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1953

      Gustave Thibon
(« L’Équilibre et l’Harmonie », pp. 48-50. Fayard – 1976)

« Notre tâche à nous est de nous appuyer sur le bien que Dieu veut afin de diminuer le mal que Dieu permet.Ce qui implique la lucidité et le courage. La première pour discerner le mal et le second pour le combattre. Il ne s’agit pas d’attendre passivement un avenir conforme à nos vœux, mais de le construire par un choix et un effort quotidiens. Le laboureur fait crédit aux bonnes forces de la nature : la vertu des semences, la fécondité de la terre et les pluies du ciel, mais non aux intempéries et aux parasites.
Dieu aura le dernier mot, nous n’en doutons pas. A la fin du monde. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour laisser trop souvent, d’ici là, la parole au diable… »

1952

      Saint Ignace de Loyola
(Saint Ignace de Loyola (1491-1556) – Lettre du 17/11/1555)

Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; 
il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens. Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. A condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience. Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu,- ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut. 
Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres… pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité… Que Jésus Christ soit seulement en nos âmes avec ses dons spirituels ! Amen.
Saint Ignace de Loyola - citations chrétiennes


1937

      Marthe Robin 
(Extrait du son "Journal", 3 janvier 1930)

« Je ne demande rien : ni vivre, ni mourir, ni guérir ; et si je pouvais, s’il m’était permis de choisir, je crois que je ne choisirais rien. Car ce que j’aime, c’est ce que Dieu fait en moi et pour moi, c’est ce qu’Il me demande pour Lui en faveur des âmes.
Mon Dieu ! vous me comblez de joie, vous m’inondez d’amour par tout ce que vous faites. »
Marthe Robin - 3 janvier 1930 "Ce que j'aime c'est ce que Dieu fait en moi"

1927

      Marthe Robin
(Journal -Conseils pour avancer sur la voie de la perfection)

5. Souvenons-nous bien que les biens et les maux n’arrivent qu’avec la permission de Dieu, et ainsi nous n’aurons ni orgueil ni découragement dans le bonheur comme dans l’adversité. Acceptons tout de la main de Celui qui est la toute Bonté. Puisque nous recevons les biens de la main du Bon Dieu, pourquoi ne recevrions-nous pas les maux, permis pour notre bien, qui nous viennent de lui ?
Marthe Robin - Conseils pour avancer sur la voie de la perfection

1908

      Pape François
     (Christus Vivit, §216)

"Dans toutes nos institutions, nous avons besoin de développer et d'améliorer beaucoup plus notre capacité d'ACCUEIL cordial, parce que beaucoup de jeunes qui viennent le font alors qu'ils sont dans une profonde situation d'ABANDON. .. (...) Pour tant d'orphelins et d'orphelines, nos contemporains (nous-mêmes peut-être ?), les communautés comme la paroisse et l'école devraient offrir des CHEMINS D'AMOUR GRATUIT et de promotion, D'AFFIRMATION DE SOI et de CROISSANCE. Beaucoup de jeunes se sentent aujourd'hui enfants de l'ÉCHEC. (...)
"l'expérience de la discontinuité des certitudes de base, promue par la culture médiatique actuelle, provoque ce sentiment profond d'abandon auquel nous devons répondre en créant des espaces FRATERNELS et ATTIRANTS où l'on VIT AVEC SENS." 

1904

      Benoît XVI
     (Homélie du 8 janvier 2012)

"La Prière est la première condition pour éduquer, car en priant, nous nous mettons dans la disposition de laisser à Dieu l’initiative, de Lui confier nos enfants, à Lui qui les connaît avant nous et mieux que nous, et qui sait parfaitement quel est leur bien véritable.
Et, dans le même temps, quand nous prions, nous nous mettons à l’écoute des inspirations de Dieu pour bien accomplir notre part, qui nous revient quoi qu’il en soit et que nous devons réaliser.
Les Sacrements, en particulier l’Eucharistie et la Pénitence, nous permettent d’accomplir l’action éducative en union avec Le Christ, en communion avec Lui et en étant sans cesse renouvelés par son Pardon.
La Prière et les Sacrements nous permettent d’obtenir cette Lumière de Vérité, grâce à laquelle nous pouvons être dans le même temps tendres et forts, faire usage de douceur et de fermeté, nous taire et parler lorsqu’il le faut, faire des remontrances et corriger de la juste manière."

1871

     Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)
(Entretien spirituel)
"Sachez que la mesure de la Providence de Dieu sur nous, est la même que celle de la confiance que nous avons pour Lui, et que son soin est d'autant plus achevé que notre abandon entre ses Mains sacrées est plus parfait et plus entier."

1870

     Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)
(Entretien spirituel)
"Ne pensez point à ce que vous ferez et à ce qui vous arrivera ; abandonnez toute votre âme, votre esprit, et même votre corps dans le sein de la Divine Providence ; car Notre-Seigneur en aura assez ayant plus d'amour et de soin pour nous, que la mère la plus passionnée n'a de nourrir et élever son enfant. oui, certainement, Dieu pense plus par le menu à nos nécessités pour petites et minces qu'elles soient, en a plus de soin qu'une tendre mère et nourrice ne fait de son petit qu'elle aime tendrement."

1869

     Saint François de Sales (1567-1620)
(Lettre à madame de Veyssilieu)
"Ne prévenez point les accidents de cette vie par appréhension, mais prévenez-les par une parfaite espérance qu'à mesure qu'ils arriveront, Dieu, à qui vous êtes , vous en délivrera. Il vous a gardée jusqu'à présent ; tenez-vous seulement bien à la main de sa Providence, et Il vous assistera en toutes occasions, et où vous ne pourrez pas marcher, Il vous portera. Que devez-vous craindre, ma très chère Fille, étant à Dieu qui nous a si fortement assurés qu'à ceux qui l'aiment tout revient à bonheur ? Ne pensez point à ce qui arrivera demain, car le même Père éternel qui a soin aujourd'hui de vous, en aura soin, et demain, et toujours : ou Il ne vous donnera point de mal, ou s'il vous en donne, Il vous donnera un courage invincible pour le supporter."

1858

     Vital Lehodey (1857-1948)
     (le saint Abandon)
"J'ai faim, Dieu y pense ; j'ai soif, Dieu y pense ; j'entreprends un travail, Dieu y pense ; je dois choisir un état de vie, Dieu y pense ; dans cet état, certaines difficultés se rencontrent, Dieu y pense ; pour résister à une telle tentation ou remplir tel devoir, j'ai besoin de telle grâce, Dieu y pense ; dans le cours de mon voyage vers l'éternité, il me faut le pain quotidien de l'âme et du corps, Dieu y pense." Et ainsi moi qui ne suis qu'un atome insignifiant dans le monde, j'occupe jour et nuit, sans cesse et partout, la pensée et le coeur de mon Père qu est aux cieux."

1750

     Bx Henri Suso (1295-1366)
       (Livre de la Sagesse éternelle)
"Abandonne-toi de bon gré à ma volonté dans toute épreuve que je t'impose, sans excepter telle ou telle douleur. ne sais-tu pas que je ne veux que ton plus grand bien, aussi sincèrement que tu le veux toi-même ? C'est moi qui suit la Sagesse éternelle, et je sais ce qui te convient le mieux : aussi tu dois avoir fait cette expérience que les épreuves que j'envoie, pourvu qu'on les supporte bien, sont plus profondes et te font avancer plus vite que toutes celles que tu t'imposerais volontairement. De quoi te plains-tu donc ? Dis-moi plutôt : "Ô mon Père très fidèle, accomplis toujours en moi ce que Tu veux !" 

1749

     Vital Lehodey (1857-1948)
       (Le saint abandon)
"Nous devons croire en toute confiance que Dieu ne nous laissera pas tenter au-delà de nos forces, car Il est fidèle à ses promesses ; mais c'est à la condition que "celui qui pense être debout prenne garde à ne pas tomber", et que chacun "veille et prie pour ne pas entrer en tentation".

1745

     Vital Lehodey (1857-1948)
(Autobiographie)
« J’avais cherché la sainteté de prime abord dans les austérités, et certes elles ont leur prix et nous devons nous y porter avec amour ; plus tard, je crus la trouver dans les voies de l’oraison, dans l’union la plus intime de l’esprit et du cœur avec Dieu, et c’était un réel progrès ; mais maintenant je m’efforce de l’obtenir par la sainte petitesse avec l’obéissance filiale et le confiant abandon. C’est assurément beaucoup mieux. Y a-t-il quelque chose de plus élevé ? Jusqu’ici, je ne crois pas ».

1731

    Bx Jean Tauler (1300-1361)
(Sermon 72)
"Si l'homme s'abandonnait à Dieu en vraie confiance, en toute chose et dans tout ce qu'il fait, soyez-en sûrs, Dieu prendrait indiciblement mieux soin de cet homme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, que toutes les créatures ne pourraient le faire."

1692

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Entretiens sur les Sacrements)
"Les Sacrements sont des canaux par lesquels, par manière de dire, Dieu descend en nous, comme par l'oraison nous nous jetons en Dieu"

1691

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Entretiens sur la confiance)
" Il faut que notre foi soit fondée sur l'infinie bonté de Dieu et sur les mérites de la Mort et Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec cette condition de notre part, que nous ayons et connaissions en nous une entière et ferme résolution d'être tout à Dieu, et de nous tout abandonner, sans aucune réserve, à la Providence." 

1680

     Bx Jean Tauler (1300-1361)
       (Sermon 72)

"Comment l'homme peut-il s'éloigner davantage de la mort qu'en s'unissant à la vrai, l'essentielle Vie ? Comment l'homme peut-il mieux se réchauffer qu'en approchant davantage du Feu ?" 
" L'homme doit jeter toutes ses affaires en Dieu et les Lui abandonner, Lui laisser le soin de pouvoir à tout pour le mieux, se confier complètement à Lui. Si l'homme s'abandonnait à Dieu en vraie confiance, en toute chose et dans tout ce qu'Il fait, soyez-en sûrs, Dieu prendrait indiciblement mieux soin de cet homme tant à l'intérieur qu'à l'extérieur que toutes le créatures ne pourraient le faire.

1616

     Myra B. Welch  - père Jacques Beaudry c.s.v
        (la vente aux enchère)   
-Écoutez l’histoire du monsieur qui vendait un vieux violon aux enchères… :
« Il était cabossé, tout égratigné, et le crieur pensait qu’il perdait son temps à mettre aux enchères ce vieux violon, mais il le présenta avec un sourire. « Combien m’en donnerez-vous, bonnes gens? Cria-t-il. Qui parlera le premier? Un dollar, un dollar, et puis deux ! Seulement deux? Deux dollars, et qui m’en donnera trois?
Trois dollars une fois, trois dollars deux fois, adjugé pour trois... » Mais non, venant de l’arrière de la salle, apparut un homme aux cheveux gris qui s’avança et prit l’archet dans ses doigts. Après avoir dépoussiéré le vieux violon, et serré les cordes qui s’étaient relâchées, il joua une mélodie si pure et si douce que les anges n’en chantent pas de plus belles.
La musique cessa, et le crieur, d’une voix tranquille et basse, dit : « Combien me donnerez-vous pour ce vieux violon ? » Et il le montra ainsi que l’archet. « Mille dollars, et qui m’en donnera deux ? Deux mille ! Et qui m’en donnera trois ? Trois mille une fois, trois mille deux fois, adjugé pour trois mille dollars. »
Les gens applaudirent, mais quelques-uns s’écrièrent : « Nous ne comprenons pas. Pourquoi sa valeur a-t-elle changé ? »
La réponse fusa :
« Parce que Maître l’a touché. »-

Quand Jésus, le Maitre des maitres, touche nos cœurs, il les refait tout neufs… !
Jésus est là, maintenant, et il nous tend son Cœur comme un mendiant tend sa sébille, pour que nous y jetions tous nos péchés afin qu’il aille les bruler dans le brasier de son Amour sur la croix. C’est cela que produit le sacrement de la réconciliation, ce sacrement que Jésus nous a donné en cadeau le jour de la fête de Pâques, le jour de sa résurrection.
(père Jacques Beaudry c.s.v)

1566

   Dom Helder Câmara (1909-1999)
    (Regards sur la vie, Éd. Médiaspaul, 2010, page 17)
« Apprends qu’il ne suffit pas de se taire pour atteindre le silence. Tant que les soucis t’agitent, tu n’as pas pénétré dans le domaine du grand Silence. Un Psaume nous invite : « Confie tes soucis au Seigneur ». Il est clair que seulement ceux qui ont fait tout leur possible, avec une pointe d’impossible, ont le droit de confier leurs soucis à l’abîme de miséricorde qu’est le Coeur du Christ.
Mais aussi, quand on a fait tout ce qu’on a pu, c’est merveilleux de fermer les yeux et de sauter dans le noir. Quand les mots s’effacent, quand les soucis s’endorment, quand nous nous mettons vraiment dans les mains du Seigneur, le grand silence nous plonge dans la paix, dans la confiance, dans la joie. Et la voix de Dieu se fait entendre ! »



1533

    Saint François de Sales 
(à madame de Chantal - 1er novembre 1604)
 « Tenez votre cœur au large, et toujours remis à la Providence divine, soit pour les grandes choses ou pour les petites, et procurez de plus en plus dans votre cœur l’esprit de douceur et de tranquillité. »


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)