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435

St Jean Damascène
La foi orthodoxe, livre IV, chap. XXI
Pourquoi Dieu a-t-il créé ceux qu'il sait devoir pécher sans repentir ?
Dieu par bonté amène du non-être à l'être les choses qui arrivent et il sait à l'avance ce qu'elles seront. Donc, d'une part, il n'y en aurait pas de mauvaise à venir, ni de prescience à leur sujet, dès lors qu'il ne devrait pas y avoir cet avenir. La science concerne ce qui est, la pré-science ce qui sera. D'abord il y a l'être et, seulement après, être bon ou mauvais. D'autre part si le fait de devoir devenir mauvais dans le futur, empêchait les êtres que Dieu va susciter dans sa bonté de naître, c'est que le mal l'emporterait sur la bonté de Dieu. Dieu a donc fait bonnes toutes les choses qu'il a faites et c'est par le choix libre et personnel que chacune devient bonne ou mauvaise. Lorsque le Seigneur dit : « Il aurait mieux valu que cet homme ne fût pas né » (Marc 14, 21), ce n'est pas pour critiquer sa propre nature mais cette méchanceté qui est survenue à sa créature par son propre choix et sa mollesse à décider. Et c'est cette mollesse de son jugement qui a rendu inutile le bienfait de son créateur. C'est comme si un roi remettait richesse et puissance entre les mains de quelqu'un qui tyranniserait son bienfaiteur ; après l'avoir repris en main, il lui infligera ce qu'il mérite s'il le voit persister jusqu'au bout dans sa tyrannie.

420

St Clément d’Alexandrie
Stromata, 6, 9, 71, 4
Rien ne peut troubler celui qui tient sa force de l'amour de Dieu et il n'est pas nécessaire de le rassurer, puisqu'il est persuadé que tout est pour le bien. Il ne s'irrite pas et ne se met pas en colère, car il aime Dieu et aspire à toujours l'aimer davantage.

419

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.83, a.2, ad 1-3
Si nous adressons des prières à Dieu, ce n’est pas parce qu’il faudrait lui faire connaître nos besoins ou nos désirs ; c’est pour que nous envisagions nous-mêmes qu’en pareil cas on doit recourir au secours de Dieu.
Notre prière, on vient de le dire, n’a pas pour but de changer le plan de Dieu, mais d’obtenir par nos prières ce qu’il a décidé de nous donner.
Dieu, dans sa libéralité, nous accorde bien des choses sans même que nous les lui demandions. Mais s’il exige en certains cas notre prière, c’est que cela nous est utile. Cela nous vaut l’assurance de pouvoir recourir à lui, et nous fait reconnaître en lui l’auteur de nos biens. D’où ces paroles de Chrysostome : Considère quel bonheur t’est accordé, quelle gloire est ton partage : voilà que tu peux converser avec Dieu par tes prières, dialoguer avec le Christ, souhaiter ce que tu veux, demander ce que tu désires.

417

Catéchisme abrégé
416. En quoi consiste la loi morale naturelle ?
La loi naturelle, inscrite par le Créateur dans le cœur de tout homme, consiste en une participation à la sagesse et à la bonté de Dieu. Elle exprime le sens moral originel, qui permet à l’homme de discerner, par la raison, le bien et le mal. Elle est universelle et immuable, et elle pose les bases des devoirs et des droits fondamentaux de la personne, ainsi que de la communauté humaine et de la loi civile elle-même.

413

Bible - Nouveau Testament
Romains 12, 9-21
Que votre charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres, vous prévenant d'honneur les uns les autres ; pour ce qui est du zèle, ne soyez pas nonchalants. Soyez fervents d'esprit ; c'est le Seigneur que vous servez.
Soyez pleins de la joie que donne l'espérance, patients dans l'affliction, assidus à la prière, prêts à subvenir aux nécessités des saints, empressés à donner l'hospitalité.
Bénissez ceux qui vous persécutent : bénissez et ne maudissez pas.
Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie ; pleurez avec ceux qui pleurent.
Ayez les mêmes sentiments entre vous ; n'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux ; ne rendez à personne le mal pour le mal ; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes.
S'il est possible, autant qu'il dépend de vous, soyez en paix avec tous.
Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère de Dieu ; car il est écrit : " A moi la vengeance; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. "
Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.
Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.

405

St Anselme de Canterbury
Proslogion, 5
Qu'êtes-vous donc, mon Seigneur et mon Dieu, être suprême au-dessus duquel la pensée ne peut rien concevoir ? Qu'êtes-vous, sinon la cause première, nécessaire et absolue qui a tiré toutes choses du néant ? Toute créature n'a qu'une existence incomplète et bornée ; mais vous êtes la cause créatrice de tout ce qui est, vous avez donc seul la plénitude de l'existence ; or, quel bien peut manquer à celui qui est le souverain bien et par qui tout bien existe ? Vous êtes donc juste, vrai, heureux ; vous êtes tout ce dont l'existence est préférable au néant ; or il vaut mieux être juste que d'être privé de la justice, heureux que d'être privé du bonheur.

396

Bible - Ancien Testament
1 Rois 3, 7-12
"Maintenant, Seigneur, mon Dieu, vous avez fait régner votre serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu'un tout jeune homme, ne sachant pas comment me conduire. Votre serviteur est au milieu de votre peuple que vous avez choisi, peuple immense, qui ne peut être évalué ni compté, tant il est nombreux. Accordez donc à votre serviteur un cœur attentif pour juger votre peuple, pour discerner le bien et le mal. Car qui pourrait juger votre peuple, ce peuple si nombreux ?"
Le Seigneur eut pour agréable que Salomon lui eût fait cette demande, et Dieu lui dit :
"Parce que tu as fait cette demande, et que tu n'as pas demandé pour toi de longs jours, et que tu n'as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n'as pas demandé pour toi la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi de l'intelligence pour exercer la justice, voici que je fais selon ta parole : voici que je te donne un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y ait eu personne avant toi qui te soit semblable, et qu'il ne s'élèvera personne après toi qui te soit semblable."

384

Joseph Ratzinger - Benoît XVI
Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 48, §3 - 49, §2
La nature de la tentation comprend aussi un comportement moral : elle ne nous invite pas directement au mal, ce serait trop grossier. Elle prétend nous montrer ce qui est meilleur : abandonner enfin les illusions et employer efficacement nos forces pour améliorer le monde. Elle se présente aussi avec la prétention du vrai réalisme. Le réel est ce qui se constate : le pouvoir et le pain. En comparaison, les choses de Dieu apparaissent comme irréelles, comme un monde secondaire, dont on n'a pas vraiment besoin.
Or, c'est de Dieu qu'il s'agit : est-il, oui ou non, le réel, la réalité même ? Est-il le Bien, ou devons-nous inventer nous-mêmes ce qui est bien ? La question de Dieu est la question fondamentale, qui nous place à la croisée des chemins de l'existence humaine. Que doit faire ou ne pas faire le Sauveur du monde ? Telle est la question que soustendent les tentations de Jésus.

362

Bible - Nouveau Testament
Romains 8, 26-28
De même aussi l'Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas ce que nous devons, selon nos besoins, demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même prie pour nous par des gémissements ineffables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quels sont les désirs de l'Esprit ; il sait qu'il prie selon Dieu pour des saints.
Nous savons d'ailleurs que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son éternel dessein.

334

Bible - Nouveau Testament
Matthieu 25, 20-21
S'avançant, celui qui avait reçu les cinq talents en présenta cinq autres, en disant : " Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voici cinq autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui répondit : " Bien, serviteur bon et fidèle ; tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "

328

St Louis-Marie Grignion de Montfort
L'amour de la Sagesse éternelle, 5
Combien la Sagesse éternelle est de soi-même douce, facile et engageante, quoiqu'elle soit si brillante, si excellente et si sublime ! Elle appelle les hommes pour leur apprendre les moyens d'être heureux ; elle les cherche ; elle leur sourit ; elle les comble de mille bienfaits ; elle les prévient en mille manières différentes, jusqu'à s'asseoir à la porte de leur maison, pour les attendre et leur donner des marques de son amitié.
Peut-on avoir un cœur, et le refuser à cette douce conquérante ?

324

St Jean Chrysostome
De Cruce et latrone I, 1, 4
Avant, la croix signifiait le mépris, mais aujourd'hui elle est une chose vénérable, avant elle était symbole de condamnation, aujourd'hui elle est espérance de salut. Elle est devenue véritablement source de biens infinis ; elle nous a libérés de l'erreur, elle a dispersé nos ténèbres, elle nous a réconciliés avec Dieu, d'ennemis de Dieu elle nous fait devenir sa famille, d'étrangers elle a fait de nous ses voisins : cette croix est la destruction de l'inimitié, la source de la paix, l'écrin de notre trésor.

311

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.33, a.1, c
La correction du fautif est un remède que l’on doit employer contre le péché du prochain. Or un péché peut être envisagé sous deux aspects : comme un acte nuisible à celui qui le commet ; et comme un préjudice porté aux autres, qu’il lèse ou scandalise, et même au bien commun dont le bon ordre s’en trouve troublé. Il y a, en conséquence, deux sortes de corrections du fautif. La première remédie au péché en tant qu’il est un mal pour le pécheur, et c’est précisément la correction fraternelle, qui a pour but d’améliorer le fautif Or, enlever un mal à quelqu’un est un acte de même valeur que lui procurer un bien. (...) C’est ainsi que la correction fraternelle est un acte de la charité, plus que le soin des malades ou le soulagement des pauvres. La seconde espèce de correction remédie au péché en tant qu’il porte préjudice aux autres, et surtout au bien commun. Une telle correction est un acte de la justice, qui a pour objet de régler équitablement les rapports entre les hommes.

276

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 29,3
Lors donc que vous voyez quelque ennemi de la vérité, faites tous vos efforts pour le guérir ; ménagez-le, tâchez de l’attirer au bien, exhortez-le à la vertu, montrez-lui l’exemple d’une vie pure, parlez-lui d’une manière édifiante ; témoignez-lui dans tous ses besoins une charité parfaite. Tentez toutes sortes de voies pour le ramener à la santé. Enfin imitez en cela les plus habiles médecins du corps : ils ont divers remèdes pour guérir leurs malades. S'ils pausent une plaie, lorsque ce qu’ils y ont mis d’abord ne réussit pas, ils y appliquent un nouveau remède, et passent ainsi de l’un à l’autre. Ils sont même quelquefois contraints de lier les malades, d’employer le fer et le feu, et de guérir la douleur par la douleur, et une plaie par d’autres plaies.

266

Tertullien
Apologétique, 39, 1-2, 7-9
Le moment est venu d'exposer moi-même les occupations de la « faction chrétienne » : ainsi, après avoir réfuté le mal, je montrerai le bien. Nous formons une « corporation » par la communauté de la religion, par l'unité de la discipline, par le lien d'une même espérance. Nous tenons des réunions et des assemblées pour assiéger Dieu par nos prières, en bataillon serré, si je puis ainsi dire. Cette violence plaît à Dieu. Nous prions aussi pour les empereurs, pour leurs ministres et pour les autorités, pour l'état présent du siècle, pour la paix du monde, pour l'ajournement de la fin.
Mais c'est surtout cette pratique de la charité qui, aux yeux de quelques-uns, nous imprime une marque spéciale. « Voyez, dit-on, comme ils s'aiment les uns les autres », car eux se détestent les uns les autres ; « voyez, dit-on, comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres », car eux sont plutôt prêts à se tuer les uns les autres. Quant au nom de « frères » par lequel nous sommes désignés, il ne les fait déraisonner, je crois, que parce que, chez eux, tous les noms de parenté ne sont donnés que par une affection simulée. Or, nous sommes même vos frères, par le droit de la nature, notre mère commune ; il est vrai que vous n'êtes guère des hommes, étant de mauvais frères. Mais avec combien plus de raison appelle-t-on frères et considère-t-on comme frères ceux qui reconnaissent comme Père un même Dieu, qui se sont abreuvés au même esprit de sainteté, qui, sortis du même sein de l'ignorance, ont vu luire, émerveillés, la même lumière de la vérité !

251

Bible - Nouveau Testament
1 Corinthiens 13, 1-8
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit.
Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science ; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.
Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien.
La charité est patiente, elle est bonne ; la charité n'est pas envieuse, la
charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil ;
elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne
s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal ;
elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;
elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.
La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin ;
des langues, elles cesseront ; de la science, elle aura son terme.

250

St Jean Chrysostome
Eloge de saint Paul, 2ème homélie

Saint Paul est de tous les hommes celui qui a le mieux montré quelle est la grandeur de l'homme, quelle est la dignité de notre nature, à quelle vertu nous pouvons atteindre...
Quelle en est la preuve ? Saint Paul lui-même, qui, étant homme, courait plus volontiers aux peines qu'aux plaisirs. La seule chose qu'il redoutait et qu'il évitait, c'était d'offenser Dieu ; comme la seule chose qu'il désirait était de plaire à Dieu. Aucun des biens présents, je dis même aucun des biens futurs, ne lui semblait désirable ; car ne me parlez pas des villes, des nations, des princes, des armées, des armes, des richesses, des principautés et des puissances : tout cela n'était pas même à ses yeux une vile poussière ; mais considérez le bonheur qui nous est promis dans le ciel, et alors vous verrez tout l'excès de son amour pour Jésus. La dignité des anges et des archanges, toute la splendeur céleste n'étaient rien pour lui, en comparaison de la douceur de cet amour : l'amour de Jésus était pour lui plus que tout le reste. Avec cet amour, il se regardait comme le plus heureux de tous les êtres ; il n'aurait pas voulu, sans cet amour, habiter au milieu des trônes et des dominations il aurait mieux aimé, avec la charité de Jésus, être le dernier de la nature, se voir condamné aux plus grandes peines, que sans elle d'en être le premier, et d'obtenir les plus magnifiques récompenses. Etre privé de cette charité était pour lui le seul supplice, le seul tourment, le seul enfer, le comble de tous les maux : posséder cette même charité était pour lui la seule jouissance ; c'était la vie, le monde, les anges, les choses présentes et futures, c'était le royaume, c'étaient les promesses, c'était le comble de tous les biens.

245

St Grégoire de Nysse
Vie de Moïse, 27 et 243-244
Le grand Moïse, devenant toujours plus grand, n 'arrête nulle part son ascension ni ne propose de limite à son mouvement vers les hauteurs, mais, ayant mis le pied à l'échelle sur laquelle Dieu se tenait, il ne cesse de monter à l'échelon supérieur, continuant toujours de s'élever parce que chaque marche qu'il occupe dans la hauteur débouche toujours sur un au-delà. Tout le désir du Beau qui entraîne à cette ascension ne cesse jamais de s'étendre à mesure qu'on avance dans la course vers le Beau. Et c'est là réellement voir Dieu que de ne jamais trouver de satiété à ce désir. Mais il faut, regardant toujours à travers ce qu'il est possible de voir, être enflammé du désir de voir davantage par ce qu'il est déjà possible de voir. Et ainsi nulle limite ne saurait interrompre le progrès de la montée vers Dieu.
Mais cette course, à un autre point de vue, est stabilité. En effet je t'établirai sur le roc. C'est là la plus paradoxale de toutes choses que stabilité et mobilité soient la même chose. Car d'ordinaire celui qui avance n 'est pas arrêté et celui qui est arrêté n 'avance pas. Ici il avance du fait même qu'il est arrêté. Plus quelqu'un demeure fixé et inébranlable dans le bien, plus il avance dans la voie de la vertu.
En effet celui qui est chancelant et instable quant au fondement de ses convictions, parce qu'il n'a pas une assiette ferme dans le bien, flottant et ballotté, comme dit l'Apôtre, incertain et ondoyant dans ses conceptions sur la nature des choses, comment s'avancerait-il vers la cime de la
vertu ? Ceux qui font l'ascension d'une dune ont beau faire de grandes enjambées, c'est en vain qu'ils se donnent du mal, car le sable en s'éboulant les ramène toujours en bas : il y a du mouvement dépensé, mais aucun progrès dans ce mouvement.
Si quelqu'un au contraire a retiré ses pieds de la vase de la fosseet les a affermis sur le roc - le roc ici, c'est le Christ, la plénitude de la vertu -, sa course est d'autant plus rapide qu'il est plus ferme dans le bien ; sa stabilité est pour lui comme une aile et dans son voyage vers les hauteurs, son cœur est comme ailé par sa fixité dans le bien. Ainsi en montrant le lieu à Moïse, Dieu l'encourage à courir ; et en lui promettant de l'établir sur le roc, il lui indique la façon de courir cette course divine.

243

St Basile de Césarée
Grandes règles monastiques, quest. 2, rép. 1
En recevant de Dieu l'ordre de l'aimer, nous avons reçu, dès notre origine, l'aptitude à l'aimer. Cela ne nous est pas démontré par des arguments extérieurs. Chacun peut l'apprendre par lui-même et en lui-même. Nous désirons par nature ce qui est bon et beau, bien que la même chose n'apparaisse pas bonne et belle à celui-ci et à celui-là. Nous n'avons pas besoin qu'on nous apprenne à aimer nos parents et nos proches, et c'est spontanément que nous accordons notre bienveillance à ceux qui nous font du bien.
Or, je vous le demande, y a-t-il rien de plus admirable que la beauté
divine ? Que peut-on imaginer de plus digne de plaire et de plus agréable que la magnificence de Dieu ? Y a-t-il un désir fort et violent comme celui que Dieu inspire à l'âme purifiée de tout vice et qui s'écrie sincèrement : Je suis blessée d'amour ? Les splendeurs de la beauté divine sont inexprimables et indescriptibles.

216

St Jean-Marie Vianney
Sermon pour le 1er dimanche d'octobre (fête du saint Rosaire)
« Avec un tel guide, nous dit saint Bernard, l'on ne peut pas s'égarer ; avec une telle protection, il est impossible de périr. » Oh ! comme il est en sûreté, celui qui a une vraie confiance en la sainte Vierge ! Toutes les fêtes de la sainte Vierge nous annoncent quelque nouveau bienfait du ciel. Sa Conception, sa Naissance, sa Présentation au temple, sa Visitation à sainte Élisabeth, la fête de sa Compassion, et enfin son Assomption ; mais nous pouvons dire que la fête du saint Rosaire est comme un résumé de toutes les grâces que le bon Dieu lui a accordées pendant sa vie, et elle nous rappelle que son divin Fils lui a mis entre les mains tous ses trésors. En conséquence, voulons-nous devenir riches des biens du ciel ? Allons à Marie, nous trouverons auprès d'elle toutes les grâces que nous pouvons désirer : grâces d'humilité, de pureté, de chasteté, d'amour de Dieu et du prochain, de mépris de la terre et de désir du ciel.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)