Affichage des articles dont le libellé est ** Angélus pape François. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ** Angélus pape François. Afficher tous les articles

857

ANGELUS 
du 30 SEPTEMBRE 2018
A l’occasion de l’angélus de ce Dimanche 30 septembre, depuis la place Saint-Pierre, le pape a souligné la volonté de Jésus qui « veut éduquer ses disciples à la liberté intérieure », mais que cela s’adresse à nous aussi, aujourd’hui :
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et soeurs, bonjour !
L’évangile de ce dimanche (cf. Mc 9, 38-43.45.47-48) nous présente l’un de moments particulier si instructif de la vie de Jésus avec ses disciples. Ceux-ci avaient vu qu’un homme, qui ne faisait pas partie du groupe des disciples de Jésus, chassait les démons au nom de Jésus et c’est pourquoi ils voulaient le lui interdire. Jean, avec l’enthousiasme zélé typique des jeunes gens, référa la chose au Maître en cherchant son appui ; mais Jésus, au contraire, lui répond: » « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi; celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (versets 39-40).
Jean et les autres disciples manifestèrent alors une attitude de fermeture devant un événement qui n’entrait pas dans leurs schémas, et dans ce cas précis l’action, même bonne, d’une personne « extérieure » au cercle des disciples. Au contraire, Jésus apparaît très libre, pleinement ouvert à la liberté de l’Esprit de Dieu, qui, dans son action, n’est limité par aucune frontière, ni aucune barrière. Jésus veut éduquer ses disciples, et même nous aussi, aujourd’hui, à cette liberté intérieure.
Cela nous fait du bien de réfléchir sur cet épisode et de faire un peu un examen de conscience. L’attitude des disciples de Jésus est très humaine, très commune, et nous pouvons la rencontrer dans les communautés chrétiennes à toutes époques, probablement chez nous aussi. De bonne foi, avec zèle, on voudrait protéger l’authenticité d’une certaine expérience, spécialement charismatique, en protégeant le fondateur ou le leader des faux imitateurs.
Mais en même temps, il y a comme une crainte de la « concurrence » – et cela, ce n’est pas bien : la crainte de la concurrence – , que quelqu’un puisse soustraire de nouveaux fidèles, et alors qu’on arrive pas à apprécier le bien que les autres font : cela, ce n’est pas bien parce qu’ »il n’est pas des nôtres ». C’est une forme d’auto-référencialité, et là, il y a même la racine du prosélytisme. Et l’Eglise – le pape Benoît le disait – ne grandit pas par prosélytisme, elle grandit par attraction, c’est-à-dire qu’elle grandit par le témoignage donné aux autres par la force de l’Esprit Saint.
La grande liberté de Dieu en se donnant à nous, constitue un défi et une exhortation à modifier nos attitudes et nos rapports avec les autres. 
C’est l’invitation que nous adresse aujourd’hui Jésus. Il nous appelle à ne pas penser selon les catégories «ami / ennemi», «nous / eux», «qui est dedans / qui est dehors»… mais à aller au-delà ! , à ouvrir notre cœur pour pouvoir reconnaître sa présence et l’action de Dieu même dans des milieux insolites et imprévisibles et chez des personnes qui ne font pas partie de notre cercle.
Il s’agit d’être davantage ATTENTIF à l’authenticité du bien, du beau et du vrai qui est accompli et pas au nom ou à la provenance de QUI l’accomplit. Et, comme le suggère le reste de l’évangile d’aujourd’hui, au lieu de juger les autres, nous devons nous examiner nous-mêmes et «couper» sans compromis tout ce qui peut scandaliser les personnes les plus faibles dans la foi.
Que la Vierge Marie, modèle d’accueil docile des surprises de Dieu, nous aide à reconnaître les signes de la présence du Seigneur au milieu de nous, en le découvrant où qu’il se manifeste, même dans les situations les plus impensables et les plus inattendues.
Qu’elle nous enseigne à aimer notre communauté sans jalousies et sans fermetures, toujours ouverts au vaste horizon de l’action de l’Esprit-Saint.
A vous tous, je souhaite un bon Dimanche, et n'oubliez pas de prier pour moi.

781

pape François,
Discours prononcé à Rome, avant la prière de l'Angélus, Dimanche 19 août 2018.

Chers frères et soeurs, bonjour !Le passage de l'Evangile de ce dimanche (cf. Jn 6,51-58) nous présente la deuxième partie du discours que Jésus a prononcé dans la synagogue de Capharnaüm, après avoir rassasié une grande foule avec cinq pains et deux poissons : la multiplication des pains.

Jésus se présente comme « le Pain Vivant qui est descendu du ciel, le Pain qui donne la Vie éternelle », et Il ajoute : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair donnée pour la Vie du monde » (v.51).

Ce passage est décisif et provoque instantanément, la réaction des auditeurs qui se mettent à discuter entre eux : « Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger, » (v.52). Lorsque le signe du Pain partagé mène à sa véritable signification, à savoir le don de soi jusqu’au sacrifice, alors l’incompréhension surgit, et il émerge même carrément le refus de Celui que l’on voulait peu de temps avant porter en triomphe.

Souvenons-nous que Jésus a dû se cacher parce qu’on voulait le faire roi.

Il y a d'abord le triomphe et ensuite l'on se détache de Lui puisque les paroles de Jésus n'avaient pas plu…

et Jésus continue : « Si vous ne mangez pas la chair du fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la Vie en vous » (v.53). Ici, avec la chair apparait le sang aussi. Dans le langage biblique, la chair et le sang expriment l’humanité concrète. Les gens et les disciples eux-mêmes comprennent que Jésus les invite à entrer en communion avec Lui, à Le « manger », à manger son humanité, pour partager avec Lui le don de la Vie pour le monde.

Rien à voir avec les triomphes et les espoirs de succès ! C’est précisément le sacrifice de Jésus qui se donne pour nous.

Ce pain de Vie, Sacrement du Corps et du Sang de Jésus, nous est donné gratuitement dans le repas de l’Eucharistie. Autour de l’autel, nous trouvons ce qui nous nourrit et nous désaltère spirituellement aujourd’hui et pour l’éternité.

Chaque fois que nous participons à la Sainte Messe, en un certain sens, nous anticipons le Ciel sur la terre, car à partir de la nourriture Eucharistique du Corps et du Sang de Jésus, nous apprenons ce qu’est la Vie éternelle. C’est vivre pour le Seigneur : « celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi. » (v.57), dit le Seigneur. L’Eucharistie nous façonne afin que nous puissions Vivre, pas seulement pour nous-mêmes, mais pour le Seigneur et pour nos frères.

Le bonheur, l’éternité de la vie dépendent de notre capacité à rendre fécond l’amour évangélique que nous recevons dans l’Eucharistie.

Comme à cette époque, Jésus redit aujourd’hui encore à chacun de nous : « Si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son Sang, vous n’avez pas en vous la Vie » (v.53).

Frères et sœurs, il ne s’agit pas d’une nourriture matérielle, mais d’un Pain Vivant et vivifiant, qui nous communique la vie même de Dieu. Quand nous communions, nous recevons la Vie même de Dieu. Et pour avoir cette Vie, il est nécessaire de se nourrir de l’Évangile et de l’amour de nos frères.

Face à l’invitation de Jésus de nous nourrir de son Corps et de son Sang, nous pourrions ressentir le besoin de discuter et de résister, comme l’ont faits les auditeurs dont a parlé l’Évangile de ce jour, et cela se produit quand nous avons des difficultés à façonner notre existence sur celle de Jésus, à agir selon ses critères et non selon les critères du monde. En nous nourrissant de cette nourriture, nous pouvons entrer en union avec Jésus, avec ses sentiments, et avec ses comportements.

c'est pourquoi il est si important d'aller à la messe pour recevoir la Communion puisque l'on reçoit le Corps du Christ qui nous transforme de l'intérieur et nous prépare pour le Ciel.

Que la Vierge Marie soutienne notre désir de faire communion avec le Christ, en nous nourrissant de son Eucharistie, pour devenir à notre tour pain rompu pour nos frères.

#QuestionsdeFoi
https://www.youtube.com/watch?v=--B48rUNBJM

744

PAPE FRANCOIS 
Angelus du 11 janvier 2015

«Il y a tellement besoin, aujourd’hui, de miséricorde et il est important que les fidèles laïcs la vivent et l’apportent dans les différents milieux de la société. En avant ! Nous sommes en train de vivre le temps de la miséricorde : c’est maintenant le temps de la miséricorde».

542

PAPE FRANCOIS - 22 juillet 2018 - ANGELUS


Commentaire de l’Évangile du 16ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B
(Mc 6,30-34) :

Avant la prière de l'Angelus, en présence de nombreux fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le pape François s'est exprimé à propos de l'Evangile de la Messe du jour (Mc 6,30-34) :

Chers frères et sœurs, bonjour !
L’Evangile d’aujourd’hui (cf. Mc 6,30-34) nous raconte que les apôtres, après leur première mission, retournent vers Jésus et lui rapportent « tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné » (cf v.30).
Après l’expérience de la mission, certainement très enthousiasmante mais aussi fatigante, ils ont une exigence de se reposer. Et Jésus, plein de compréhension, se préoccupe de leur assurer un peu de soutien et Il leur dit : venez à part, seulement vous et dans un endroit désert et venez vous reposer un peu « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu » (v.31).
Mais cette fois-ci l’intention de Jésus ne peut pas se réaliser, parce que la foule devine le lieu solitaire où il allait se diriger avec sa barque, ensemble avec ses disciples, et la foule arrive juste avant eux.
La même chose peut arriver même aujourd’hui. Quelquefois, nous ne réussissons pas à réaliser nos propres projets, parce que survient un imprévu urgent qui change nos programmes et requiert une flexibilité et une disponibilité aux nécessités des autres.
Dans ces circonstances, nous sommes appelés à imiter ce qu’a fait Jésus : Il descendit de la barque et Il vit une grande foule « En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux,parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » (v.34).
Dans cette phrase très brève, l’évangéliste nous offre un flash de forte intensité, en photographiant les yeux du divin Maître et son attitude.
Observons les trois verbes utilisés :
- voir,
- avoir compassion,
- enseigner.
Nous pouvons les appeler les verbes du Pasteur.
Le regard de Jésus n’est pas un regard neutre ou, pire, froid et distant, parce que Jésus regarde toujours avec les yeux du cœur. Et son cœur est si tendre et plein de compassion, qu’il sait accueillir les besoins, même les plus cachés, des personnes.
En outre, sa compassion n’indique simplement pas une réaction émotive face à cette situation de déception des personnes, mais c’est quelque chose de beaucoup plus fort : c’est l’attitude et la prédisposition de Dieu envers l’homme et son histoire. Jésus apparaît comme la réalisation de la sollicitude et de la tendresse de Dieu pour son peuple.
Etant donné que Jésus s’est ému en voyant toutes ces personnes dans l’attente d’un guide et d’une aide, nous pourrions attendre de Lui qu’Il accomplisse quelques miracles. Toutefois, il se mit à enseigner cette foule sur beaucoup de choses.
Voilà le premier pain que le Messie offre à la foule affamée et égarée : c’est le pain de la Parole.
Nous tous avons besoin de la parole de Vérité, qui nous guide et illumine le chemin. Sans la Vérité, qui est le Christ lui-même, il n’est pas possible de trouver la juste orientation de la vie. Quand nous nous éloignons de Jésus et de son Amour, nous nous perdons et l’existence se transforme en désillusion et en insatisfaction.
Avec Jésus à nos côtés, nous pouvons avancer en sécurité, nous pouvons surmonter les épreuves, en progressant dans l’amour envers Dieu et du prochain. Jésus s’est fait don pour les autres, en devenant ainsi le modèle d’amour et de service pour chacun d’entre nous.
Que la Vierge Marie nous aide à prendre en charge les problèmes, les souffrances et les difficultés de notre prochain, avec une attitude de partage et de service.

Pour écouter le commentaire traduit en français, cliquer sur l'image ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=38ZleW5FElQ

541

ANGELUS du pape François 

29 juillet 2018 

Le pape François a prononcé avant la prière de l'Angélus, son commentaire à propos de l’Évangile de ce Dimanche, 17ème Dimanche du Temps Ordinaire de l'Année B. (cf. Jn 6,1-15) en présence d'une grande foule rassemblée place saint Pierre malgré la chaleur estivale de ce 29 juillet.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour!
Vous êtes courageux de venir sur cette place avec tout ce soleil !
L’Évangile d’aujourd’hui (cf. Jn 6,1-15) présente le récit de la multiplication des pains et des poissons. En Voyant la grande foule qui l’avait suivi sur les bords du lac de Tibériade, Jésus s’adresse à l’apôtre Philippe qui lui demande : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger? » (v. 5). Le peu d’argent que Jésus et les apôtres possèdent en effet, ne suffisait pas pour nourrir cette multitude. Et voilà que André, un autre des Douze apôtres, conduit à Jésus un enfant qui met à disposition tout ce qu’il a : cinq pains et deux poissons ; mais certainement, dit André – ce n’est rien pour cette foule ! (cf. v. 9) Le garçon est courageux ! Même lui voyait aussi toute cette foule ! Il voyait les cinq pains. Mais Il dit: - je donne ce pain à disposition ! -. Cet enfant me fait penser à nous … avec ce courage !… Les jeunes sont comme cela, ils ont du courage. Nous devons les aider à porter de l’avant ce courage.
C’est pourquoi Jésus ordonne aux disciples de faire asseoir les gens, puis il prit ces pains et ces poissons, il rendit grâce au Père et les distribua (cf. v. 11), et tous purent manger à satiété et tous ont mangé autant ce qu’ils voulaient.
Avec cette page évangélique, la liturgie nous introduit à ne pas détourner le regard de celui du Christ que nous avons vu la semaine dernière dans l’Évangile de Marc, en voyant «une grande foule, Il a eu compassion d’eux» (6, 34).

Ce jeune garçon a compris la compassion pour cette foule. La compassion l’a porté à offrir ce qu’il avait. Aujourd’hui en effet, les jeunes nous montrent une nouvelle fois que Jésus est attentif aux besoins primaires des personnes. L’épisode naît d’un situation concrète : les gens ont faim et Jésus les rejoints, et rejoint ses disciples pour que cette faim soit rassasiée. Aux foules, Jésus ne s’est pas limité à donner cela – Il a offert sa Parole, sa consolation, son salut et enfin sa vie – mais certainement, Il a fait aussi cela : Il prend soin de donner la nourriture pour le corps. Et nous, ses disciples, nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était. Seulement en écoutant les plus simples demandes des personnes et en se mettant à côté d’eux, dans des situations concrètes, existentielles, et ainsi, nous pourrons être écoutés quand il est question de valeurs supérieures.

L’amour de Dieu pour l’humanité affamée de pain, de liberté, de justice, de paix et surtout de sa grâce divine, ne vient jamais amoindri. Jésus continue même aujourd’hui à nourrir, à rendre Sa présence Vivante et consolante, et il le fait à travers nous. C’est pourquoi l’Evangile nous invite à être disponibles et à travailler. Face à cette foule, ce jeune garçon a dit « Je donne ce que j’ai … ». Face au cri de la faim – toute sorte de «faim» – de tant de frères et sœurs dans chaque partie du monde, nous ne pouvons pas rester spectateurs, détachés et bien tranquilles. L’annonce du Christ, qui est le Pain de la Vie éternelle, demande de nous un engagement généreux de solidarité pour les pauvres, les faibles, les laissés-pour-compte, les sans défense. Cette action de proximité et de charité est la meilleure vérification de la qualité de notre foi, tant au niveau personnel qu’au niveau communautaire.

Ensuite, à la fin de ce récit, quand tous furent rassasiés, Jésus dit à ses disciples de recueillir tous les morceaux qui restaient, afin que rien ne soit perdu. Je voudrais vous proposer cette phrase de Jésus :
« Rassemblez les morceaux qui restent, afin que rien ne soit perdu » (v. 12).

Je pense aux gens qui ont faim et à tout ce que nous pouvons jeter … Que chacun de nous pense :
Les restes de nourriture au déjeuner ou au dîner, que faisons-nous ? Les jetons-nous ? Non… Si tu as cette habitude, je te donne un conseil : parle avec tes grands-parents qui ont vécu l’après-guerre, et demande-leur ce qu’ils faisaient avec les restes de nourriture.

On le refait pour le lendemain ou on le donne à qui en a besoin ? Il ne faut jamais jeter ce que vous ne mangez pas. Faites un examen de conscience. Que faites vous à la maison avec le repas que vous ne mangez pas ?

Prions à la Vierge Marie, pour que le monde travaille aux programmes dédiés au développement, à l’alimentation, à la solidarité pour lutter contre la haine, les armements et la guerre.


"Ayez en mémoire l’image de ce jeune garçon courageux !
Et interrogez-vous sur l’utilisation des restes des repas ... »


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)