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1479

   Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'amour de Dieu)
Notre Seigneur, élevé en la croix entre la terre et le ciel, n'était tenu de la main de son Père que par l'extrême pointe de l'esprit, et, par manière de dire, par un seul cheveu de sa tête ; mais touché aini par la douce main du Père éternel, Il recevait une souveraine félicité, tout le reste de lui-même demeurant englouti dans la tristesse et la douleur qui lui font s'écrier : "mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?"

1478

   Jean Nicolas Grou (1731-1803)
(Manuel des âmes intérieures)
"Il est dur de se voir délaissé de Dieu, de ne plus recevoir aucune goutte de la rosée céleste, de se trouver en quelque sorte dur et insensible, de n'avoir plus ni lumières ni goût ; d'éprouver des combats, des agitations, des désolations intérieures ; d'ignorer si on aime Dieu et si Dieu nous aime. Cependant, il faut s'attendre à cela si l'on veut être uni à Dieu immédiatement et sans milieu, si l'on veut être purifié de ce que l'amour-propre a de plus délicat et de plus spirituel.
Quand Jésus-Christ, livré sur la croix à tous les tourments intérieurs et extérieurs, victime des passions des hommes et de la justice de Dieu, disait à son Père : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?", son Père l'avait-il réellement abandonné ? Non, certes ; au contraire, Il ne l'aima jamais plus qu'à ce moment où Jésus Christ lui donnait la plus grande preuve de son amour. Mais Il lui fit éprouver les plus terribles effets de l'abandon, pour donner lieu au sacrifice le plus parfait qui fût jamais. Il en est de même, à proportion, des âmes que Dieu éprouve. Plus Il paraît les abandonner, plus Il est prés d'elles en effet, plus Il les soutient, plus Il les aime."

1477

   Thomas a Kempis (1379-1471)
Imitation de Jésus Christ
"En effet, celui qui aime prépare toujours la maison la meilleure et la plus belle pour le Bien-Aimé, et en cela se reconnaît l'affection qu'il a pour Celui qu'il reçoit."

1476

   Jean-Jacques Olier (1608-1657)
(Traité des saints ordres)
"Dieu ne peut être plus honoré que par cette divine hostie (de l'Eucharistie), car elle comprend en soi toute la religion et tout le culte de Dieu. Il n'y a sorte de louange, de respect et d'hommage qu'elle ne renferme, et qui d'elle ne découle dans l'Eglise. Cette divine Hostie est l'abrégé de tout la religion, de sorte que celui qui l'offre à Dieu, lui offre en même temps tous les honneurs, les hommages, les cantiques, les psaumes, les hymnes qui se récitent dans l'Église."

1475

   François Libermann (1802-1852)
  (Lettre de 1839)
" Si vous ne pouvez pas assister au Saint Sacrifice de la Messe, sachez, mon très cher, que Jésus se sacrifie du matin au soir en votre âme et ne votre corps ; non seulement vous assistez à ce Sacrifice, mais vous y êtes à la fois actif et passif ; vous êtes l'autel et la victime même, faisant une seule et même chose avec Jésus crucifié. Si vous ne pouvez pas faire la Sainte Communion, ce n'est pas le moment de communier à Jésus glorifié, mais à Jésus crucifié ; entrez dans ses vues, et pénétrez-vous, imbibez-vous de Lui, par cette sainte communion qu'Il vous donne à sa Croix."

1474

   Julien Haineuve (1588-1663)
Méditations sur la vie de Jésus Christ
"Au même temps et à la même heure que le monde pensait au moyen de se défaire de notre Sauveur afin qu'on n'en entendit plus parler, Lui, tout au contraire, par l'excès de son Amour, établissait le moyen d'y demeurer toujours pour le grand bien de ceux qui s'en voudraient servir, en nous donnant son corps, son âme et sa vie sous les espèces du pain et du vin, jusqu'à la fin du monde.
Considérez que notre Seigneur nous donnant son Corps à manger, Il donne à chacun de nous, autant de fois que nous le voulons recevoir, sa vie, son âme, ses mérites, et en un mot tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il possède, comme Il s'est donné une fois à tous les hommes par son incarnation et par sa mort. La Messe et la Commmunion est une nouvelle naissance, une nouvelle vie et une nouvelle mort du Sauveur de nos âmes, ou plutôt c'est sa naissance sa vie et sa mort continuée dans nos coeurs."

1473

   saint Jean-François de Reims (mort en 1660)
(Exercice de la Présence de Dieu)
"Ce doux Agneau, le plus persécuté et le plus maltraité d'entre tous les hommes, n'a jamais appelé aucune créature mortelle du nom d'ennemi ! Il appelle Judas son ami, au moment même qu'il trame contre Lui la plus perfide et exécrable trahison qui fût jamais. On la calomnie contre toute raison, on l'accuse faussement, on la méprise à tort, on lui crache au cisage par indignation, on le fouette par risée, on le couronne d'épines par moquerie, on le traite outrageusement, on le fait enfin mourir avec ignominie, et parmi tout cela Il n'a que des pensées d'amour pour ceux qui le traitent de la sorte, Il les excuse, Il ne parle que de pardon et de réconciliation pour eux auprès de son Père." 

1472

   saint Jean Chrysostome (345-407) 
Homélie sur l'Epitre aux Romains
"Il ne s'est pas contenté de la mort de la croix, mais Il accepta d'être pauvre, étranger, errant, nu, prisonnier, malade, pour vous interpeller. Si vous ne me donnez pas de réponse, dit-il, pour tout ce que j'ai enduré pour vous, ayez pitié de ma pauvreté. Si même ma pauvreté ne vous fait pas pitié, laissez-vous au moins toucher par ma maladie, fléchir par mon emprisonnement. Si tout cela ne vous ramène pas à des sentiments humains, pensez au peu que je vous demande : un morceau de pain, un toit, une parole de consolation." 

1471

   saint François de Sales (1567-1622)
 (Introduction à la vie dévote)
"Voyez-vous, ma Philothée, il est certain que le coeur de notre cher Jésus voyait le vôtre dès l'arbre de la Croix, et l'aimait, et par cet amour lui obtenait tous les biens que vous aurez jamais. Ah, mon Dieu ! est-il possible que j'aie été aimée et si doucement aimée de mon Sauveur, qu'Il allât penser à moi en particulier, comme s'Il n'eût point eu d'autre âme au monde en qui Il eût pensé. 
"Il m'a aimé, dit saint Paul, et s'est donné pour moi" (Ga 2, 20), comme s'il disait : pour moi seul, tout autant comme s'il n'eût rien fait pour le reste." 

1470                                           

saint François de Sales (1567-1622)
 sermon du 15 août 1602
"L'amour désirait que la mort entrât en Notre Seigneur, afin que par sa mort Il pût se répandre en tous les hommes ; la mort désirait d'y entrer, mais elle ne pouvait d'elle même. Elle attendit l'heure, heure bienheureuse pour nous, à laquelle l'amour lui fit l'entrée et lui livra Notre Seigneur pieds et mains cloués ; si bien que ce que la mort n'eût pu faire, l'amour, aussi fort qu'elle, l'entreprit et le fit. Il est mort d'amour, ce Sauveur de mon âme ; la mort n'y pouvait rien que par le moyen de l'amour : Il a été offert parce qu'Il l'a voulu." 

1469                                             

   saint François de Sales (1567-1622)
 sermon du 15 août 1602
"Notre Seigneur souffrit infiniment en son âme et en son corps ; ses douleurs ne reçoivent point de comparaison en ce monde. Voyez les afflictions de son coeur, voyez les passions de son corps, considérez, je vous supplie, et voyez qu'il n'y a point de douleurs égales aux siennes ; mais néanmoins toutes ces douleurs, toutes ces afflictions, tous ces coups de main, de roseau, d'épines, de fouet, de marteaux, de lance, ne pouvaient Le faire mourir ; la mort n'avait pas assez de force pour se rendre victorieuse sur une telle vie, elle n'y avait point accès." -

1468                                             

  saint François de Sales (1567-1622)Sermon du 25 mars 1622
" Dieu ne pouvait-Il point fournir au monde un autre remède que celui de la mort de son Fils ? Ô certes, Il le pouvait bien faire, et par mille autres moyens que celui-là ; car n'était-il pas en sa puissance de pardonner à la nature humaine d'un pouvoir absolu et par pure miséricorde ? Il le pouvait sans doute. Ou s'il se voulait servir pour cette rédemption de l'entremise de quelque créature, n'en pouvait-il pas créer une d'une telle excellence et dignité que, par ce qu'elle eût fait ou souffert, elle eût suffisamment satisfait pour les péchés nous racheter par mille autres moyens que celui de la mort de son Fils ; mais Il ne l'a pas voulu, car ce qui était suffisant à notre salut ne l'était pas à assouvir son amour." 

1467

    saint Grégoire de Naziance (330-390)
(Homélie pour la Pâque)
« C’est nous-mêmes que nous devons offrir à Dieu en sacrifice. Acceptons tout pour le Christ ; par nos souffrances, imitons sa Passion ; par notre sang honorons son sang ; montons vers la Croix avec ferveur. Si tu es Simon de Cyrene, prends la croix et suis-Le ; Si tu es crucifié avec Lui, comme le larron, reconnais, comme cet homme juste, qu’Il est Dieu ; si lui-même « a été compté parmi les pécheurs » à cause de toi et de ton péché, toi, deviens un homme juste à cause de Lui. » 

1466

    Anonyme du XVIème siècle. (la perle évangélique)
« Ainsi es-tu spirituellement crucifiée, mourant tous les jours pour moi ; tu es ensevelie en moi, et tu m’ensevelis en toi, au sépulcre de ton cœur ; tu m’embaumes par la propre mortification de toi-même, et m’enveloppes dans la suaire ou le linceul de ta conscience, que j’ai purifiée et nettoyée par la mort et passion. Le résultat en sera qu’en toi et par toi je ressusciterai, et que de ta mortification je tirerai la vie pour toi ; et de ta patience, la joie et le contentement, ce qui sera en toi une continuelle célébration de Pâques. 

1465

    Anonyme du XVIe siècle - la Perle évangélique)

« Je suis né corporellement une seule fois, dit Jésus, afin que continuellement je puisse naître spirituellement en toi, et que par là même, toutes les autres solennités qui se célèbrent extérieurement à mon sujet, puissent spinairituellement s’accomplir en toi. La fin pour laquelle toutes sont célébrées, est que tu portes et gardes continuellement en ton cœur tout le cours de ma vie et de ma passion, et tout ce que j’ai fait, enseigné et souffert pour toi, comme moi-même j’ai continuellement porté cela en mon cœur pour toi, en sorte que tu ne t’en écartes pas un seul moment. Et ainsi, la célébrité du préparatif à la Pâque se solennisera continuellement en toi. » 

1464

     Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) Evêque de Meaux
 Pantégyrique de l'Apôtre saint Jean

"Ayons donc un coeur de Jésus-Christ, un coeur étendu, qui n'exclut personne de son amour. C'est de cet amour qu'il se formera une chaîne de charité qui s'étendra du Coeur de Jésus dans tous les autres, pour les lier et les unir inviolablement ; ne la rompons pas ; ne refusons à aucun de nos frères d'entrer dans cette sainte union de la charité en Jésus-Christ. Il y a place pour tout le monde. Aimons donc dans le Coeur de Jésus. "Dieu est charité, et qui persévère dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui." 

1463

     Pape François
(Homélie pour le Dimanche des Rameaux - 5 avril 2020)


"Jésus « s’est anéanti, prenant la condition de serviteur » (Ph 2, 7). Laissons-nous introduire dans les jours saints par ces mots de l’apôtre Paul, où la Parole de Dieu, comme un refrain, montre Jésus comme un serviteur : le Jeudi saint il est le serviteur qui lave les pieds à ses disciples ; le Vendredi saint il est présenté comme le serviteur souffrant et victorieux (cf. Is 52, 13) ; et déjà demain, Isaïe prophétisera de lui : « Voici mon serviteur que je soutiens » (Is 42, 1). Dieu nous a sauvés en nous servant. En général nous pensons que c’est à nous de servir Dieu. Non, c’est lui qui nous a servi gratuitement, parce qu’il nous a aimé en premier. Il est difficile d’aimer sans être aimés. Et il est encore plus difficile de servir si nous ne nous laissons pas servir par Dieu.

Mais de quelle façon le Seigneur nous a-t-il servi ? En donnant sa vie pour nous. Nous lui sommes chers et nous lui avons coûté cher. Sainte Angèle de Foligno a témoigné d’avoir entendu de Jésus ces paroles : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ». Son amour l’a conduit à se sacrifier pour nous, à prendre sur lui tout notre mal. C’est une chose qui nous laisse pantois : Dieu nous a sauvés en acceptant que notre mal s’acharne sur lui. Sans réagir, avec seulement l’humilité, la patience et l’obéissance du serviteur, exclusivement avec la force de l’amour. Et le Père a soutenu le service de Jésus : il n’a pas mis en déroute le mal qui s’abattait sur lui, mais il a soutenu sa souffrance, pour que notre mal soit vaincu seulement par le bien, pour qu’il soit traversé jusqu’au fond par l’amour. Jusqu’au fond.

Le Seigneur nous a servis jusqu’à éprouver les situations les plus douloureuses pour qui aime : la trahison et l’abandon.

La trahison. Jésus a subi la trahison du disciple qui l’a vendu et du disciple qui l’a renié. Il a été trahi par les gens qui l’acclamaient et qui ensuite ont crié : « Qu’il soit crucifié ! » (Mt 27, 22). Il a été trahi par l’institution religieuse qui l’a condamné injustement et par l’institution politique qui s’est lavé les mains. Pensons aux petites et aux grandes trahisons que nous avons subies dans la vie. C’est terrible quand on découvre que la confiance bien placée a été trompée. Naît au fond du cœur une déception telle que la vie semble ne plus avoir de sens. Cela arrive parce que nous sommes nés pour être aimés et pour aimer, et la chose la plus douloureuse c’est d’être trahi par celui qui a promis de nous être loyal et proche. Nous ne pouvons pas non plus imaginer comme cela a été douloureux pour Dieu, qui est amour.

Regardons-nous à l’intérieur. Si nous sommes sincères avec nous-mêmes, nous verrons nos infidélités. Que de fausseté, d’hypocrisies et de duplicités ! Que de bonnes intentions trahies ! Que de promesses non tenues ! Que de résolutions laissées s’évanouir ! Le Seigneur connaît notre cœur mieux que nous, il sait combien nous sommes faibles et inconstants, combien de fois nous tombons, que de mal nous avons à nous relever et combien il est difficile de guérir certaines blessures. Et qu’a- t-il fait pour venir à notre rencontre, pour nous servir ? Ce qu’il avait dit par le prophète : « Moi je les guérirai de leurs infidélités, je les aimerai d’un amour gratuit » (Os 14, 5). Il nous a guéris en prenant sur lui nos infidélités, en enlevant nos trahisons. De sorte que, au lieu de nous décourager par peur de ne pas y arriver, nous pouvons lever notre regard vers le Crucifié, recevoir son embrassade et dire : “ Voilà, mon infidélité est là, tu l’as prise, toi, Jésus. Tu m’ouvres les bras, tu me sers par ton amour, tu continues à me soutenir…Alors j’avance ! ”

L’abandon. Sur la croix, dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus dit une phrase, une seule :

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). C’est une phrase forte. Jésus avait souffert l’abandon des siens, qui avaient fui. Mais il lui restait le Père. Maintenant, dans l’abîme de la solitude, pour la première fois il l’appelle par le nom générique de “ Dieu”. Et il lui crie « d’une voix forte » le “pourquoi” le plus déchirant : “ Pourquoi, toi aussi, m’as-tu abandonné ? ”. Ce sont en réalité les paroles d’un Psaume (cf. 21, 2) : on y dit que Jésus a aussi porté en prière l’extrême désolation. Mais il reste le fait qu’il l’a éprouvée : il a éprouvé l’abandon le plus grand dont les Évangiles témoignent en rapportant ses paroles originales : Eli, Eli lemà sabactani ?

Pourquoi tout cela ? Encore une fois pour nous, pour nous servir. Parce que lorsque nous nous sentons le dos au mur, quand nous nous trouvons dans une impasse, sans lumière et sans issue, quand il semble que même Dieu ne répond pas, nous nous rappelions que nous ne sommes pas seuls. Jésus a éprouvé l’abandon total, la situation qui lui est la plus étrangère, afin de nous être solidaire en tout. Il l’a fait pour moi, pour toi, pour te dire : “ N’aie pas peur, tu n’es pas seul. J’ai éprouvé toute ta désolation pour être toujours à ton côté ”. Voilà jusqu’où Jésus nous a servi, descendant dans l’abîme de nos souffrances les plus atroces, jusqu’à la trahison et à l’abandon. Aujourd’hui, dans le drame de la pandémie, face à tant de certitudes qui s’effritent, face à tant d’attentes trahies, dans le sens d’un abandon qui nous serre le cœur, Jésus dit à chacun de nous : “ Courage : ouvre ton cœur à mon amour. Tu sentiras la consolation de Dieu, qui te soutient ”.

Chers frères et sœurs, que pouvons-nous faire devant Dieu qui nous a servis jusqu’à éprouver la trahison et l’abandon ? Nous pouvons ne pas trahir celui pour qui nous avons été créés, ne pas abandonner ce qui compte. Nous sommes au monde pour l’aimer, lui et les autres. Le reste passe, cela demeure. Le drame que nous sommes en train de traverser nous pousse à prendre au sérieux ce qui est sérieux, et à ne pas nous perdre dans des choses de peu de valeur ; à redécouvrir que la vie ne sert à rien si on ne sert pas. Parce que la vie se mesure sur l’amour. Alors, en ces jours saints, à la maison, tenons-nous devant le Crucifié, mesure de l’amour de Dieu pour nous. Devant Dieu qui nous sert jusqu’à donner sa vie, demandons la grâce de vivre pour servir. Cherchons à contacter celui qui souffre, celui qui est seul et dans le besoin. Ne pensons pas seulement à ce qui nous manque, mais au bien que nous pouvons faire.

Voici mon serviteur que je soutiens. Le Père qui a soutenu Jésus dans sa Passion, nous encourage nous aussi dans le service. Certes, aimer, prier, pardonner, prendre soin des autres, en famille comme dans la société, peut coûter. Cela peut sembler un chemin de croix. Mais le chemin du service est le chemin vainqueur, qui nous a sauvés et qui nous sauve la vie. Je voudrais le dire spécialement aux jeunes, en cette Journée qui, depuis trente-cinq ans leur est consacrée. Chers amis, regardez les vrais héros, qui apparaissent ces jours-ci : ce ne sont pas ceux qui ont renommée, argent et succès, mais ceux qui se donnent eux-mêmes pour servir les autres. Sentez-vous appelés à mettre en jeu votre vie. N’ayez pas peur de la dépenser pour Dieu et pour les autres, vous y gagnerez ! Parce que la vie est un don qui se reçoit en se donnant. Et parce que la joie la plus grande est de dire oui à l’amour, sans si et sans mais. Comme Jésus pour nous.

1462

     Saint Jean Chrysostome
(2ème catéchèse aux catéchumènes - paragraphe 2)
"Voulez-vous savoir comment il est votre table? Comme je vis pour mon Père, dit-il, ainsi celui qui me mange vivra pour moi. N'est-il pas aussi votre demeure? Celui qui mange ma chair demeure en moi et je demeure en lui. (Jean, VI, 57, 58.) Puis il est votre racine: Je suis la vigne et vous en êtes les branches. A se nomme également votre frère, votre ami, votre époux. Je ne vous appellerai plus mes serviteurs, car vous êtes mes amis. (Jean, XV, 5, 15.) Ecoutez saint Paul: Je vous ai fiancés à votre unique époux pour vous présenter comme une vierge sans tache à Jésus-Christ. (II Cor. XI, 2.) Et encore : Afin qu'il soit lui-même le premier-né entre beaucoup de frères. (Rom. VIII, 29.) Il n'est pas même satisfait du nom de frères, nous sommes ses petits enfants : Me voici avec les petits enfants que Dieu m'a donnés. (Isaïe, VIII, 18.) Il va plus loin; nous sommes ses membres et son corps (I Cor. XII, 27) ; et comme si toutes ces grâces ne suffisaient pas pour nous convaincre de sa bonté et de son amour,il nous en donne encore une preuve et plus forte et plus touchante: il s'appelle notre tête. (Ephés. I, 22.)"

1461

     Saint Jean Chrysostome
(2ème catéchèse aux catéchumènes paragraphe 2)
"Ne soupirons donc plus après les biens périssables, après les plaisirs de la table, et la parure des vêtements. N'avez-vous pas en effet l'habit le plus précieux, un festin spirituel et la gloire du ciel? Jésus-Christ ne s'est-il pas fait tout pour vous , et la table et le vêtement, et la demeure, et le chef et la racine? Vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez revêtu Jésus-Christ. (Gal. III, 27.) Le voilà votre vêtement."

1460

     Saint Jean Chrysostome
 (2ème catéchèse aux catéchumènes - paragraphe 1)
"O vous donc, qui avez reçu nos paroles et les avez mises en pratique, persévérez et avancez ! et vous qui n'avez point encore mis la main à l'oeuvre, commencez dès maintenant, et qu'à l'avenir vos efforts vous sauvent de l'accusation de négligence ! On peut toujours, si négligent qu'on ait été, on peut, avec de la diligence, réparer le temps perdu. Ecoutez le Psalmiste : Si aujourd'hui vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs comme au jour de la colère. (Ps. XCIV, 8.) C'est nous avertir et nous conseiller de ne (139) jamais désespérer, mais, tant que nous sommes en ce inonde, de conserver l'espérance que nous arriverons au but et que nous obtiendrons la palme de notre glorieuse vocation."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)