signifie ce « tout », sinon ceux du cœur desquels le diable est chassé ? Il ne dit pas tous, mais « tout » ; car la foi n’est pas donnée à tous. Ce mot ne s’applique donc pas à l’universalité des hommes, mais à l’intégralité de la nature humaine ; c’est-à-dire à l’esprit, à l’âme, au corps. A l’esprit qui nous fait comprendre, à l’âme qui nous fait vivre, et au corps qui nous rend visibles et tangibles. Celui, en effet, qui a dit : « Il ne périra pas un cheveu de votre tête », attire tout à lui. Mais si, par le mot « tout », il faut entendre les hommes eux-mêmes, nous pouvons dire que c’est tous ceux qui sont prédestinés au salut, et dont aucun ne doit périr, comme le Christ l’a dit plus haut en parlant de ses brebis. On peut comprendre aussi qu’il attirera à lui tous les genres d’hommes, et dans toutes les langues, et dans tous les âges, et dans toutes les positions de fortune, et dans tous les degrés d’intelligence, et dans toutes les professions honnêtes et utiles, et enfin dans les innombrables états qui, en dehors du péché, distinguent les hommes entre eux, depuis les plus élevés jusqu’aux plus humbles, depuis le roi jusqu’au mendiant. « Je les attirerai tous après moi », et cela afin d’être leur chef et de les avoir pour ses membres. Il dit : « Si je suis élevé de terre », pour dire : quand j’aurai été élevé de terre ; car il ne doute pas de la réalisation de ce qu’il est venu accomplir. Ces paroles se rapportent à celles qu’il avait dites plus haut : « Mais si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruit ». Car cette élévation, que signifie-t-elle, sinon sa passion sur la croix ? Du reste, l’Evangéliste ne manque pas de nous le dire ; car il ajoute : « Il disait cela pour marquer de quelle mort il devait mourir ».

325

Benoît XVI
Audience générale, 4 avril 2007, §3
Pour revivre avec une plus grande participation la Passion du Rédempteur, la tradition chrétienne a donné vie à de multiples manifestations de piété populaire, parmi lesquelles les célèbres processions du Vendredi Saint avec les rites suggestifs qui se répètent chaque année. Mais il y a un pieux exercice, celui du Chemin de Croix (Via Crucis), qui nous offre au cours de toute l'année la possibilité d'imprimer toujours plus profondément dans notre âme le mystère de la Croix, d'aller avec le Christ sur ce chemin, et de nous conformer ainsi intérieurement à Lui. Nous pourrions dire que le Chemin de Croix nous enseigne, pour reprendre une expression de saint Léon le Grand, à « regarder avec les yeux du cœur Jésus crucifié, de manière à reconnaître dans sa chair notre propre chair » (Disc. 15 sur la Passion du Seigneur). Et c'est précisément là que se trouve la véritable sagesse du chrétien, que nous voulons apprendre en suivant le Chemin de Croix, justement le Vendredi saint au Colisée.

321

St André de Crète
Homélie pour le dimanche des Rameaux
Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut.
Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.
Et il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée. (...)
Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion , imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.

305

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
7ème dimanche de St Joseph
Enfin le septième coup de glaive avait atteint Joseph en plein cœur le jour où il avait perdu Jésus à Jérusalem et quand, dans une affliction indicible, durant trois jours il s'était mis à sa recherche, imaginant les plus grands périls et les pires malheurs.
Mais quelle joie lorsqu'il l'avait retrouvé ! Son amour s'était alors enrichi de toute la crainte qu'il avait ressentie d'en être pour toujours séparé !


300

Bible - Ancien Testament
Deutéronome 4, 29-31
De là vous chercherez Yahweh, ton Dieu, et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Au milieu de ta détresse, quand toutes ces choses seront venues sur toi, dans les derniers jours, tu retourneras à Yahweh, ton Dieu, et tu écouteras sa voix ; car c'est un Dieu compatissant que Yahweh, ton Dieu : il ne t'abandonnera pas et ne te détruira pas ; il n'oubliera pas son alliance avec tes pères, qu'il leur a jurée.

292

Benoît XVI
Audience générale, 21 fév 2007 (Mercredi des Cendres)

Nous sommes déjà baptisés, mais souvent, le Baptême n'est pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un « catéchuménat » renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de « redevenir » chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année : c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout l'arc de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à chercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ.

285

Bible - Ancien Testament
Deutéronome 30, 15-20

Moïse disait au peuple d'Israël : Je te propose aujourd'hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur.
Écoute les commandements que je te donne aujourd'hui : aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses ordres, ses commandements et ses décrets. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession.
Mais si tu détournes ton cœur, si tu n'obéis pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je te le déclare aujourd'hui : certainement vous périrez, vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre dont vous allez prendre possession quand vous aurez traversé le Jourdain.
Je prends aujourd'hui à témoin contre toi le ciel et la terre : je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c'est là que se trouve la vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.

283

St Augustin
Homélie sur le Psaume 60, 2-3
Entends ma plainte, Seigneur, écoute ma prière. Des extrémités de la terre, je crie vers toi, parce que mon cœur est angoissé.
Dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut pas échapper à l'épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise par notre épreuve ; personne ne se connaît soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations.
Il est donc angoissé, celui qui crie des extrémités de la terre, mais il n'est pas abandonné. Car le Christ a voulu nous préfigurer, nous qui sommes son corps, dans lequel il est mort, est ressuscité et monté au ciel ; c'est ainsi que la tête a pénétré la première là où les membres sont certains de pouvoir la suivre.
Il nous a donc transfigurés en lui, quand il a voulu être tenté par Satan. On lisait tout à l'heure dans l'évangile que le Seigneur Jésus Christ, au désert, était tenté par le diable. Parfaitement ! Le Christ était tenté par le diable ! Dans le Christ, c'est toi qui étais tenté, parce que le Christ tenait de toi sa chair, pour te donner le salut ; tenait de toi la mort, pour te donner la vie ; tenait de toi les outrages, pour te donner les honneurs ; donc il tenait de toi la tentation, pour te donner la victoire.
Si c'est en lui que nous sommes tentés, c'est en lui que nous dominons le diable. Tu remarques que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu'il a vaincu ? Reconnais que c'est toi qui es tenté en lui ; et alors reconnais que c'est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable ; mais, s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire.

264

Bible - Nouveau Testament
Jacques 4, 6-12
Mais il donne une grâce d'autant plus grande, selon ce que dit l'Ecriture : "Dieu résiste aux orgueilleux, et il accorde sa grâce aux humbles."
Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il s'enfuira de vous.
Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes à l'âme double.
Sentez votre misère ; prenez le deuil, et pleurez que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse.
Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Frères, ne dites point de mal les uns des autres.
Celui qui parle mal de son frère ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es plus un observateur de la loi, mais tu t'en fais juge.
Il n'y a qu'un seul législateur et qu'un seul juge, celui qui a la puissance de sauver et de perdre. Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ?

257

saint Jean-Paul II
Homélie, Samedi 1er février 2003, n. 2 (Fête de la Présentation du Seigneur)

Quarante jours après Noël, l'Eglise célèbre ce mystère joyeux très suggestif, qui, d'une certaine façon, anticipe la douleur du Vendredi Saint et la joie de la Pâque. La tradition orientale appelle la fête d'aujourd'hui la fête de la rencontre, car, dans l'espace sacré du temple de Jérusalem, se réalise la rencontre entre la bienveillance de Dieu et l'attente du peupe élu.
Tout cela acquiert une signification et une valeur eschatologique dans le Christ : il est l'Epoux qui vient accomplir l'alliance nuptiale avec Israël. De nombreuses personnes sont appelées, mais combien d'entre elles sont réellement prêtes à l'accueillir, avec le cœur et l'esprit vigilant (cf. Mt 22, 14) ? Dans la liturgie d'aujourd'hui, nous contemplons Marie, modèle de ceux qui attendent et ouvrent docilement leur cœur à la rencontre avec le Seigneur.

254

St Bernard
Sermons sur le Cantique des Cantiques, 61, 4
Ce que je ne trouve pas en moi, je le prends avec confiance dans les entrailles du Sauveur, parce qu'elles sont toutes pleines d'amour et qu'il y a assez d'ouvertures dans son corps sacré, par où elles peuvent se répandre. Ils ont percé de clous ses mains et ses pieds, et son côté d'une lance ; et par ces ouvertures, je puis sucer le miel de la pierre, et goûter l'huile de ce dur caillou, c'est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est doux. Il formait en cet état des pensées de paix, et je n'en savais rien. Car qui connaît les desseins du Seigneur, ou qui a jamais eu part à ces conseils ? Mais ces clous dont il a été percé, sont devenus pour moi comme des clefs, qui m'ont ouvert le trésor de ses secrets et fait voir la volonté du Seigneur. Et pourquoi ne la verrais-je pas au travers de ses plaies ? Ses clous et ses blessures crient hautement que Dieu est vraiment en Jésus-Christ et qu'il y réconcilie le monde avec lui-même. Ce fer a traversé son âme et touché son cœur, afin qu'il sût compatir à mes infirmités. Le secret de son cœur se voit par les ouvertures de son corps, on voit le grand mystère de sa bonté infinie, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu par laquelle ce soleil levant nous est venu visiter du ciel. Pourquoi ses entrailles ne se verraient-elles pas par ses plaies ? Car, comment, Seigneur, pouviez-vous faire éclater davantage l'excès de votre bonté et de votre miséricorde, que par ces blessures cruelles que vous avez souffertes pour nous ? Personne ne peut donner de plus grandes preuves de sa charité, que d'exposer sa vie pour ceux qui sont destinés et condamnés à la mort.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)